Quand la Gueniza révèle l’aventure d’un moine franco-italien converti au judaïsme et rend vie à la musique juive du Moyen-Âge.
Jean de Dreux naît vers 1070 à Oppido, en Italie, dans une famille noble d’origine normande. Son frère jumeau, Roger, devient chevalier. Il se tourne, quant à lui, vers la vie monastique. En 1095, le monde chrétien entreprend la première croisade, afin d’arracher Jérusalem aux Musulmans. Jean se joint avec enthousiasme à ce mouvement. Mais tout au long de son voyage vers la Terre Sainte, il est témoin des persécutions infligées aux Juifs, ainsi que de la foi inébranlable de ces derniers. Ces scènes lui rappellent la Bible, dont il a lu et étudié une partie en tant qu’ecclésiastique. Arrivé en Orient, il déserte les Croisés, gagne les pays musulmans, et finit par se convertir au judaïsme en 1102 à Bagdad. Il porte désormais le nom d’Ovadia Haguer, Ovadia le Converti.
On a retrouvé dans la Gueniza du Caire plusieurs documents qui nous permettent de suivre ses péripéties. Tout d’abord des lettres qui nous apprennent qu’il a vécu dans plusieurs communautés juives autour de la Méditerranée : à Constantinople, Bagdad, Tyr et Fostat, près du Caire. La Gueniza a également révélé certaines de ses mémoires, notamment la « Meguilat Ovadia », « Rouleau d’Ovadia », où il décrit avec précision le sort réservé aux Juifs, et ce à travers des scènes qu’il a observées en tant que croisé puis subies en tant que converti. De nombreux extraits de ces mémoires ont été retrouvés sur divers parchemins.
Le nom d’Ovadia Haguer était connu avant même la découverte et l’analyse des textes de la Gueniza. Notamment à travers une question religieuse qu’il a posée au Rambam (Maïmonide). Ovadia voulait savoir s’il pouvait être « hazan » et diriger lui-même un office alors qu’il faut dire en public dans la amida « D.ieu de nos pères » ? Comme il l’explique si bien, ses propres parents et ancêtres n’ont pas reconnu la royauté de Hachem ! Le Rambam lui répond que l’important, lors d’une conversion, est d’accepter le joug divin, et qu’il doit donc s’en tenir à la version habituelle de la téfila puisqu’il est désormais considéré comme un membre à part entière du peuple juif.
Mais de tous les textes de la Gueniza liés à Ovadia, le plus extraordinaire est une partition de musique : la première chanson juive qui ait été retranscrite dans une « notation » à caractère « scientifique ». Ancien moine, Ovadia était en effet familiarisé avec le chant d’église – le « chant grégorien » – qui, à partir du XIe siècle, s’appuyait sur une notation écrite. Après sa conversion, il met cette technique, dont procède la notation musicale moderne, au service du monde juif. En composant et « fixant » les paroles et la musique d’un hymne à la gloire de Moché Rabbénou.
Cette partition, retrouvée dans la Gueniza, se présente sous la forme d’un morceau de parchemin où sont inscrits les notes de la chanson « Al Har ‘Horev », « Sur le Mont ‘Horev » (‘Horev est l’un des noms du Mont Sinaï). Plusieurs brouillons de la chanson ont été retrouvés parmi les parchemins de la Gueniza ; mais il n’existe qu’une seule partition. Le poème – écrit dans un très bel hébreu – est composé de sept strophes ; chacune rappelle un aspect de la personnalité du plus grand des prophètes, à travers un jeu de questions rhétoriques, commençant toujours par la question « qui » et finissant par les mots « comme Moché ». Un exemple parmi d’autres : « Qui durant 40 jours fut debout dans le ciel, sans pain et sans eau comme Moché ? ».
Ovadia s’inspire aussi de versets bibliques ultérieurs. Notamment le passouk « Et la gloire de l’Éternel rayonne sur toi » du prophète Isaïe(60,1).
L’histoire de cette partition ne s’arrête pas la ! Les chercheurs savent de nos jours traduire les notes grégoriennes en notes contemporaines. Il y a quelques années, la chanson d’Ovadia Haguer a donc été retranscrite en notes modernes. La chorale des enfants de Jérusalem a ensuite interprété cette chanson. Tant et si bien qu’on peut aujourd’hui écouter sur Internet, dans sa version originale, une chanson à la gloire de Moché, écrite par un ancien moine converti au Judaïsme !
Ovadia Haguer , ou l’histoire d’un Juif au parcours incroyable est redécouverte grâce à la Gueniza du Caire mais aussi grâce aux technologies modernes, une histoire où le lointain passé de notre peuple se conjugue avec le présent et l’avenir.
il manque plusieurs informations sur cet article, soit le journaleux qui a pondu ce tract a envie de se faire mousser soit le journal lui même pretend faire des articles parfaitement orientes sans discernement de la verite , en travestissant les faits et le droit , soit ile mentent sans vergogne.
Ce curé etait il marie ? avait il des enfants ? a quel age etait il converti ? et par qui ? j’en passe et des meilleures; autant d’ombres au tableau revetu de pictogrammes plus ou moins frelates et de nature a tromper les esprits. je n’oublie pas que l’on ne peut pas faire confiance a un goi jusqu’à 120 ans apres sa mort. Mais un converti on est sur de sa conversion qu’après 3 generations ( les exemples sont nombreux dans la Thora, Comme Rech Laquicjj comme Davis hamelekh etc.. la 3 e generation a presenté des tzadikim. encore eut il fallu que l’ancetre converti soit , soit une nouvelle decsente de nechama juive soit une acquisition de la judeité par une tradition de 3 ( peincipe de Hazaka)