C’est la rentrée. Finies les vacances. Ce goût de sel au coin des lèvres. Espadrilles et coquillages. Confitures et promenades à vélo. Petits déjeuners paresseux. Barbecues et planchas. Oubliés nos Spritz Caïpîrinha et autres mojitos des soirs d’un été qui nous fut clément. Comme s’il avait voulu nous bercer. Nous consoler. Finies les vacances de l’été 2016.
C’est la rentrée après cet été couleur burkini, piqûre nécessaire pour nous rappeler que les Frères Musulmans n’avaient guère pris de vacances, eux, trop occupés à avancer leurs pions. C’est la rentrée après la pause qu’ils voulurent bien nous consentir entre la tuerie de Nice et l’assassinat de Saint-Etienne du Rouvray. La France eut donc droit à une respiration. C’est pour mieux te manger mon enfant. Un long mois d’aout où rien ne fut oublié ni pardonné. Où, tel le boxeur au tapis, chacun de nous bénéficia du temps juste vital pour se ressaisir, pour se remettre debout, debout mais contraint de suivre cette fois les tribulations … du burkini.
Nous ne répèterons pas ce qui fut mille fois dit, que pour les uns, cette affaire ne constituait nulle atteinte à l’ordre public et donc aucun danger pour la République, et que pour les autres, la décision du Conseil d’Etat, actant que la législation ne permettait pas d’interdire cet accoutrement en France, il fallait donc le changer, ce droit qui n’était plus adapté à la situation actuelle de la France.
UNE HISTOIRE SO FRENCHY
Mais qu’on ne nous dise pas qu’il s’agirait de passer à présent à autre chose, qu’on en aurait trop parlé de tout cela. Certes, vu de l’extérieur, le sujet de l’été doit sembler une histoire so frenchy, et c’est vrai que souvent nous passâmes pour un peuple somme toute farfelu avec nos préoccupations fantaisistes, nos grèves, notre président et son scooter, le tweet de Valérie Trierweiler ou le sms de Nicolas à Cécilia. Mais soyons sérieux et lucides : s’ils sont plaisants à lire les papiers optimistes, un brin glamour, s’ils font même du bien, nous redirons encore et encore que l’affaire du burkini fut un test, un de plus, une estocade menée à notre encontre par les tenants de cet islam radical contraire à toutes nos valeurs, une estocade et non un pas discret comme ils surent d’abord en porter, un ballon d’essai pour vérifier notre seuil de tolérance, mais aussi pour avancer. Toutes ces pseudo affaires qualifiées d’islamophobes sont en réalité autant de pièges, une gigantesque mise en scène où les activistes religieux se griment en opprimés[1].
ILS PAVOISENT
Et pourquoi diable aujourd’hui avanceraient-ils masqués alors qu’ils sont à présent sur le terrain et se gaussent des puériles querelles qu’ils ont sciemment suscitées, alors qu’ils pavoisent et portent la voix et que le Collectif contre l’islamophobie en France assure même avoir reçu, depuis cette polémique, quelque 7000 demandes d’adhésion en deux semaines et plus de 40000 euros de dons. Gageons qu’Edwy Plenel, Mélenchon et bien d’autres qui y tiennent tribune libre sont bien heureux pour eux. Ajoutons à la liste des honteux collabos Jean-Louis Bianco aussi, le Président de l’Observatoire de la Laïcité, lui qui osa cosigner avec eux une tribune dénonçant le climat nauséabond qui régnerait en France aujourd’hui. Et puis n’oublions pas Tarik Ramadan, et Baraka City, et j’en passe, bref, d’autres idiots utiles et autant de bonnes consciences tant imbues de bons sentiments que cela les empêche de voir l’insidieuse pression islamiste pour obliger l’Europe à se plier à sa vision de l’homme. Bons sentiments dotés d’un anesthésique efficace au risque de leur faire oublier la surveillance idéologique sous laquelle nous sommes en train d’entrer.
Alors que même le Roi du Maroc s’en mêla et déclara cet été que le burkini émanait d’une idéologie wahhabite et n’avait donc rien à faire au Maroc, pays de rite malékite d’inspiration soufie, eh bien nous, les Candide de France, nous nous perdions en débats interminables dont rien, sauf un prochain massacre, semble pouvoir nous détourner. Nous, les autistes de l’Europe, nous sommes même faits remarquer samedi, à Londres, devant l’Ambassade de France, par cette manifestation au cours de laquelle une trentaine de Britanniques dénoncèrent la France et ses valeurs, et encore en Bretagne où une trentaine de Finistériens se réunirent pour se baigner habillés de la tête aux pieds, dimanche, par solidarité avec les femmes ciblées par les arrêtés anti-burkini, clamant, pauvres hères, la tête couverte par des fichus de couleur, qu’ils voulaient être solidaires.
UNE PIÈCE DE 2 EUROS QUI PASSERAIT D’UNE MAIN À L’AUTRE
C’est que nous, nous continuons à autoriser Hani Ramadan à s’exprimer et à comparer la femme sans voile à une pièce de 2 euros qui passerait d’une main à l’autre, et celui-là qui osa comparer la femme à une perle dans un coquillage qu’il ne fallait surtout pas montrer sous peine de créer convoitise et jalousie, eh bien, nous n’avons pas su l’interdire, comme nous n’avons pas été capables d’interdire son frère.
Alors qu’Othman Battikh, Mufti de la République tunisienne, se mêlant de l’affaire, affirma, lui, que la femme musulmane devrait se baigner loin des regards en vue d’éviter toute polémique, eh bien nous, nous interrogeons la loi. Et nous l’interrogeons encore, même lorsqu’il est avéré qu’il y eut coup monté.
Nous, au nom de la liberté d’expression, tolérons l’odieuse comparaison entre la persécution des juifs sous l’Occupation et les mesures contre l’ostentation religieuse par le vêtement des femmes au lieu d’y voir le fruit d’une manipulation délibérée.
Nous, nous abandonnons ces musulmanes dont nous savons la pression qu’elles subissent quotidiennement pour avoir choisi de ne pas porter le voile et nous refusons lâchement de voir que leur est renvoyée chaque instant l’image de la mauvaise Arabe, de la mauvaise musulmane, de la femme sans vertu. Comment être crédibles, lorsque notre Ministre de l’Environnement accepta aujourd’hui de porter le voile pour rencontrer la vice-présidente iranienne[2].
Nous, nous laissons Nabil Jarboui, Président de l’association cultuelle musulmane de Meaux, aidé de son imam, installer des haut-parleurs à l’entrée du lieu de culte pour appeler les fidèles à la prière et pour permettre aux autres d’entendre les prêches. Quelle fantaisie l’a-t-elle pris ? Eh bien, sachez qu’il répondit qu’en France, les cloches sonnaient bien pour la messe ! Alors, pourquoi pas pour la mosquée ?
C’est fini. Le Conseil d’Etat a tranché et quoi qu’on en pense, le jugement est une victoire pour les islamistes qui peuvent légitimement, applaudis par les gauchos, se sentir encouragés à poursuivre leur patiente conquête de notre France laïque et républicaine. Vous savez, ces appréciations sur le bulletin scolaire : Assidu. Arrivera à force d’efforts.
LE CAMP DE CEUX QUI VOUDRAIENT NOUS SOUMETTRE
Pourtant non. S’il est en France des ambassades, le reste est notre chez nous, notre pays, avec ses lois. Celles que la Nation se donna et que nous n’entendons nullement négocier. Sous la pression ou la menace. Ainsi, nous n’accepterons pas que d’aucuns nous disent, par leur vêtement, leur comportement ou les propos qu’ils tiennent, qu’ils sont dans l’autre camp, le camp de ceux qui voudraient, aidés de politiques, juristes, pseudo-intellectuels et autres media complices, nous soumettre. Ces signes emblématiques, uniforme de ceux qu’il faut bien appeler ennemis de la France, eh bien il nous appartient de les combattre.
Les imprécations d’Elie Wiesel, nous ne les avons pas écoutées. La question posée dès 2006 par Robert Redeker, Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre, qui dénonçait déjà cette tentative menée par l’islam d’étouffer notre liberté de penser et de nous exprimer, notre bien le plus précieux, et rappelait salutairement comment l’islam essayait d’imposer à l’Europe ses règles, nous n’avons pas cru alors devoir un jour y répondre. Les propos d’Hanan Ben Rhouma, journaliste et rédactrice en chef du site Saphir News, proche de l’UOIF, dans sa tribune du 27 mars 2012 et leur accroche qui aurait du nous alerter : Le front national aboie, le gouvernement suit, nous les avons laissé passer. La Tribune faisant suite à l’interdiction d’entrer sur le territoire français à deux islamistes sulfureux invités par l’UOIF, nous n’y avons pas pris garde. Pourtant l’un de ses deux invités VIP était le prédicateur égypto-qatari Youssef Al-Qaradawi. Nous l’avons vite oublié, alors qu’il s’agissait d’un antisémite décomplexé qui légitimait les attentats suicides contre israéliens et américains.
Rappelez-vous encore comment cette année, trois mois seulement après les attentats de Paris, nous laissâmes Amar Lasfar, le président national de l’UOIF et de l’association du Lycée Averroès, nous expliquer que ces trois islamistes sulfureux, djihadistes, antisémites et homophobes, présents à son rassemblement annuel de Lille, étaient des savants et qu’en conséquence, il continuerait à les inviter : Quelqu’un comme Al-Qaradawi, c’est le plus savant du monde musulman aujourd’hui. C’est le plus savant musulman … Il n’a pas d’égal !
Al-Qaradawi, lui dont un premier extrait de l’ouvrage à paraître fut promptement relayé par le célèbre quotidien qatari Al-Raya : La responsabilité d’appliquer la charia islamique incombe à tout état musulman, quel que soit son nom. Il doit appliquer la loi d’Allah. Cet état doit garantir tous les services nécessaires pour appliquer la charia. Il faudra des policiers, une justice et des avocats dédiés à cette mission.
Nous ne lâcherons rien. Interviewée ce dimanche, Elisabeth Badinter affirma que revêtir une tenue islamique sur une plage de Nice est aujourd’hui une provocation dégoûtante et le mépris absolu du chagrin éprouvé, concluant que gauche et droite avaient opté pour une attitude de déni et de soumission qui ne profiterait qu’au Front national.
LES ACCOMMODEMENTS RAISONNABLES
Voilà où nous en sommes. Que l’on l’apprécie ou pas, car je sais le nombre de ses détracteurs, comment donner tort à Caroline Fourest lorsqu’elle rappela à Laurent Wauquiez qu’on ne pouvait prétendre lutter efficacement contre le radicalisme sans reconnaître, d’abord qu’on avait institutionnalisé l’UOIF et ses écoles et facilité l’emprise du Qatar. Comment ne pas admettre avec Boualem Sansal que l’ennemi est déjà dans la forteresse et comment le contredire lorsqu’il nous rappelle que cet ami qui égorge nos femmes et nos enfants et saccage nos demeures, nous l’avons accueilli, couvé, choyé et même, à tout dire, créé. Comment oublier les régulières victoires des islamistes au sein des syndicats dits des travailleurs, les concessions répétées allant de l’introduction de la viande halal dans les restaurants d’entreprise de Roissy et Orly à ce calendrier respectant l’horaire des prières musulmanes à l’usine Peugeot de Poissy, autant d’accommodements raisonnables faits au nom du vivre ensemble au départ et au nom de la charia aujourd’hui.
Tant cette ouverture consentie au nom du vivre ensemble voulu par les politiques de droite et de gauche a, comme résultante, un entrisme de l’islamisme le plus intransigeant. C’est à la philosophe Catherine Kintzler que nous laisserons le mot de la fin, concernant les implications communautaristes sous-jacentes à l’affaire du burkini : On a affaire à une tentative de banalisation du totalitarisme islamiste. C’est bien de cela dont il est question. Toujours banaliser pour finir par normaliser l’immonde.
Sarah Cattan
[1] Fatiha Boudjahlat
[2] En 1979, lors de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, cette dernière était la porte-parole des terroristes islamistes iraniens.
Illogisme : « Comment être crédibles, lorsque notre Ministre de l’Environnement accepta aujourd’hui de porter le voile pour rencontrer la vice-présidente iranienne ».
Mais, c’est bien le contraire. Si Ségolène (et Guigou et d’autres), en Iran et ailleurs en « terre d’Islam », se plient aux exigences vestimentaires locales, raison de plus pour qu’une musulmane en Europe se plie aux exigences vestimentaires européennes…
Par ailleurs, curieuse affirmation :
« …les Frères Musulmans…. après la pause qu’ils voulurent bien nous consentir entre la tuerie de Nice et l’assassinat de Saint-Etienne du Rouvray ».
Au nom de quelles secrètes « intelligences », à l’opposé de celles connues des services éponymes, les « Frères » et non d’autres sont-ils désignés coupables d’attentats?
Encore ? En voici : « France…est notre chez nous, notre pays, avec ses lois. Celles que la Nation se donna et que nous n’entendons nullement négocier ».
Mais, aucune n’interdit le burkini, rappelle (si besoin était) le Conseil d’Etat. Rien à négocier…
Bref, des approximations à la légère et rien de concret.
Madame Obama, la reine de Jordanie, et tant d’autres, y compris dans la famille royale du Maroc, ne portent pas le voile par principe. Ségolène Royal Najat Vallaud Belkhacem et tant d’autres ici se ridiculisent et font plus que le service minimum.
Les frères musulmans? Mais voyons! Tout le monde sait qu’ils ne sont pour rien dans rien. Quant à l’arrêté du Conseil d’Etat, nul pour le contester. C’est la Loi. Mais continuez à être dans le déni , et lisez sans vous interroger: voile et Burkini ne sont pas le thème de ce papier .
Acceptez voiles, Burkini et meetings des Freres musulmans à votre guise: vous serez le dindon de la farce. Ou la dinde.
Chère Madame,
Vos propos et arguments obéissent, TOUS, à un raisonnement sans faille. Félicitations, d’autant que votre article est rédigé, là encore, dans un style magistral.
Quant au dernier paragraphe de celui-ci, soyez assurée que je n’accepte ni Voile ni Burkini imposés, ni meetings des Frères musulmans.
Quant au déni, je n’y suis sûrement pas, comme le prouvent Mes Lettres au Monde,- une centaine depuis le 30 mai 1998 -, adressées opportunément à des journalistes et à divers intervenants sur les ondes, pour commenter, au fur et à mesure de leur parution, les articles et les déclarations qui me paraissaient particulièrement tendancieux concernant Israël face à ses ennemis djihadistes.
Sans me vanter, j’étais le premier à réagir contre ce que l’on appelle aujourd’hui les islamo-gauchistes, terme introduit par Maître Gilles William Goldnadel, Président de l’Association France-Israël, lequel s’est mis à son tour – en me surpassant – à critiquer vivement tant les antisémites que « les antisionistes ».
Je comprends parfaitement ceux de la Communauté qui, pensant qu’en France « le ver est déjà dans le fruit », s’agissant de l’antisémitisme, ont pris la décision de quitter le pays pour aller en Israël ou ailleurs.
Quant à ceux qui restent en France, il convient de les encourager à rehausser leur capacité à la résilience.
Ce que vous faites, avec beaucoup de talent, Merci.
Je les ai lues, vos Lettres au Monde: merci à vous. Je les ai même conseillées à ceux que j’aime.
Oui, si on considère la lettre et non le fond.
Sarah C. nous dit ceci :
« Madame Obama, la reine de Jordanie, et tant d’autres, y compris dans la famille royale du Maroc, ne portent pas le voile par principe ».
Ah bon ? En visite en Arabie Saoudite ou en Iran ?
Vérifiez mieux et comparez de choses comparables ; c’est ainsi que vous éviterez des approximations hasardeuses.
Certains lecteurs de ce site savent lire, et confronter à d’autres sources, si cela vous a échappé.
Vous lésinez , vous cherchez menues querelles . Vous tombez fort mal; chercheur de formation, eh bien j’ai vérifié : même en Arabie saoudite, madame Obama ou encore la princesse du Danemark ne l’ont pas porté, votre voile. Et tout le monde pourra le vérifier fort aisément. C’est la dernière réponse: j’aime beaucoup débattre, j’apprécie que L
On porte la contradiction, mais pas petitement.
Il ne vous reste donc, Sarah, qu’à retrouver les preuves de ce que vous avancez.
Y compris sur les Frères Musulmans d’ailleurs auxquels vous collez une accusation de terrorisme.
Sans oublier les autres approximations et mélanges de genres.
Et pas sur Riposte Laïque et ses semblables qui semblent vous inspirer, n’est-ce pas.
Etre chercheur c’est bien ; être trouveur encore mieux.
Quand on cherche, on trouve. Si non, on n’avance pas n’importe quoi. Donc Voila:
« En janvier 2015, les images de Michelle Obama tête découverte en Arabie Saoudite avaient fait le tour du monde. Lors d’un voyage officiel pour lequel elle accompagnait son époux, la première dame américaine avait décidé de ne pas porter le voile islamique. Un choix qui avait été pris par beaucoup comme un signe envoyé au pays où les droits des femmes sont excessivement restreints, voire quasi-inexistants. Et si l’on ne pensait pas qu’une autre femme de cette envergure risquerait de nouveau l’incident diplomatique en décidant de rester tête découverte, et bien on se trompait. Pourquoi ? Et bien parce que ce week-end, une autre personnalité politique a fait ce pari. Il s’agit de la princesse Mary de Danemark. En voyage officiel de cinq jours avec son époux le prince Frederik de Danemark pour une rencontre avec le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, elle est apparue sans le voile islamique.
Lors de ses apparitions publiques, la princesse Mary de Danemark a fait très attention aux tenues qu’elle portait. A chaque fois, elle a fait en sorte de couvrir ses bras et ses jambes avec des vêtements amples et de couleur assez sobre. C’est ainsi qu’elle a rencontré plusieurs dignitaires d’Arabie Saoudite qui lui ont même serré la main ». Source aufeminin.com, relayé partout.
Pour le reste, faites le job. Salutations.
Allez, je vous aide: autres sources. Jeuneafrique.com Le Point Liberation etc etc etc
Je vous aide encore une dernière fois : 28 janvier 2015.
Ce’st quand même spécial comme méthode.
On copie-colle un long texte mais on ne fournit aucun lien web.
Bon, effectivement quand on cherche on trouve.
Ceci, par exemple:
http://static.latribune.fr/article_body/441378/michelle-obama.jpg