Sarah Halimi, une femme juive de 66 ans a été sauvagement torturée dans la nuit du 4 avril dernier à son domicile dans le quartier de Belleville, alors qu’elle dormait, avant d’être défenestrée vivante aux cris d’Allah Akbar, par un voisin de 27 ans d’origine malienne, qui s’était introduit chez elle par la fenêtre.
L’assassin qui avait été interné d’office dans un hôpital psychiatrique, a été mis en examen mercredi pour homicide volontaire et séquestration. Entendu lundi par les magistrats instructeurs, Il a été placé sous mandat de dépôt, mais reste toujours hospitalisé.
La famille et les avocats de la victime ont fait valoir le caractère antisémite de cet acte de barbarie qui ne fait aucun doute. A ce stade de l’enquête, ce motif, récusé par l’assassin, n’a toujours pas été retenu. Aucune situation aggravante pour ce crime, pas de préméditation, ni actes de tortures et de barbarie, surtout pas d’antisémitisme. La justice prolonge le déni des politiques. L’avocat des proches de la famille, maître Jean-Alexandre Buchinger s’est dit choqué par cette décision, alors que les faits parlent d’eux-mêmes. Une décision dénoncée par les associations. Les dirigeants communautaires, de Francis kalifat Président du Crif à Joel Mergui, Président des consistoires, ont exprimé un sentiment de colère et d’incompréhension en apprenant que le mobile n’était pas retenu. Le président de l’instance religieuse, Joël Mergui, est convaincu que, au final, la circonstance de l’antisémitisme sera retenue. « Dans la connaissance que j’ai du dossier, ça ne peut pas se terminer autrement », confie-t-il.
La pression médiatique doit s’intensifier, le comité de soutien se mobiliser et les avocats continuer à se battre pour requalifier ce meurtre en meurtre antisémite avec préméditation, jusqu’à ce que la vérité éclate. Nous le devons pour Sarah, sa famille et pour tous les juifs de France.
Sylvie Bensaid
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