Les Israéliens voudraient travailler moins et prendre plus de vacances ; bref, ils jalousent le “modèle français” de travail et de repos.
La fête de Souccot, qui a débuté dimanche soir et dure huit jours, est traditionnellement une semaine de vacances pour de nombreux Israéliens. Des vacances qui arrivent au bon moment : la semaine de travail de l’Israélien est longue et ses congés annuels sont limités. Bref, l’Israélien en a ras-le-bol de travailler 43h par semaine, et il ne veut plus attendre sa huitième année de travail pour bénéficier de 4 semaines de congés payés.
À y voir de plus près, l’Israélien voudrait bien imiter le « modèle français » de travail et de repos : congés annuels rallongés, durée hebdomadaire du travail raccourcie, congés de maladie à la demande, repos dominical, etc. Oui : le salarié israélien est de plus en plus jaloux de son confrère français. Après avoir copié leurs vins et fromages, les Israéliens veulent donc imiter les conditions de travail des Français : ils veulent désormais travailler moins et prendre plus de vacances.
Plusieurs députés israéliens ont répondu à la grogne des salariés : ils ont récemment déposé sur le bureau de la Knesset des propositions de loi visant à améliorer les conditions de travail et de repos des salariés. En voici les principales.
35 heures de travail par semaine
La durée légale du travail en Israël est fixée à 45 heures par semaine. En 2000, les conventions collectives ont ramené la semaine de travail à 43 heures au maximum, ou 186 heures par mois. Dans la fonction publique, la durée hebdomadaire du travail est de 42,5 heures. Bref, on est loin des 35h à la française.
Pour mettre fin au surcroît de travail auquel est soumis le salarié israélien, le député Dove Hanin (liste arabe unifiée) vient de déposer un projet de loi pour ramener la durée hebdomadaire du travail à 35 heures. Le député estime qu’en réduisant la durée du travail, l’économie israélienne gagnera en productivité et en emplois.
4 semaines de congés payés
En Israël, la loi sur les congés annuels prévoit que les salariés ont droit entre 14 et 28 jours de congés payés par an, selon leur ancienneté chez le même employeur. Or, le nombre de congés annuels inclut aussi les jours de repos hebdomadaire. Autrement dit, la durée nette des congés varie de 2 à 4 semaines par an selon l’ancienneté : 2 semaines durant chacune des quatre premières années de travail, et jusqu’à 4 semaines à partir de la huitième année de travail.
La députée Rahel Azaria (Koulanou) propose de relever sensiblement la durée des congés annuels : selon son projet de loi, un salarié bénéficiera d’un minimum de 3 semaines de congés annuels (21 jours) et d’un maximum de 4 semaines (28 jours) dès la sixième année de travail.
Repos dominical
De nombreux projets de loi ont été déposés à la Knesset pour instituer le dimanche comme jour férié en Israël ; jusqu’à présent, toutes ces tentatives se sont soldées par des échecs.
À la suite de la récente polémique concernant la tenue des matchs de football le samedi, le député Ynon Magal (Foyer Juif) a déposé une nouvelle proposition de repos dominical : les heures de travail manquées le dimanche seraient rattrapées le reste de la semaine et le vendredi.
Sur le plan économique aussi, le repos le dimanche permettrait de placer le marché israélien au même rang que la plupart des économies modernes qui sont actives du lundi au vendredi, ce faciliterait les échanges et le commerce.
Congé pour un petit-fils malade
La loi israélienne prévoit que le salarié sera rémunéré pour un congé de maladie d’une durée de 1,5 jour par mois de travail, soit 18 jours par an. Les jours de congés maladie peuvent s’accumuler jusqu’à un maximum de 90 jours.
Les conventions collectives peuvent autoriser un salarié à s’absenter de son travail si un enfant tombe malade : ce congé sera rémunéré sur le compte des congés de maladie d’un des parents. La proposition de loi de Merav Michaëli (Le Camp sioniste) voudrait élargir la pratique à un petit-fils malade : un salarié qui s’absenterait pour s’occuper d’un petit-fils malade, recevrait son salaire sur le compte de ses jours de maladie.
Congé après une période de réserve militaire
Un salarié israélien, qui effectue une période de réserve militaire (Milouim), reçoit une allocation de la Sécurité sociale équivalente à son dernier salaire.
Le député Yoël Hasson (Le Camp sioniste) propose une indemnité supplémentaire pour les réservistes : un salarié bénéficiera de 2 jours de congés payés s’il est appelé sous les drapeaux entre 10 et 29 jours par an, et de 3 jours de congés payés s’il effectue plus d’un mois de réserve.
Certes, ces propositions ont peu de chance d’aboutir ; mais elles sont révélatrices d’un changement de mentalités dans le monde du travail en Israël. Désormais, le salarié israélien aspire à davantage de temps libre, ce qui ne signifie pas forcément que sa productivité diminuera, au contraire. En revanche, le patronat s’oppose à tout changement qui alourdirait les charges sur les entreprises.
Oui ,bon . « copie les vins et fromages francais , jalouse le modele francais… » bof …bof .
Ce qui est certain ,c’est que les Europeens ont des avantages sociaux appreciables et que les modeles scandinaves ,allemand (et francais) sont source d’inspiration ,pour une adaptation possible dans le cadre israelien l