Roger Waters bientôt en Israël à l’insu de son plein gré ?

Alors que le musicien britannique lance régulièrement des appels à boycotter Israël, deux toiles emblématiques de son film The Wall ont été achetées par deux hommes d’affaires israéliens. Si le cofondateur de Pink Floyd souhaite les revoir, il devra bien visiter le pays qu’il dénonce, s’amuse le Yediot Aharonot.

“Roger Waters a beau boycotter Israël, peut-être n’aura-t-il bientôt d’autre choix que de s’y rendre”, commente de façon sarcastique Ofer Petersburg dans un article paru dans Yediot Aharonotle 13 octobre et ironiquement titré “Cet Israélien qui a brisé ‘Le Mur’”. Avant d’ajouter : « Alors que la rock star ne ménage pas ses efforts pour convaincre ses collègues musiciens de boycotter Israël, deux des illustrations les plus emblématiques de son chef-d’œuvre cinématographique ‘The Wall’ sont en route pour Israël. »

Acte de vengeance ou d’admiration ? Pour assurer la promotion de son dernier album (et l’énième échec commercial de sa discographie solo), Is This The Life We Really Want ?, sorti en juin 2017, Roger Waters est en tournée aux États-Unis. Et, il y a quelques semaines, “la rock star britannique a une fois de plus utilisé la scène pour prêcher à ses fans et à ses confrères le boycott [BDS, Boycott Désinvestissement Sanctions] à l’encontre d’Israël. Or, dans le public se trouvait l’homme d’affaires israélien Zohar Levkovitz, fondateur de la start-up américaine Amobee et surtout grand fan de Pink Floyd, le groupe légendaire de Roger Waters. Quelques semaines plus tard, on apprenait que Levkovitz et un autre Israélien resté anonyme avaient acheté aux enchères deux toiles parmi les plus emblématiques de The Wall, le chef-d’œuvre musical et cinématographique du groupe. Particulièrement chères au cœur de l’ancien leader de Pink Floyd, The Scream (Pink) et The Pig (Floyd) illustrent respectivement les tourments de Pink, personnage central de The Wall, et la dénonciation de l’industrie musicale par Waters depuis la sortie de l’album Animals (Pink Floyd) en 1977.”

Commandées et dirigées par Roger Waters, ces deux toiles sont l’œuvre de l’artiste britannique Gerald Scarfe, qui les a peintes à la plume, à l’encre et à l’aquarelle. À l’heure qu’il est, on ne sait pas si les deux acquéreurs israéliens sont motivés par la vindicte ou l’admiration.

“Mais une chose est sûre”, conclut Ofer Petersburg, “si Roger Waters veut un jour revoir ses toiles préférées, il devra agir contre sa conscience et venir en Israël”.

Source courrierinternational

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