Les deux grands journaux télévisés israéliens du soir ont été piratés mardi par des hackers qui ont diffusé des messages en faveur de l’islam semblant présenter une récente vague d’incendies comme une punition divine contre Israël.
Le piratage est intervenu la veille de l’examen, attendu mercredi, par le Parlement israélien d’une proposition de loi qui indigne les musulmans. Le texte reviendrait à interdire aux mosquées d’employer des haut-parleurs pour l’appel à la prière tôt le matin et tard le soir.
Les journaux de la « 2 » et de la « 10« , chaînes privées, ont été coupés mardi soir pendant une trentaine de secondes par des images de sites musulmans, dont l’esplanade des Mosquées à Jérusalem (également révérée par les juifs comme le mont du Temple), avec en fond sonore des appels à la prière.
Des inscriptions en hébreu sont apparues à l’écran, proclamant: « Allah est le plus grand« , « punition de Dieu » et « le feu qui embrase les coeurs« . Ces propos paraissent faire référence à la vague exceptionnelle d’incendies qui a sévi la semaine passée en Israël et en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël.
Des internautes avaient présenté ces feux comme un châtiment divin contre le projet de loi israélien concernant les haut-parleurs sur les bâtiments religieux.
Selon les médias israéliens, les pirates ont réussi à infiltrer les liaisons satellites des deux chaînes sans parvenir à s’introduire dans les systèmes informatiques des chaînes elle-mêmes ou du satellite.
En juillet 2014, un groupe de pirates informatiques partisans du régime syrien avait piraté un compte Twitter de l’armée israélienne durant la guerre entre Israël et les groupes armés palestiniens dans la bande de Gaza.
En janvier 2012, une campagne de piratage informatique contre Israël avait frappé les sites officiels de la Bourse de Tel-Aviv et de la compagnie aérienne El Al, une cyber-offensive revendiquée par des hackers affirmant être Saoudiens et Palestiniens de Gaza.
Ces pirates avaient aussi révélé les coordonnées de dizaines de milliers de cartes de crédit appartenant à des Israéliens et attaqué des sites publics israéliens, tels que celui des pompiers.
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