La capitale économique d’Israël offre un environnement propice à l’innovation et aux nouvelles technologies. Beaucoup de jeunes créent leur start-up grâce à l’expérience acquise pendant leur service militaire.
Tel-Aviv est un eldorado pour les nouvelles technologies, dans un pays où l’économie est florissante et où le taux de chômage est tombé à 5,3 %. La capitale économique d’Israël compte plus de 1 450 start-up, soit la plus forte concentration au monde. Google, Coca-Cola, Microsoft, Apple et Facebook ont aussi choisi Tel-Aviv pour y installer un de leurs centres de recherche.
« Israël a peu de ressources naturelles. La moitié du pays est désertique. Les Israéliens ont donc toujours dû innover dans l’agriculture, la dessalinisation ou les nouvelles technologies », explique Nili Shalev, responsable des relations avec l’Europe au ministère de l’Industrie.
Pour encourager les créateurs de start-up, la municipalité de Tel-Aviv met à leur disposition un espace de co-travail au sommet de la Shalom Tower, l’ancien gratte-ciel le plus haut du Proche-Orient. La ville compte 84 pépinières similaires, deux fois plus qu’à Paris.
Une ville très ouverte, à l’opposé de Jérusalem
« Les futurs entrepreneurs doivent avoir un projet sérieux et un business plan. Ils ont six mois pour voler de leurs propres ailes avant de laisser la place aux suivants », explique Mira Marcus, porte-parole de la mairie de Tel-Aviv. Plus de 200 sociétés de capital-risque sont implantées à Tel-Aviv. L’une d’elles, dotée de 150 millions de dollars, a été créée par Eden Shochat, l’Israélien qui a vendu son application de reconnaissance faciale Face.com au géant de l’Internet Facebook. Les sommes sont si importantes que certains craignent un risque d’éclatement de la bulle financière.
Avec 318 jours de soleil par an et une population très jeune, Tel-Aviv offre une atmosphère propice à l’innovation. « C’est une ville très ouverte, avec la plus importante Gay Pride du Proche-Orient, à l’opposé de Jérusalem qui cristallise les tensions interreligieuses », souligne Richard Benhamou, un ancien Marseillais qui vit en Israël.
La militarisation de la société est un autre facteur favorisant l’éclosion des start-up, dans un pays où chaque citoyen doit effectuer un service militaire de trois ans (deux ans pour les femmes). « L’armée leur donne du courage, le sens des responsabilités et une grande maturité. Après, ils peuvent conquérir le monde », souligne Mira Marcus.
« La high-tech, l’agriculture, la recherche appliquée, toutes les innovations viennent de l’armée, qui est une véritable pépinière de talents », confirme Elie Elalouf, député centriste à la Knesset.
L’unité 8 200 de Tsahal, école d’excellence
L’unité 8 200 est l’un de ces viviers montrés en exemple. « Cette division spécialisée dans le renseignement est une école d’excellence », observe Nili Shalev. Checkpoint, le leader mondial de la sécurité sur internet, a été créé par un Israélien qui a fait son service dans cette unité de Tsahal.
En Israël, un entrepreneur a le droit de se tromper. « Dans notre société, on accepte l’échec plus facilement. Il y a moins de freins qu’ailleurs », souligne Mira Marcus.
Moins de 2 % des start-up israéliennes appartiennent à des étrangers. « La faute à une politique d’immigration très restrictive, qui favorise surtout les juifs qui viennent faire leur “alya” en Israël », explique Mira Marcus. Pour attirer davantage d’entrepreneurs étrangers, le gouvernement devrait lancer en 2017 un visa « spécial start-up » d’une durée de deux ans.
NDLR : Un article que l’on aime trouver dans la presse, et qui nous réchauffe !!!
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