Le musée de l’Holocauste de l’Illinois en collaboration avec la USC Shoah Foundation a mis au point un projet technologiquement impressionnant pour sauvegarder la mémoire des derniers survivants des camps nazis à travers des hologrammes en 3D.
Après une vidéo de présentation, Aaron Elster, un survivant de l’holocauste, apparaît sur la scène. Mais ce n’est pas vraiment lui. Son hologramme en 3D et haute résolution s’assoit sur une chaise, respire, change de positions, cligne des yeux et répond à des questions, nous explique The Daily Herald.
«J’ai tellement de choses à raconter, lance-t-il à la foule. S’il vous plaît, posez-moi des questions». Le public s’exécute ensuite et peut demander à peu près n’importe quoi à ce drôle d’interlocuteur qui peut répondre à presque tout. Et pour cause, pour réaliser ces hologrammes, les survivants participants ont chacun répondu à près de 2000 questions tout en étant filmés par plus de 100 caméras. L’ordinateur se charge lui-même de sélectionner les mots-clés de la question qui permettront à l’hologramme de choisir la réponse la plus précise possible.
As holograms, 13 Holocaust Survivors blink, breathe and tell their stories. @DailyHerald #TAKEASTAND https://t.co/iSeiJASmCt
— IL Holocaust Museum (@ihmec) 25 octobre 2017
Le musée de l’Holocauste de l’Illinois aux États-Unis est le seul musée du monde à s’être doté de cette technologie de pointe, qui a été mise au point en partenariat avec La USC Shoah Foundation de Los Angeles.
Préserver la mémoire
Le nombre de survivants de l’holocauste s’amenuise chaque année un peu plus. Pour remédier à cela, et parce que les témoignages de ceux qui ont réellement vécu cette période sont autrement plus précieux que tout ce qu’on pourrait lire dans les livres d’Histoire, ces hologrammes en 3D permettront de perpétuer la mémoire des survivants de l’holocauste, et leur histoire.
Susan Abrams, directrice du musée et à l’initiative de ce projet explique que ces hologrammes permettent de développer de l’empathie et de prendre position . «Vous apprenez mieux en faisant quelque chose, en engageant une conversation», explique-t-elle. Cela faisait des années qu’elle cherchait un moyen de faire perdurer la mémoire des rescapés de la Shoah. La technologie créée par l’USC permet, bien entendu, de préserver les témoignages mais aussi les expressions faciales des survivants, leur voix… Toutes ces caractéristiques physiques qui permettent de rendre l’exposé de leur histoire encore plus réel et marquant. L’ouverture au public de cette exposition permanente est prévue dimanche.
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