A New Delhi, l’une des grandes capitales de l’Inde, pays multi-religieux par excellence, vit un rabbin entouré d’une communauté composée de dix familles juives qui essayent toutes de survivre et de garder leur culture et leurs traditions ancestrales.
Loin d’Israël mais fiers d’être juifs. Pourtant, à New Dheli, la signification du mot Galouth doit revêtir une signification bien plus forte pour ces dix familles juives qui essayent malgré tout de garder les lois du Judaisme. Dans leur synagogue, Judah Hyam offerte en 1956 par un gouverneur indien, les hommes et les femmes ne sont pas séparés, et les portes sont ouvertes à tous : Juifs, convertis ou adeptes d’autres religions. Tous viennent ici chanter des psaumes dans un hébreu quasi parfait.
Aujourd’hui, on compte une trentaine de synagogues en Inde. Les premiers Juifs sont arrivés il y a deux mille ans et il n’y a pas si longtemps, en 1951, le recensement indien avait dénombré 35 000 Juifs, vivant principalement dans la zone commerciale de Mumbaï et les plus grands quais de la ville portent le nom de la famille juive la plus célèbre du pays : les Sassoon. Aujourd’hui, seuls cinq milles juifs y vivent, parmi une population indienne totale de plus de 1,2 milliards d’habitants !
Parfois, des fidèles n’hésitent pas à parcourir plus de 30 km pour se rendre à un office de Chabbat. Pour eux, le service hebdomadaire est un lien essentiel pour maintenir les familles juives de la ville.
«Nous sommes une très petite communauté, insignifiante même, mais notre force est ce lien qui nous unit comme une seule et même famille. Ici nous pouvons nous rencontrer, nous parler, bavarder, échanger. » explique Shulamith, la fille du Rabbin.
«Je suis d’abord Indien, et Juif ensuite. L’Inde est l’un des pays où les Juifs n’ont jamais eu à souffrir d’antisémitisme ou de persécutions. En outre, je considère l’Inde comme mon pays natal», ajoute le rabbin. «Israël est dans mon cœur, mais l’Inde est dans mon sang» finit-il par dire et de raconter la légende de sept familles juives échouées sur les plages de Mumbaï après un naufrage au 15ème siècle.
« Nous avons réussi à survivre ici tout ce temps », déclare Elizabeth, une fidèle de la synagogue. « Et il y aura toujours quelqu’un ici», assure-t-elle.
je pars en Inde dans 15 jours
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