Elle avait le même âge que nous. Rien de mieux pour un adolescent que de comprendre l’horreur de la déportation au travers des yeux d’Anne Frank.
Deux classes de 3 du collège Jean-Moulin ont débuté un projet pédagogique autour de cette jeune fille juive allemande exilée aux Pays-Bas, dont le journal intime est resté gravé à jamais dans l’histoire. Pour l’établissement, l’enjeu est triple: des enseignants en Histoire, en Français et en Allemand viennent d’animer les premiers ateliers autour de ce projet.
« L’histoire se répète »
Outre la lecture du « Journal d’Anne Frank », le travail des collégiens consistera aussi à faire des recherches aux archives départementales, à comprendre les enjeux historiques de l’époque, à découvrir l’approche mémorielle du côté français et allemand… Ces actions seront accompagnées de voyage à Oradour sur Glane mais aussi à Amsterdam dans la maison d’Anne Frank.
Jeudi dernier, cette action a été officialisée par un partenariat entre l’académie de Poitiers, le Mémorial de la Shoah, l’Espe (Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education) et l’université de Poitiers. « Cette convention c’est pour dire que l’école se mobilise pour mieux vous transmettre cette histoire », a rappelé Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah.
Face aux jeunes, il a ajouté: « Un jour, il n’y aura plus de témoins, il ne restera que des archives ». Ça, c’est pour le passé et l’histoire. Pour l’avenir, Jacques Fredj prévient: « L’homme est un peu idiot, il refait toujours les mêmes erreurs ». Yves Jean, le président de l’Université abonde dans ce sens en rappelant les scores de l’extrême droite aux récentes élections en France et en Allemagne. « L’histoire se répète, on n’a pas d’excuses de ne pas savoir. »
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