Le dîner du Crif : the place to be

Cette année de nombreux candidats déclarés à l’élection présidentielle, dont François Fillon, Emmanuel Macron, Benoit Hamon, étaient présents au 32ème dîner du Crif, vitrine de la première communauté juive d’Europe, devenu un véritable rendez vous républicain. Celui ci, qui s’est tenu au Pullman Paris Montparnasse, a réuni 700 invités. Parmi lesquels, une vingtaine d’ambassadeurs, de nombreux politiques, de dignitaires religieux et de dirigeants de la communauté juive, de nombreux chefs d’entreprise, des journalistes et représentants des médias. C’est le premier dîner de Francis Kalifat en tant que président du Crif qui sera cette année dédié aux Chrétiens d’Orient, en geste de solidarité, avec en toile de fond l’inquiétude de la communauté juive face à la montée des extrêmes.

Ce dîner avait cette année, une saveur particulière liée aux échéances électorales à venir et au contexte mondial », explique Francis Kalifat dans un discours offensif, interrogateur appelant à lutter contre toutes les haines, contre le terrorisme, pour défendre la démocratie.

Une minute de silence a été observée en souvenir de toutes les victimes du terrorisme.

Pour autant, tous les politiques n’étaient pas conviés. Ni Marine Le Pen « Autour du FN, on doit maintenir le cordon sanitaire, ne pas faire sauter le verrou moral », estime Francis Kalifat,  ni Jean Luc Mélenchon de la France Insoumise, le parti qui véhicule la haine et la délégitimation de l’État d’Israël, avec un soutien très fort au boycott anti-Israël. Le Parti Communiste, invité il y a quelques années, n’a pas goûté au dîner raffiné de Potel et Chabot, ainsi que le candidat EELV Yannick Jadot, a qui l’on reproche le manque de clarté dans son soutien au boycott anti Israélien, pourtant interdit par la loi.

Le président François Hollande et Emmanuel Macron qui a accepté le ralliement avec François Bayrou, se sont retrouvés, et se sont même fait la bise, 6 mois après la démission de ce dernier de son poste de ministre, à la tête « d’En Marche », et qui espère bien lui succéder.

Dans un discours de fin de mandat empreint de sympathie envers la communauté juive, François Hollande en réponse aux propos tenus par le président du Crif, a déclaré :

« La France sera toujours au rendez-vous de la liberté et du droit, la France, elle ne laissera pas passer l’obscurantisme, la France, elle ne succombera jamais à l’extrémisme ».

Une soirée empreinte d’un peu plus d’apaisement, avec une nette baisse des actes antisémites (-58,5%) entre 2015 et 2016, même si ces chiffres ne tiennent pas compte d’un nouvel  anti sémitisme qui circule  sur internet et qu’il faut a tout prix neutraliser. En mars 2016, Roger Cukierman évoquait « le sentiment angoissant » des Français juifs « d’être devenus des citoyens de deuxième zone ». « Nous avons retrouvé notre place dans la communauté nationale », affirme un an après, le nouveau président  à la tête du Crif.

Sylvie Bensaid

UN DINER EXCEPTIONNEL

Le 32e diner du Crif fut littéralement éblouissant.

L’intrusion des 3 candidats à l élection  présidentielle a été explosive. Les invités ne savaient plus où donner de la tête. Une bousculade au loin c’ est Macron qui arrive tout souriant.

L’ émeute puis le choc : les retrouvailles Hollande-Macron qui s’embrassent.
Dix minutes plus tard, c’est Fillon qui arrive : le tsunami !

Il faut s’accrocher aux tables pour ne pas tomber. Et 2e choc : la poignée de mains Hollande-Fillon. Sourires et courtoisie.

Et entre ces deux chocs, surgit Benoît Hamon ! Cool et à l aise !

À la fin de son discours, Hollande descend dans l’arène !
-« Alors Monsieur le Président on vote pour qui ? »
-« Choisissez ! »
–  » Difficile ! pourquoi pas vous ? »
– »  J’y pense ! »

800 personnes ! on n’a vu que ce quarteron !!!

Alain Chouffan