Et «Mimi» relooka les Macron, par Benoit Rayski

Ceci n’est pas un article politique. C’est du people. Du pur. Du vrai. Du people de chez people. Car c’est dans cette rubrique où le glamour épouse le sex-appeal qu’on peut le mieux cerner les envoûtantes personnalités d’Emmanuel et de Brigitte. Et pour cela, il faut se tourner vers les Saintes Écritures. Nous avons nommé Vanity Fair.e_b_macron_2

Sous les sunlights de Brigitte

Ce magazine aime les sunlights, les projecteurs qui illuminent, les spots qui éblouissent. Et ce qu’il dit d’Emmanuel Macron tient en quelques mots : « A star is born ». Mais une star, ça se fabrique. Voici donc comment, selon Vanity Fair, a été fabriqué Emmanuel Macron.

Au commencement était un richissime personnage du nom de Xavier Niel, propriétaire de Free et copropriétaire du Monde1. Un proche ami du couple. Brigitte n’hésita donc pas à lui confier qu’elle et son mari souffraient des rumeurs qui couraient sur l’homosexualité supposée d’Emmanuel. Xavier lui répondit immédiatement : « Il faut que tu te montres avec lui, que vous vous affichiez ensemble, que tu te colles contre lui ». Et il les mit en contact avec « Mimi ». Ah, vous ne connaissez pas « Mimi » ? Vous êtes des ploucs, des gueux, des ringards, des has been !

« Mimi », de son vrai nom Michèle Marchand, règne sur Paris. La fabrique des stars, des peoples, des grands de ce monde, c’est elle. C’est elle qui dira à une actrice un peu oubliée si elle doit, pour Paris Match, montrer un bout de sein, un sein, deux seins… C’est elle qui décidera – quand le cas sera jugé grave – si la délaissée des médias doit, pour retrouver l’amour du public, poser nue pour une couverture de Lui.

“Mimi” fricota…

C’est elle, toujours, qui dira comment se maquiller, se coiffer, s’habiller. Et c’est elle encore qui, en fonction de la cible choisie, décidera de l’apparence nécessaire de ses clients et clientes. Pour les femmes : paroissiennes virginales, bien élevées, genre BCBG Manif Pour Tous ou salopes provocantes, genre je suis de gauche et je montre tout. Pour les hommes : sérieux, séducteurs, futurs époux plutôt que possibles amants, façon Georges Clooney ou jeunes traders relax, voitures décapotables, abonnés à Roland Garros.

Le coup de maître de « Mimi » fût il y a quelques mois une couverture de Paris Match avec Brigitte en maillot de bain hawaïen et Emmanuel en polo et short de bain. La suite fût élaborée avec une minutie d’horlogerie. Celle qu’il faut pour lancer un produit enviable et désirable. S’agissant d’Emmanuel, finis les costumes sombres qui auraient pu le rapprocher de deux sinistres notaires de province, Benoit Hamon et François Fillon. Une décontraction parfaitement contrôlée : polos, chemises ouvertes, cheveux ébouriffés. Concernant Brigitte, le grand jeu, afin d’effacer la différence d’âge qui la sépare du bel Emmanuel. Des jupes courtes, très courtes (« Montre tes jambes » lui a dit « Mimi »), un perfecto – le cuir, c’est sexy – des petits hauts moulants.

Tel est le programme pour lequel vous devez voter. Le cœur de cible, ce sont quand même les ménagères de plus de cinquante ans. Elles ont été conquises. Ces dames sont toutes allées chez le coiffeur et ont toutes acheté un perfecto. Vous pouvez les croiser dans la rue. Le regard gourmand, elles guettent leurs proies. Des sosies d’Emmanuel Macron. Car lui, le prince charmant, est hélas inaccessible. Il tient à sa Brigitte. Et depuis qu’elle porte des jupes courtes, il est comme fou…

rayskiBenoît Rayski

Source causeur

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4 Comments

  1. Les lecteurs de Tribune Juive doivent savoir que ce brillant article satirique était paru dans PUNCH. CAUSEUR semble avoir, pour la version française, transformé la satire en insultes.
    Je ne comprends pas ce que Thackeray vient faire avec M. Macron et son épouse. Il n’est pas mauvais de parler de Thackeray, souvent négligé en France. Cependant, M. Rayski semble dénaturer le propos de VANITY FAIR, roman sans héros, je dois le rappeler, CAUSEUR devrait demander une fiche de lecture à madame Fillon. Déclarer que VANITY FAIR présente M. Macron comme un héros est un contresens littéraire.

    Je soumets à M. Rayski la thèse que la fabrication de M. Valls-Clémenceau,Jr en éléments assemblables de héros centriste est une idée plus intéressante. Nous savons maintenant qu’Antoine Pinay avait obtenu une permission de sortie provisoire de l’enfer pour mettre tout son génie politique au service de la France chrétienne, menacée par la déroute (ou débandade, en termes Rayskiens) du champion du christianisme modéré. M. Pinay s’est trahi en obligeant M. Valls à utiliser des arguments et des éléments de langage qui révèlent des arguments de la IV° République (« l’intérêt supérieur de la France », « de toutes mes forces »…) Mais M. Pinay a fait du bon travail: avec le seul outil d’un politicien déconsidéré il a pu compromettre l’intégrité politique de M. Macron. Vous pouvez retourner en enfer, M. Pinay, votre fils spirituel M. Fillon pourrait connaître le salut électoral.

    Devant une telle bassesse, je ne peux que pousser un cri que je n’aime pas utiliser: « Cohn-Bendit, où sont tes pinceaux? »

  2. Que c’est beau, un vrai conte de fée ! Très moderne bien sûr.
    Depuis quand le fait de porter un costume sombre fait « sinistre » ?
    Si j’étais une femme je préférerais le visage buriné de F. Fillon que celui lisse et sans émotion d’E. Macron.
    La beauté ne se mange pas en salade et elle fane vite.
    Combien de crèmes et de lotions lui faut-il pour entretenir ce visage séraphique ? Il pille le vanity-case de sa femme ?

  3. Question à Tribune Juive : pourquoi ce mutisme concernant le couple représentant Monsieur et Madame Macron ?
    En fait, c’est la question que l’on doit poser à tous les médias, l’argument étant que les électeurs, pour voter en toute connaissance de cause, ont besoin de savoir à qui ils ont affaire.
    Imaginez, en effet, ce qu’aurait été Dominique Strauss Kahn président, si son penchant sulfureux n’avait pas été dévoilé par les médias.
    Quant à François Hollande, lequel s’est opportunément engouffré dans la brèche ainsi créée, n’aurait-il pas été plus performant, en tant que Président, s’il avait eu sa famille naturelle à ses côtés, c’est à dire, Ségolène Royale et leurs quatre enfants ?
    J’espère, Tribune Juive, que vous n’allez pas censurer mon commentaire, car il importe aujourd’hui de ne plus se voiler la face en politique.

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