Un tribunal de Tel-Aviv a interdit ce lundi le service de covoiturage du groupe américain. La justice avait été saisie par le syndicat des chauffeurs de taxi.
La justice israélienne dit non à Uber. Un tribunal de Tel-Aviv a interdit ce lundi le service de covoiturage du groupe américain, récemment lancé dans le pays via une application, en raison de problèmes liés à l’assurance des passagers. L’interdiction sera effective à partir de mercredi.
Ce jugement fait suite à une plainte du syndicat des chauffeurs de taxi et de GetTaxi, compagnie de taxi utilisant une application sur téléphone mobile. « Le juge a fait son travail, ils doivent se conformer à la loi », s’est réjoui le président du syndicat des chauffeurs de taxi, Yehouda Bar On.
« Taxis privés en contravention de la loi »
« Ils font travailler des taxis privés en contravention de la loi, ils mettent en danger les passagers parce qu’ils n’ont pas d’assurance, ils prennent des chauffeurs qui n’ont pas eu de formation et n’ont pas été habilités par les autorités. Et tout le monde sait qu’ils font ça pour de l’argent, quoi qu’ils en disent », a-t-il dit au téléphone.
Contacté, Uber en Israël n’était pas immédiatement joignable pour réagir à cette décision. Uber Israel a lancé début novembre le service de covoiturage UberDAY dans l’agglomération de Tel-Aviv et opérait déjà un service UberNIGHT, soumis à de nombreuses restrictions, dans la même zone depuis octobre 2016, selon les médias.
Interdit à Londres
En septembre, Uber a subi un revers dans la ville de Londres. L’autorité des Transports de Londres (TfL) a décidé de priver l’entreprise de sa licence mais le géant américain a annoncé qu’il allait faire appel, suspendant ainsi la décision. TfL reproche en particulier à Uber son laxisme dans la dénonciation de crimes dont ses chauffeurs seraient témoins et des failles dans les contrôles des casiers judiciaires de ses conducteurs.
Dernier coup dur en date pour le groupe: Le PDG d’Uber a révélé la semaine dernière que les données de 57 millions d’utilisateurs à travers le monde, dont celles de 600 000 chauffeurs, ont été piratées fin 2016.
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