Ils ont été évacuées jeudi à Haïfa, troisième ville d’Israël, fuyant les feux de végétation qui se succèdent dans le pays depuis trois jours et dont les autorités soupçonnent que beaucoup ont une motivation politique.
Des quartiers entiers de la ville d’Haïfa, une université, des écoles et les prisons ont été évacuées, a indiqué une porte-parole de la police, Luba Samri. Un responsable municipal a fait état de 10 000 personnes évacuées, ajoutant que le chiffre pourrait atteindre 90 000 sur une population d’environ 280 000 si la situation empirait.
L’état d’urgence décrété
L’état d’urgence a été décrété sur la ville, théâtre en 2010 du plus grave incendie de l’histoire du pays, a dit le porte-parole des pompiers Kayed Daher. Cela revient essentiellement à demander à la population de ne pas se rendre à Haïfa, a-t-il précisé.
Les secours ont dit avoir transféré dans les hôpitaux une soixantaine de blessés légers, la plupart hospitalisés pour des problèmes respiratoires.
L’armée a annoncé avoir déployé deux bataillons et rappelé des réservistes avec du matériel pour prêter la main aux pompiers et aux policiers. L’aéroport local a décidé de fermer, a annoncé son porte-parole.
D’autres sinistres étaient en cours au milieu de la journée dans la périphérie de Jérusalem, à Nataf et Sha’ar Hagai, mais aussi à Talmon, colonie israélienne de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, a rapporté la police. Trois cents enfants ont été évacués d’une école de Talmon, a dit la police.
Prisonniers évacués
A Haïfa, des flammes de plusieurs mètres léchant la végétation menaçaient des immeubles de plusieurs étages dans les quartiers périphériques de la ville mixte, juive et arabe, a constaté un photographe de presse. De petits avions combattaient les flammes en répandant de l’eau et du dispersant coloré, notamment à proximité des stations essence.
Les secours sont allés de porte en porte, ciblant principalement les personnes âgées. « Nous sommes parfois obligés de sortir les habitants de chez eux par la force », a dit le chef des services de secours du quartier du Carmel, Naftali Rottenberg, à la radio.
Le quartier de Ramot Sapir était enveloppé d’une fumée dense poussée par un fort vent. Dans les rues quasiment désertées, seuls quelques résidents s’éloignaient à pied ou en voiture, certains se protégeant des cendres épaisses avec des masques.
Amit, 27 ans, a quitté l’université technologique voisine pour aider bénévolement les pompiers. « Il y avait des endroits où on avait besoin d’aide, on a aidé à éteindre les feux », dit-il.
Environ 600 détenus ont été évacués des prisons sous forte escorte, a dit la police. Le centre et le nord d’Israël sont en proie depuis trois jours à une succession d’incendies de végétation favorisés par la très grande sécheresse des derniers mois et des vents forts. Aucun décès n’a été rapporté jusqu’alors.
La moitié des incendies serait d’origine criminelle
La moitié environ des incendies serait d’origine criminelle, commis soit par des pyromanes soit pour des raisons liées au conflit israélo-palestinien, a dit le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan sur la radio militaire.
Environ 1,4 million d’Arabes israéliens (17,5% de la population), descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948, vivent dans le pays. Citoyens israéliens, ils se considèrent largement comme Palestiniens et sympathisent avec leur cause.
Des dizaines de milliers de Palestiniens travaillent en outre quotidiennement en Israël, malgré la persistance de l’un des plus anciens conflits de la planète.
Le souvenir de 2010
« Seuls ceux à qui la terre n’appartient pas sont capables d’y mettre le feu », a dit sur Twitter un poids lourd du gouvernement de droite, le ministre nationaliste religieux Naftali Bennett.
Israël, sous-équipé face aux incendies de grande ampleur, devait recevoir dans la journée le soutien d’une dizaine d’avions envoyés de Russie, Turquie, Grèce, Italie, Croatie et Chypre.
La vague d’incendies en cours a réveillé le souvenir du sinistre le plus grave de l’histoire d’Israël, survenu fin 2010, précisément sur les hauteurs de Haïfa, sur le mont Carmel. L’incendie avait dévasté pendant plus de trois jours plusieurs milliers d’hectares et avait fait 44 morts, pour la plupart des élèves gardiens de prison pris au piège des flammes à bord d’un autobus.
Les arabes n’en n’ont jamais rien eu à faire de la « Palestine », ils n’y sont venus et s’y sont installés définitivement uniquement parce que les juifs développaient la région économiquement et l’amélioraient sanitairement. Les juifs leur donnaient du travail et amélioraaient considérablement leurs conditions de vie (réseaux d’eau potable, médecine moderne etc). Sinon ils seraient allés vivre ailleurs comme le faisaient tous ceux qui passaient par là avant eux sans s’y établir.
« Ruines », « pays désertique », villages misérables » ou « pas âmes qui vivent » voilà les observations qui reviennent dans tous les écrits des voyageurs jusqu’à la fin 19è siècle.
Le « peuple ancestral palestinien » est né dans les années 1960…
Quand comprendront-ils que la vie en communauté avec les arabes est impossible, et qu’ils leur fassent la vie dure, comme on l’a faite aux juifs des pays arabes, pour qu’ils aillent ailleurs, au nom de leur nakba?