La justice israélienne a jugé plusieurs mineurs palestiniens, ordonnant des peines de 11 et 12 ans de prison pour des attaques au couteau commises dans une colonie de Jérusalem en octobre 2015 et dans la vieille ville de Jérusalem en janvier dernier.
Des centaines d’attaques ont été commises depuis l’automne passé, mais celle qui a fait le plus de vagues avait été perpétrée le 12 octobre 2015 par deux cousins, Ahmed et Hassan Manasra, âgés alors de 13 et 15 ans. Ils s’en sont pris à deux jeunes juifs, dont un enfant de 12 ans, de la colonie de Pisgat Zeev, dans Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville annexée par Israël.
Le plus âgé des deux assaillants – originaires de Jérusalem-Est – avait été tué alors qu’il tentait de s’enfuir. Son cousin, Ahmed, qui avait été blessé, a été condamné à 12 ans de prison.
Les images de l’attaque enregistrées par une caméra de surveillance et celles montrant l’un des agresseurs se jeter sur des policiers avant qu’ils ne lui tirent dessus pour l’arrêter ont largement circulé sur les réseaux sociaux.
Décision contestée
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a vu dans ce jugement une nouvelle illustration de la « justice sommaire » rendue par les Israéliens. Il est allé jusqu’à accuser Israël d’exécuter des enfants. Le gouvernement israélien s’en était défendu en publiant des photos d’Ahmed Manasra recevant des soins à l’hôpital.
En plus de la peine de 12 ans de prison, l’adolescent a été condamné à verser au total 180 000 shekels (63 000 dollars canadiens) aux deux victimes, d’après son avocate, Lea Tsemel, qui entend porter la cause en appel.
L’accusé est mineur, mais comme il a attenté à la vie humaine, il n’y avait pas d’autre choix que de l’envoyer derrière les barreaux, selon le représentant de l’accusation, Yuval Keidar.
Ahmed Manasra avait plaidé non coupable, affirmant ne pas être l’auteur des coups de couteau et avoir seulement voulu effrayer les victimes.
La présidence de l’Autorité palestinienne s’est insurgée contre ce jugement et a déclaré, par voie de communiqué, qu’il allait à l’encontre du droit international et des conventions qui appellent à la protection des enfants.
Du côté de l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch, on juge que des peines aussi sévères soulèvent des questions quant à l’engagement d’Israël à oeuvrer dans le sens des standards internationaux qui stipulent que tous les efforts doivent aller vers la réhabilitation des enfants jugés.
Deux autres adolescents palestiniens de 15 et 17 ans ont été condamnés, lundi, à 11 ans de prison pour avoir blessé au couteau un juif dans la vieille ville de Jérusalem, le 30 janvier.
Par ailleurs, une Palestinienne de 32 ans a écopé de la même peine pour avoir tenté de commettre un attentat-suicide à la voiture piégée, en octobre 2015.
Continuez comme ça, seul »état démocratique » du proche orient, tout est archivé pour le futur et le paiement de l’addition. Pour les journalistes marocains qui se sont rendus dans les territoires occupés, les marocains vont s’occuper d’eux. Il n’y aura jamais de paix entre nous, même si cela doit durer des siècles!
C’est très bien de le dire clairement. Cela permettra de gagner du temps à des discussions stériles.
Restez sur l’acquit de vos invasions. Nous, on sait bétonner nos annexions. Et pour des siècles!
Ces terres ont été acquises au lendemain de guerre subies. Mettez-vous en face de vos réalités et assumez.