« Dans les logements sociaux, on ne mélange plus les juifs et les musulmans », d’après Joëlle Dago-Serry.
Interrogée sur les difficultés de cohabitation entre différentes communautés religieuses, Joëlle Dago-Serry, chargée de clientèle dans le logement social nous a livré une anecdote surprenante : dans les logements sociaux, les bailleurs ne mélangent plus les individus de confessions juive et musulmane par peur de « confrontations communautaires ».
Très bien, mais écoutez attentivement la vidéo. Joëlle Dago-Serry commence par évoquer les vrais problèmes : « On ne peut pas mettre une personne de confession juive dans un quartier où il y a à ôté , ou l’immeuble d’à côté , des personnes de confession musulmane, sans qu’elle se fasse traiter de sale juif ».
Jusque là, tout va bien, on parle de la réalité des problèmes. Petite explication, puis au moment de donner un exemple concret, tout s’inverse : « Aux Lilas dans le 93, il y a un quartier où la communauté juive est très représentée, et dans lequel on hésite à attribuer un logement social à une personne qu’on qualifierait de musulmane, parce qu’on a peur de ce que ça pourrait produire, des désordres que ça pourrait produire au sein de l’immeuble, ou dans le patrimoine, et donc on a complètement capitulé, et on fait comme ça des ghettos ».
What the fuck!! Qui a entendu parler de musulmans agressés et assassinés par des juifs? Qu’est ce que c’est que cet exemple inepte? Oui, on veut bien volontiers croire que le contraire est dangereux, mais il faudrait arrêter de mettre toutes les communautés sur le même plan et de vouloir faire partager aux juifs des responsabilités qui ne sont pas les leurs.
Ce n’est rien d’autre que de la subtile désinformation, venant gommer le vrai problème qui pourrit le vivre ensemble : l’antisémitisme musulman qui sévit férocement dans certains quartiers devenus zonzes interdites aux juifs.
Line Tubiana
C’est vraiment fatigant ce genre de tordue à la télé. Pourquoi personne ne l’interromps pour lui demander si elle a déjà vu des Juifs agresser un ou une musulmane dans un quartier. Il fallait la pousser dans ses retranchements : » Bien Madame racontez nous le cas de la Juive ou du Juif qui a tabassé, insulté, vos locataires musulmans. Nous sommes toutes ouïes et d’une curiosité débordante ».
Et là claquement de bec, cette pintade n’a plus rien à jacter et les pendules sont remises à l’heure pour ceux qui écoutent l’interview.
Je pense que vous n’avez pas compris son propos sous-jacent : même dans le cas d’une famille musulmane au milieu de plusieurs familles juives, ce n’est pas des seconds mais de la première que viendront les problèmes…