Mesdames et Messieurs les candidats donnez-nous de l’espoir !
Plutôt que de débattre sur le fond, le « bashing » est devenu chose courante, si ce n’est l’essentiel du discours politique. On l’a vu durant le Quinquennat de François Hollande, où lui et ses Ministres ont payé le prix fort et durant les Primaires de Les Républicains. Ce n’est pas là ce qu’attendent les français. Si l’on veut éviter une fois de plus « le vote contre », il va falloir changer radicalement de pratiques.
Recoller les morceaux !
Les Primaires sont en théorie un exemple de processus démocratique et de représentativité qui en fin de parcours doit permettre l’union de tous derrière le candidat ayant obtenu le plus de suffrages. Il y a cependant deux remarques essentielles que l’on peut formuler.
Les électeurs des primaires ne sont pas forcément représentatifs de ceux qui se mobilisent à l’échelon national. On court alors le risque de voir éliminé un candidat qui aurait toutes ses chances pour les élections présidentielles.
Mais surtout, si durant la campagne les échanges prennent l’allure d’un combat fratricide, il est d’autant plus difficile de recoller les morceaux après. C’est un peu ce qu’expérimente aujourd’hui François Fillon.
Arrêter de tenir des promesses que l’on ne peut pas tenir !
A chaque élection les candidats promettent ce qu’à l’évidence ils ne peuvent pas tenir, et cela est d’autant plus inacceptable s’ils ont été au pouvoir précédemment. Cela pousse les électeurs excédés vers ce qu’ils n’ont pas encore essayé, à savoir les extrêmes.
Ensuite, même s’ils sont de bonne foi, il faut tenir compte de la difficulté que l’on a en France à réformer les choses. Et comme on l’a vu par le passé, des manifestations ont fait reculer des initiatives pourtant nécessaires.
Pourtant, il n’y a pas d’incompatibilité entre courage politique et réformes !
Mon engagement en politique est dû à trois personnalités emblématiques qui par leurs actions ont changé la vie de millions de personnes : que ce soit Léon Blum et ses réformes du travail avec la semaine de 40 heures et les congés payés, Pierre Mendès-France et son combat pour la décolonisation du Maghreb ou la suppression de certains privilèges et enfin Simone Veil pour sa lutte pour le droit à l’avortement
La primaire de la Gauche
Pour restaurer la confiance, la gauche doit mener une campagne exemplaire aussi bien sur le fond que la forme et ne pas donner l’impression d’un camp désuni comme on le lit trop souvent. Mais cela ne sera pas suffisant.
Si la gauche veut l’emporter, ce qui est à portée de main, tant le programme de l’ancien Premier Ministre de Nicolas Sarkozy ne fait pas l’unanimité dans son propre camp, il faudra lui opposer un candidat du même calibre politique, à savoir un autre Premier Ministre. Et cela doit primer sur toute autre considération. C’est-à-dire qu’il faudra se rassembler autour du candidat qui a le plus de chance de gagner, et mettre en avant ce qui unit plutôt que de se cristalliser sur nos différences.
Faire sortir l’espoir de la Boite de Pandore
Dans la mythologie, l’ouverture de la Boite de Pandore a fait sortir toutes les calamités qui se sont abattues sur l’humanité. Une seule chose est restée coincée à l’intérieur : l’espoir.
Alors Mesdames et Messieurs les candidats, par votre action faites sortir l’espoir de la Boite de Pandore !
Hagay Sobol
M. Sobol,
Puisque vous éditez votre article sur une revue juive, même si le candidat désigné de la droite n’est pas la panacée, croyez vous qu’un candidat de gauche répondra aux attente d’un électorat juif?
Vu comme ils ont géré les attentats. M. Hollande nous a fatigué avec ses cérémonies à répétition en hommage aux victimes, avec sa tête de circonstance et ses belles phrases pour paraître.
Vu comment des imams continuent de prêcher la haine dans les mosquées.
Si ce n’est dans les mosquées, c’est dans les » salons » de la femme musulmane où sont distillés toutes les règles qui s’opposent à la laïcité, et où des observateurs de cette même laïcité (voir Celine PINA) sont éconduits manu militari.
Vu les zones de non droit, et maintenant – on progresse – des départements de non droit comme le 93 où il est admis de fait qu’une femme n’a pas à s’asseoir dans un café parce qu’indésirable.
Vu le mariage pour tous, dont tout le monde se fout sauf de bousculer les croyants, pour enfin tenir une promesse qui ne coûtait pas trop cher.
Vu les casseroles que ce parti traîne derrière lui, comme celui d’un Mélanchon ou du PCF, 100% pro palestinien (voir les mairies de Bondy et Ivry), si ce n’est le parti écologistes qui n’a d’autre souci que de soutenir BDS.
J’en passe sur le vote de la France à l’UNESCO autour de la question sur Jérusalem dépouillée de son passé juif.
Croyez-vous que ce parti répondra au malaise ressenti par les juifs, quand on craint pour son intégrité aux abords d’une école juive ou d’une synagogue surveillée comme une plaçe forte? Et qu’on n’ose plus porter une kippa ?
NO COMMENT,
C’est votre droit le plus strict de ne pas adhérer aux idées de gauche. Pour autant faut-il fermer yeux sur la politique et es propos de Fillon sur le Moyen-Orient, les menaces pesant sur le Ksher ou les « juifs intransigeants »…
Soit dit en passant vos propos sont du bashing et non un débat ce dont je parle au début de mon article. A dessein vous mettez dans un même moule la gauche de gouvernement et l’extrême gauche. Ces approximations ne font pas avancer les choses…
Comme je cela faisait longtemps que je n’avais eu droit à vos commentaires, je m’inquiétais, à moins que vous n’ayez rien eu à redire concernant mes articles précédant…
Et alors dois-je m’inquiéter encore plus ?
J’ai bien dit que je ne pensais pas que M. Fillon soit la panacée et j’ai d’ailleurs émis des réserves sur ses déclarations » intransigeantes ».
Je met l’extrême gauche avec la gauche au pouvoir dans un même sac, car sous un gouvernement de gauche, l’extrême gauche à les mains libres. Pour exemples les mairies citées dans mon commentaire précédent. Un préposé de mairie à l’enfance s’ingérant entre Israël et la Palestine, et on laisse dire.
Cependant, en tant que juif francais, je me pose des questions. J’ai vu comment ils ont géré la montée de l’antisémitisme, et je me fais donc du soucis de les voir revenir, encore pour 5 ans, et continuer à laisser les choses dériver.
Pour être précis, ce n’est pas aux idées de gauche que je n’adhère pas. Je n’adhère pas par contre à ce qu’ils font au nom de la gauche.
Pour moi, la gauche, c’est Zola, c’est Jaurès. Ça aurait pu être Jospin, qui s’est auto écarté par honnêteté. Mais c’est pas s’asseoir derrière un bureau, devant un miroir et dire « Moi, président. Le president, c’est moi! »
Mais vous, comment voyez-vous l’avenir des juif en France ?
Si vous êtes pour les pousser à l’aliah, je pense que le PS ou le FN feront un bon boulot d’effarouchement.
NO COMMENT?
Je dois dire que nous rejoignons sur de nombreux points et sur les références morales comme politiques.
Là où je ne vous suit pas c’est de considérer que nous laissons le champ libre à l’extrême gauche. Elle souhaite effondrement du PS et imagine qu’elle pourra arriver au pouvoir comme en Grèce et l’on a vu ce que ça a donné, un recentrement de la politique irréelle prônée initialement : principe de réalité.
Seul un duel entre Valls et Fillon excluera MLP. C’est l’urgence absolue. Ensuite vous choisirez.
Mais Valls au pouvoir sera pplus libre que Premier ministre.
Et du courage il en a montré !
Et si cette gauche a quelque chose à faire, elle a encore 5 mois pour agir.
Elle est au pouvoir! Si c’est ce qu’elle veut!
Puis ensuite un Quinquennat Valls !
Pour un quinquennat d’inaction, encore et encore?
Ils ont encore 5 mois pour retourner la vapeur, s’ils en sont capables. Qu’ils le fasse!
Ça s’appelle un coup de théâtre.
Apres, les français jugeront d’un quinquennat Valls.
Cependant, j’ai plus de respect pour M. Montebourg, privé de ballon, qui a eu le cran de quitter une équipe qui n’a pas marqué.
Je crois sincèrement que de tous les candidats il est celui qui a les meilleurs atouts et je vais vous expliques pourquoi.
Il ne faut pas juger avec des critères internes à la gauche quelques soient les qualités des uns et des autres, mais considérer le niveau national.
Valls dans ses propos est celui qui a démontré une capacité à gouverner malgré des contraintes contradictoires et dans l’incertain d’une situation de crise ensanglantée par le terrorisme.
Il n’a pas hésité à prendre des mesures impopulaires pour sauver la vie des français.
Nous aimerions tous vivre dans la paix et l’harmonie et sans Etat d’urgence. Ce n’est malheureusement pas le cas.Toutes les tentatives d’atentat déjouées le démontrent.
C’est du concret pas de la théorie.
Je vois que vous occultez complètement ma thèse du coup de théâtre. Cinq mois pour agir, c’est pas assez ou alors vous convenez que l’équipe en place n’en a pas le désir.
Sur votre position en tant que juif, éditant sur une revue juive, vous ne commentez pas. Pourtant, un juif ne peut analyser cette élection comme un non juif.
NO COMMENT,
1)Demander en 5 mois ou même 5 ans des effets immédiats à une situation qui perdure et où tous les gouvernements successifs ont leur part de responsabilité est un argument politique pas une analyse, d’autant plus qu’on ne veut pas reconnaitre les progrès quand ils sont annoncés. Exemple pour l’éducation : augmentation du recrutement du nombre d’enseignants et formation de 2 ans : c’est à partir de maintenant que l’on va vraiment sentir les effets.
De plus, il y a un problème engendré avec le passage au quinquennat, cela ne laisse pas le temps d’installer une politique durable car on est tout le temps en campagne électorale.
2) Pour mon positionnement je crois que je me suis largement exprimé dans ces colonnes et même lorsque j’étais en désaccord avec le Président de la République, je le lui ai écrit et il m’a répondu. Tout cela a été publié.
Mais il y a un paradoxe juif. On est très suspect quant au communautarisme mais par ailleurs on attend d’un homme politique français qu’il se comporte comme un Président de l’Etat d’Israël. Nous oublions également qu’il y a une opposition et des désaccord profond même au sein de la coalition au pouvoir sur certains sujets. Nous devons en tenir compte dans nos choix. Par contre, le Président de la République doit être le Président TOUS les français sans exclusive : La République et la Laïcité permettent la libre expression des cultes et faire en sorte qu’il y ait la politique la plus objective concernant le Moyen-Orient et Israël en particulier.
Par ailleurs, ous devons faire être reconnaissant aux policiers, aux soldats qui nous ont protégés et aux élus qui ont voté ces mesures.
Mais en retour nous avons des devoirs dont celui d’aider nos concitoyens en partageant notre expérience d’avoir été la cible de la barbaries depuis des décennies voire des siècles et de ne jamais avoir abdiqués notre identité et nos valeurs. C’est tellement plus facile de sombrer dans la radicalité.
J’espère avoir été clair et sans langue de bois en posant clairement les données du problème et ma position personnelle.
Chabbat Chalom.
NO COMMENT et à tous les lecteurs de Tribune Juive, Shavua Tov
Mais que veut dire exactement « arrêter de tenir des promesses qu’on ne peut pas tenir » ????
Ah oui, j’ai compris : rien, comme le reste de l’article……..
Tapouzit,
Faire croire au Père Noël ou dire que demain on rase gratis. Si vous y croyez alors…
Allons bon, encore des âneries….
Pour dire cela j’aurais plutôt écrit « arrêter de faire des promesses qu’on ne peut pas tenir »
J’en déduis donc que vous ne relisez pas vos articles, et ne lisez qu’en diagonale les commentaires.
Tapouzit,
Très juste sur la forme en ce qui concerne le sous-titres et je vous en remercie.
Mais si vous lisez le paragraphe qui suit tout est rétabli et donc compréhensible… si l’on veut bien s’en donner la peine.
Ma réponse concernait plutôt : « Ah oui, j’ai compris : rien, comme le reste de l’article…….. » qui n’est pas d’ordre formel mail de fond.
Donc vous n’en restez pas sur la forme mais jugez le fond qui ne semble pas à votre gout.
Vous qui semblez avoir de la culture, j’aurai tant aimé débattre avec vous sur les idées…
On peut commencer ?
Et en tenant compte de la difficulté qu’on a en France à réformer les choses……
Et vous voulez que l’espoir sorte de la boîte de Pandore…
NO COMMENT,
OUI l’espoir en disant la vérité et que le courage soit partagé par les candidats et les électeurs !
Alors, si c’est la vérité qui fera sortir l’espoir, celui-ci a été bien enfoui par des tonnes de mensonges électoraux.
Ne sont-ce pas des raisons d’être méfiant ?
NO COMMENT,
C’est exactement ce que je dis, article après article. Nous devons dire la vérité et toute la vérité, même celle qui déplait.
Mais tous les électeurs sont-ils prêts à l’entendre ?
Le court article de M. Sobol est le bienvenu car il rappelle qu’il existe toujours des citoyens de gauche en France et une légitimité historique de la gauche française dont les perspectives restent tristement l’abstention électorale. La trahison économique par le PS, ou la trahison morale par les groupuscules du PCF constitués en municipalités, ne doivent pas faire oublier que le libéralisme puéril de M. Fillon servira, comme le PS, le gaspillage financier le dirigisme et l’étatisme qui sont les fondements de l’Union Européenne.
Comme élu indépendant, M. Sobol a le droit moral de s’exprimer sans être accablé par les vices du PS. Il a le mérite, trop rare, d’affirmer que les Français juifs savent dépasser leurs intérêts fondamentaux de juifs menacés par le terrorisme et attachés à la survie d’Israël.
M. Fillon, élu du 7° arrondissement, n’a pas montré un courage particulier en publiant un livre contre le terrorisme islamique, après les attentats, ou en condamnant le vote honteux de la France à l’UNESCO, simple position politicienne de la droite contre la gauche. Si T.J. a cité le dérapage antisémite de M. Fillon, elle n’a pas rappelé l’attaque contre M. Coppé, coupable d’avoir gagné la présidence de l’UMP, et ses « origines ». L’UEJF l’avait rappelée.
Le PS qui annoncerait un « changement » n’est plus crédible, mais l’interminable carrière politique de M. Fillon ne rend pas celui-ci crédible.
OLIVIER COMTE,
Merci pour vos propos même si je ne partage pas tout, du moins l’essentiel.
Je suis simplement un membre de la société civile qui en tant que tel a décidé de passer de la réflexion à l’action politique en choisissant d’œuvrer au sein d’un parti politique, le PS.
Car j’ai toujours eu la fibre sociale, le désir de réparer les inégalités et les injustices, ce je pratique d’une autre manière dans mon travail de médecin.Mais là du faite de la situation actuelle, il fallait d’une certaine manière montrer que cela était possible pour que d’autres suivent.
Je ne crois qu’il en soit fini de la gauche en général car elle porte en elles ces valeurs que je défends et bien d’autres aussi.
Cette fibre sociale et néanmoins une prise en compte aigüe de la réalité je les retrouvent en Manuel Valls.
Et ce sera l’objet de mon prochain article.
Moi j’aime bien Montebourg, il me plait avec son air d’aristocrate distingué. Pour représenter la France, ça nous changera des tapes dans le dos de Sarkosy et des allures de chien abattu de Hollande…