L’année 2016 qui s’achève a été marquée par de profonds bouleversements qui ouvrent une période de fortes incertitudes de nature à modifier profondément notre environnement pour les mois et années à venir.
On retiendra notamment le Brexit, l’élection du Président des Etats-Unis d’Amerique, l’engagement de la Russie au Moyen Orient, le désastre humanitaire perpétré par le régime syrien à Alep, et surtout la poursuite de la vague de terrorisme islamique sans précédent qui continue d’ensanglanter les quatre coins du monde en semant la mort sur son passage sous les coups de barbares sans conscience.
La France a été particulièrement frappée avec la tragédie de Nice, le meurtre ignoble de deux policiers devant leur enfant et l’assassinat d’un prêtre égorgé dans son église. Hier c’était à Berlin où douze personnes ont été tuées et 48 blessées après qu’un camion ait volontairement foncé dans la foule d’un marché de Noël devant l’église du Souvenir.
Nous n’oublierons jamais ces victimes du terrorisme islamique et avons une fraternelle pensée pour les blessés et les familles des victimes
Dans le même temps, Israël a été encore et toujours mis sur le banc des accusés des nations par des accusateurs bien silencieux sur les drames humanitaires qui endeuillaient la région, à Alep ou ailleurs. Inlassablement l’O.N.U poursuit ses mises à l’index partisanes et infondées d’Israël à travers des résolutions aujourd’hui fermement condamnées par le Secrétaire Général de l’O.N.U, Monsieur Ban Ki-moon. « Des décennies de manœuvres politiques ont créé une quantité disproportionnée de résolutions, de rapports et de conférences critiquant Israël »
L’U.N.E.S.C.O s’est lancé dans un révisionnisme historique dangereux et irresponsable déniant tout lien entre Jérusalem et le Peuple Juif. Par ce déni de l’histoire l’U.N E S.C.O . détourne Israël et le monde arabe des objectifs de paix; paix qui ne peut pas se construire sur le mensonge et sur la « tentative de réfuter la vérité historique qui ne sert pas les intérêts de la paix et ne peut que favoriser la violence extrême » comme l’a dit le nouveau Secrétaire Général de l’O.N.U,. Antonio Guteres.
Dans ce monde instable qui alimente les peurs, avec les conséquences que l’on sait sur la cohésion de nos sociétés, les valeurs d’humanisme, de fraternité et de liberté, qui constituent le cœur même du judaïsme, doivent servir d’exemple pour combattre les haines, les replis sur soi et les rejets de l’autre. Quant aux valeurs de la République, que les juifs de France portent et incarnent depuis toujours, elles demandent à être défendues sans compromis, avec force et courage, par une société toute entière héritière de la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen.
C’est ainsi que l’obscurantisme que certains cherchent à imposer au monde pour mieux lui imposer leur vision d’un autre âge, sera enfin vaincu par la leçon tirée de la cérémonie de Hanoucca qui nous demande de choisir la lumière et non la guerre, leçon que porte dans son A.D.N. le peuple juif – et au-delà tous les porteurs d’espérance – pour faire triompher l’amour de la vie, le progrès, la vérité, la justice et comme le disait Charles F.Kettering pour faire de l’avenir du monde son principal centre d’intérêt « parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie »
Ce sont ces lumières qui seront célébrées et qui seront allumées sur la Menorah avec nos familles, nos proches et nos amis durant les huit jours de Hanoucca en souvenir de deux événements majeurs de l’histoire du peuple juif, la victoire d’une poignée de résistants juifs contre une armée d’ennemis puissants, et le « miracle de la fiole d’huile » auquel nous devons aujourd’hui la cérémonie annuelle de l’allumage des lumières.
Ce sont ces lumières que nous protègerons tels des sentinelles et des gardiens d’un message universel hérité de nos parents et que nous transmettons depuis des générations à nos enfants.
Ce sont ces lumières que nous laisserons scintiller tel un phare d’un monde en devenir
Ce sont ces lumières qui guident notre mouvement, le B’nai B’rith, pour servir les communautés dans lesquelles nous vivons, en se conformant à notre devise de Bienfaisance, d’Amour Fraternel et d’Harmonie.
Ce sont ces lumières qui nous donnent la force de mener, de combattre sans cesse l’intolérance raciale et religieuse, de soutenir l’Etat d’Israël et de nous mobiliser pour la conservation et la promotion de notre mémoire
« Je ne savais pas que c’était si simple de faire son devoir quand on est en danger » Jean Moulin Extrait du Premier combat
Bonnes fêtes des Lumières
Serge Dahan
Président du B’nai B’rith France
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