Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghassemi, a critiqué « l’alignement contre l’Iran » entre l’Arabie saoudite et Israël sur les questions régionales, a rapporté lundi l’agence officielle Irna.
« L’alignement (des responsables saoudiens et israéliens, ndlr) contre l’Iran n’est pas accidentel. Il y a de nombreux signes qui montrent la coordination entre ces deux régimes dans les dossiers régionaux », a-t-il dit cité par l’agence officielle Irna.
« Pour compenser leurs nombreux échecs dans la région, les deux régimes croient qu’il faut créer un climat anti-iranien au niveau international », a ajouté M. Ghassemi.
« C’est misérable qu’un responsable du régime d’occupation (Israël, ndlr) compte ouvertement sur la coopération (…) d’un pays islamique pour mener à bien sa politique anti-iranienne », a-t-il encore dit.
En visite à Washington, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vanté jeudi une « occasion sans précédent car nombre de pays arabes ne considèrent plus Israël comme un ennemi mais comme un allié face à l’Iran et à Daech (groupe Etat islamique, ndlr), les forces jumelles de l’islam qui nous menacent tous ».
Ces derniers jours, des responsables israéliens et saoudiens ont répété que l’Iran était la principale menace dans la région. L’Arabie saoudite et ses alliés arabes sunnites dénoncent avec Israël les ingérences iraniennes dans la région, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen ou encore à Bahreïn.
L’Iran chiite rejette ces accusations, en affirmant que l’Arabie saoudite favorise les groupes « terroristes » comme l’Organisation de l’Etat islamique (EI) ou Al-Qaïda.
M. Ghassemi a affirmé que les accusations des responsables saoudiens contre l’Iran « ne pouvaient pas faire oublier les liens idéologiques, financiers et d’intelligence entre le régime saoudien et les groupes +takfiris+ qui ont commis des crimes contre les populations innocentes dans la région ».
Le terme takfiri est utilisé par les responsables iraniens pour désigner des groupes islamistes extrémistes comme l’EI ou Al-Qaïda.
En bref, l’Iran se sent de plus en plus isolé au Moyen Orient, et tente de jeter l’opprobre sur l’Arabie Saoudite, qui n’est pas un modèle de démocratie, loin de là, mais qui est un ennemi un peu trop proche, et un peu trop puissant, qu’il devient urgent pour le gouvernement iranien de neutraliser. La question principale aujourd’hui est : comment???
Avec voaafrique
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