Nommée secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes jeudi, Marlène Schiappa s’en prenait en 2014 à la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école. Emmanuel Macron estime pourtant dans son programme que cette interdiction « fait l’objet d’un large consensus » et « doit donc être maintenue ».
Elle fait partie des nouveaux visages promus par Emmanuel Macron dans son équipe gouvernementale. Nommée mercredi 17 mai secrétaire d’Etat à l’égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, 34 ans, a fondé « Maman travaille », un « réseau de mères actives » qui est le prolongement d’un blog qu’elle a créé sur ce sujet en 2008. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a jamais fait de politique : adjointe au maire socialiste du Mans, Marlène Schiappa était référente sur les questions des droits des femmes dans la campagne de Macron. Mais certaines de ses positions pourraient bousculer la ligne du nouveau président de la République, très porté sur le compromis, notamment en matière de laïcité.
Ainsi, le 22 juillet 2014, Marlène Schiappa a publié sur le Huffington Post une tribune intitulée : « Non, cher Manuel Valls, les quartiers populaires ne sont pas antisémites ». Dans le contexte des manifestations pro-palestiniennes qui ont parfois dégénéré à Paris et dans d’autres villes de France, elle s’en prend alors de manière virulente au Premier ministre de l’époque. Quatre mois plus tôt, Valls déclarait que l’antisémitisme « se nourrit dans nos quartiers populaires des ambiguïtés sur l’Etat d’Israël ». « Non, nous qui venons des quartiers populaires ne sommes pas antisémites », lui rétorque la blogueuse.
Dans son texte, Marlène Schiappa aborde notamment la question de la laïcité et s’en prend à la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école. « L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République « ne reconnaît ne salarie ne subventionne aucun culte ». Ni plus ni moins. Interdire le voile c’est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905 », écrit-elle. Une position qui ne rejoint pas tellement celle d’Emmanuel Macron… « L’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école fait l’objet d’un large consensus social ; elle doit donc être maintenue », lit-on dans le programme du nouveau président disponible sur le site d’En Marche.
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