FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Faut-il adapter l’Etat de droit pour vaincre la menace terroriste ? Dans un entretien fleuve, l’historien du droit et auteur de Les droits de l’homme contre le peuple, Jean-Louis Harouel répond aux questions du FigaroVox.
Agrégé des Facultés de droit, Jean-Louis Harouel est professeur émérite d’Histoire du droit à l’Université Paris Panthéon-Assas. Il vient de publier Les Droits de l’homme contre le peuple (éd. Desclée de Brouwer, 2016).
Après l’attentat de Nice qui a fait plus de 80 morts et l’assassinat sauvage d’un prêtre en pleine messe de Saint-Etienne-du-Rouvray par des islamistes, le débat politique porte désormais sur la question de l’Etat de droit. C’est justement le thème de votre livre: Les droits de l’homme contre le peuple …
De fait, alors que les droits de l’homme sont la seule identité que nos gouvernants veuillent bien aujourd’hui revendiquer pour la France, ils sont devenus depuis quelques décennies une véritable religion séculière obsédée de non-discrimination et destructrice des nations, qui handicape mortellement notre pays dans sa confrontation avec l’islam de masse installé sur son sol. Longtemps niée par les responsables politiques au pouvoir, cette situation catastrophique est enfin reconnue sous l’effet brutal des récents massacres commis au nom de l’islam.
Dans un entretien au Monde, Nicolas Sarkozy affirme: «Si les démocratie ne défendent pas les citoyens, les citoyens se défendront de la démocratie». L’Etat de droit est supposé protéger les Français. Aujourd’hui paradoxalement les met-il en danger?
N’en déplaise à Nicolas Sarkozy, ce qui est en cause ici, ce n’est pas la démocratie, mais au contraire un déficit de démocratie, dont il est d’ailleurs lui-même largement responsable. La démocratie libérale consiste dans la souveraineté du peuple combinée avec les libertés publiques garantissant les citoyens contre d’éventuels excès d’autorité des gouvernants. Or, aujourd’hui, ce n’est plus le peuple qui est souverain, ce sont les dogmes de la religion des droits de l’homme, mortifère pour les peuples européens.
La fonction de la démocratie est d’assurer à un peuple la maîtrise de son destin, de son territoire, de son identité, de son contenu humain, de ses grands choix de société. Or, sur tous ces points, si l’ont met à part la Grande-Bretagne, il y a belle lurette que les peuples d’Europe occidentale ne sont plus en démocratie, à la notable exception du peuple helvétique.
De manière fallacieuse, ce que l’on baptise maintenant démocratie, c’est le règne de la religion séculière des droits de l’homme dont les diktats souvent délirants sont imposés aux peuples européens — via leurs élus et leurs gouvernants sans consistance — par la bureaucratie de Bruxelles et par les divers juges nationaux et supranationaux auto-investis d’une fonction prophétique leur permettant de «découvrir» sans cesse de nouveaux «droits fondamentaux» aux effets pro-catégoriels, destructeurs de ce qui reste de cohésion, de sécurité des personnes et des biens, et de valeurs de durée dans les sociétés européennes.
C’est parce qu’on a traité les peuples européens en mineurs sous tutelle incapables de savoir ce qui est bon pour eux que l’on a laissé se développer une présence islamiste aussi massive, que notre arsenal juridique est aussi inadapté à la réalité et que les autorités françaises sont aujourd’hui si désemparées face au déchaînement de la violence djihadiste. En conséquence, le retour à la protection des citoyens passe par le retour à une démocratie véritable.
Dans votre livre, vous sous-entendez que les islamistes se servent des droits de l’homme pour mieux accroître leur influence en Europe et singulièrement en France. Comment?
Longtemps, les droits de l’homme se sont confondus dans la pratique avec les libertés publiques des citoyens au sein des États-nations démocratiques. Avec le passage à la religion séculière des droits de l’homme, il y a eu à partir du milieu du siècle dernier un véritable changement de nature qui se marque dans la langue anglaise par l’antithèse rights of man/human rights, dont le second terme a correspondu en France à ce qu’on appelle les «droits fondamentaux», notion introduite dans les années 1970 et dont les grands bénéficiaires sont les étrangers. L’islam en a profité à plein pour installer en France, au nom des droits de l’homme et sous leur protection, la civilisation musulmane, ses mosquées et ses minarets, ses modes de vie, ses prescriptions et interdits alimentaires, ses comportements vestimentaires, voire ses règles juridiques en violation du droit français: mariage religieux sans mariage civil, polygamie, répudiation unilatérale d’une épouse par le mari, etc.
À travers une foule de revendications identitaires téléguidées par eux, les milieux islamistes et notamment l’UOIF (Union des organisations islamistes de France) ont instrumentalisé les droits de l’homme pour appesantir leur contrôle sur les populations originaires du nord de l’Afrique et les contraindre au respect de l’ordre islamique, faisant en particulier tout leur possible pour empêcher les jeunes nés en France — auxquels nous avions commis l’erreur d’attribuer massivement la nationalité française — de devenir sociologiquement des Français.
Dans un communiqué transmis au journal Corse Matin, le mouvement clandestin nationaliste, FLNC, menace les islamistes radicaux d’ «une réponse déterminée» et estime que l’État français aurait «si un drame devait se produire chez nous (…), une part importante de responsabilité». Que cela vous inspire-t-il?
Une certaine inquiétude, car des représailles privées n’arrangeraient sans doute rien, bien au contraire. En même temps, cette mise en garde montre que la force du sentiment identitaire donne à un groupe une combativité indispensable pour gagner une guerre. Or, de manière tragique pour la France, tout a été fait depuis un demi-siècle pour y détruire le sentiment identitaire, pour y interdire tout amour du pays, toute fierté d’être français. Les jeune générations n’ont entendu parler que de culpabilité de la France, de repentance, d’amour de l’autre jusqu’au mépris de soi. Notre Éducation nationale est non seulement médiocre et déculturée: elle impose sur le mode de la propagande une éducation anti-nationale.
Tous les jeunes Français devraient savoir que l’élément fondateur de l’identité européenne a été historiquement son ancrage dans la chrétienté et son refus obstiné de basculer dans le monde islamique. L’Europe n’a pu exister et avoir le destin brillant qui fut le sien durant des siècles que grâce à son rejet farouche de l’islam. C’est ainsi qu’elle a pu s’arracher aux conceptions théocratiques — dont relève l’islam — et construire non sans peine cette disjonction du politique et du religieux qu’on appelle en France laïcité, dont l’origine se trouve dans la célèbre parole christique: «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu».
L’ancien président de la République propose d’adapter l’Etat de droit. Le risque n’est-il pas d’aller trop loin? Comment placer le curseur entre préservation des droits individuels et nécessité de nous défendre collectivement?
Le problème est que nous ne sommes plus dans le cas d’un État-Nation culturellement homogène, qui est l’organisation politique d’un peuple. Il y a eu pour une part importante changement de peuple. Si bien que la «communauté nationale» dont on nous rebat les oreilles n’est plus qu’une fiction. La vérité est que trop souvent, sur le territoire de la France, nous sommes deux peuples, deux civilisations face à face. Et il est légitime que le peuple autochtone préserve sa survie en restant maître de son pays.
Certains proposent la mise en place d’un «Guantanamo à la française». On ne peut pas dire que cela a été une réussite pour les Etats-Unis, même d’un strict point de vue sécuritaire…
Une chose est sûre: un groupe humain ne peut pas se battre efficacement contre un ennemi implacable en tolérant dans son sein la présence d’éléments par lesquels il est en droit de craindre d’être combattu de l’intérieur. Pendant la Seconde guerre mondiale, à la suite de Pearl Harbour, les États-Unis avaient enfermés dans des camps leurs ressortissants d’origine japonaise. La chose est aujourd’hui très critiquée au nom des droits de l’homme, mais dans le contexte de l’époque, elle a paru indispensable et légitime.
Il y a en outre d’autres pistes telles que l’incrimination de comportements hostiles, les condamnations pour intelligence avec l’ennemi, trahison, l’interdiction de séjour sur le territoire national, la déchéance de nationalité (pas seulement pour des bi-nationaux), le retour à la mort civile, l’expulsion. Il faut pour cela passer outre aux interdits de la Cour européenne des droits de l’homme qui refuse qu’on puisse faire un apatride. À quoi on peut au demeurant rétorquer que les islamistes méprisent les nations particulières et ne se réclament que de la nation musulmane mondiale: l’oumma.
Le succès de l’islamisme, notamment auprès de jeunes qui sont nés en France, révèle une profonde crise de civilisation. Si à court terme la réponse sécuritaire peut-être une solution, sera-t-elle suffisante à long terme? Que faire?
Il y a effectivement deux problèmes distincts: d’une part l’horreur spectaculaire des massacres perpétrés par des djihadistes ; et d’autre part le processus silencieux et occulté de la conquête islamiste dont je fais état dans Les droits de l’homme contre le peuple. Il ne fait pas de doute que dans le projet islamiste, l’Europe occidentale est redevenue une terre à prendre, une proie pour l’islam. Les islamistes pensent que le moment est venu pour les musulmans de reprendre une conquête de l’Europe occidentale rejetée il y a un millénaire par la vigoureuse résistance des Européens. Professeur d’histoire du Maghreb contemporain, Pierre Vermeren observe que de nombreuses mosquées créés en France ont reçu un nom évocateur de l’idée de la conquête par l’islam.
Face à ce processus de conquête, le premier devoir des États européens est d’y mettre enfin un coup d’arrêt. L’Europe se doit de bloquer immédiatement l’immigration et la venue de réfugiés. Le devoir des dirigeants européens est de faire savoir que l’Europe ne peut pas accueillir un seul musulman de plus, vu la dangerosité pour elle de la présence islamiste, qu’il s’agisse des attentats ou de la mécanique conquérante. Les pays européens doivent dire clairement que les réfugié musulmans ont vocation à être accueillis par des pays musulmans, que c’est à l’Arabie saoudite et autres richissimes monarchies pétrolières de les accueillir, ou à défaut de financer leur accueil par d’autres États musulmans.
Quant aux musulmans déjà présents sur le sol européen, il faut bien qu’ils aient conscience que, malgré la liberté des cultes pratiquée en Europe, l’islam politique n’y est pas légitime. Elle n’est pas légitime car elle est un système politique et juridique qui viole la disjonction du politique et du religieux qui fonde la civilisation européenne. Et elle n’est pas légitime à cause de son refus de la liberté de pensée, de l’infériorité qu’elle inflige aux femmes et aux non-musulmans, de la caution qu’elle apporte à l’esclavage, des appels à la violence qui figurent dans ses textes saints.
Toutes ces vérités, les dirigeants européens ne sont certes pas prêts à les dire car la religion séculière des droits de l’homme leur défend de le faire. Et pourtant, ils y seront peut-être un jour acculés par la violence djihadiste.
Tôt ou tard, interviendra sans doute un massacre encore plus terrible commis par des islamistes. Ce sera le massacre de trop. Et alors, les dirigeants français seront bien obligés la démolition des mosquées salafistes, la dissolution des organisations de cette mouvance, l’expulsion des prédicateurs étrangers, la construction de forteresses militaires pour contrôler les quartiers dominés par l’islamisme.
Étrangement, la monstruosité même du terrorisme dont l’islamisme flagelle aujourd’hui la France lui permettra peut-être d’inverser le processus de la conquête islamique.
Propos recueillis par Alexandre Devecchio
Auteur – Sa biographie
Analyse magistrale de l’histoire en mouvement et du libre arbitre qui permet à l’homme en définitive d’influer sur son destin, même dans un environnement institutionnellement très défavorable. Mais si le vieil adage « on n’a rien sans mal » est exact (et nous savons qu’il l’est), le prix à payer (« le massacre de trop ») sera énorme et les conséquences pour l’Europe encore incalculables.
Nous sommes passé d’un extrême à l’autre avec une droite nationaliste et raciste jusqu’en 1945 et une gauche anti-nationaliste et anti-raciste depuis. Les deux nous ont mené au désastre et à la guerre civile. Car quand des français tuent d’autres français au nom d’une idée (politique, religieuse ou les deux) alors c’est une guerre civile. Et c’est ce qu’il se passe.
L’Etat de droit comporte deux articles 16 dignes d’intérêt : L’article 16 de la DDHC de 1789 qui place la SURETE au rang constitutionnel et l’article 16 de la Constitution de 1958 qui permet au Chef de l’Etat de PRENDRE TOUTES LES MESURES NECESSAIRES pour rétablir l’ordre et le fonctionnement des pouvoirs publics en cas de crise grave. Ces deux textes ont valeur constitutionnelle. AU DESSUS DES LOIS. Bref : Du DROIT POSITIF. A disposition. A condition de vouloir en disposer. En mai 2017, un président LR, ou FN, voire une alliance LR/FN, sera en mesure d’utiliser ces moyens juridiques. Avec une tactique simple : Isoler les banlieues musulmanes. Couper les vivres et imposer une reddition sans condition. Après 8 semaines de RAMADAN forcé. En effet, à la différence d’ISRAEL, la France est entourée de pays chrétiens. Par conséquent, les « Palestiniens de France » ne disposent pas de soutien arrière. L’armée française, article 16 en main, n’aura qu’à isoler le mal, couper eau et vivres et inviter ceux qui veulent se rendre à rallier, bras levés, les CHECK POINTS prévus à cet effet. A charge pour les autorités, fichiers en main, d’innocenter les innocents et de châtier les coupables.
Par conséquent, au-delà de la brillante synthèse juridique et historique du Professeur HAROUEL, retenons une constante : Le droit sert la Nation, le Peuple et la Société. Pas l’inverse. Il n’existe pas de droit parfait. Encore moins de THEORIE PURE DU DROIT. Il existe des outils que le pouvoir peut utiliser, ou pas. Si le pouvoir en place est veule. Piétine les victimes pour mieux subventionner et caresser les assassins, il sera balayé dans les urnes. Le successeur sera placé devant un RUBICON DEMOCRATIQUE : Agir, comme le prédécesseur, en épousant le mol empressement de la LACHETE, ou intimer aux musulmans un ordre clair : SE SOUMETTRE AUX EXIGENCES DU PAYS QUI LES A ACCUEILLI SI GENTIMENT ou se DEMETTRE. De gré ou de force. Dernier mot en forme d’espoir : EI agit comme HITLER en juin 1941 : Envahir la Russie. Comme le Japon de décembre 1941 : Bombarder PEARL HARBOR. Pourtant, la démographie est l’alliée des musulmans de France. Au lieu d’attendre de devenir majoritaires, nos ennemis ont commis la CONNERIE d’attaquer avant l’heure. Ils ont blessé la France et les Français sans comprendre que le pays n’est pas Paris. Il existe, chez nous, de rudes provinces où l’on sait encore manier les armes. De surcroit, l’armée française est la quatrième d’Occident. Capable d’encercler des banlieues. De mettre à la diète les séditieux et d’obtenir leur soumission sans tirer un seul coup de feu ! Toutes les cartes sans dans nos mains, sauf une : La volonté de châtier nos ennemis.
A mon sens, les évènements vont s’accélérer. EI va, probablement, attaquer la Corse. Les Insulaires réagiront. Selon leurs traditions. La confrontation débutera. Les banlieues musulmanes se soulèveront : Mieux vaux couper les vivres et l’eau plutôt que de rejouer Stalingrad sur Seine.
Bien entendu, il faudra, comme à Berlin-Est, imposer et maintenir des couloirs d’exfiltrations fiables pour protéger les innocents.
Pour réaliser cette opération délicate, pourquoi ne pas échanger un terroriste musulman potentiel du 19ème arrondissement contre un innocent de banlieue ?
Nos ennemis récupèreront un combattant et nous rendrons un otage. Nous pouvons même nous offrir le luxe de leur proposer le 3 pour un : Trois musulmans PRO EI contre un seul otage innocent. Comme nous leur coupons les vivres, cela n’est pas gênant de concentrer nos ennemis dans « leurs » banlieues musulmanes » préalablement encerclées…
Si nous sommes en guerre, comme le répète le LAPIN DURACELL VALLS, il faut penser la guerre avant de la faire !
Dans votre commentaire, Victoria, les choses sont dites sans détour, comme l’article de M. Harouel dit tres bien la situation dans laquelle on a glissé.
En 1970 déja, un parent disait sentencieusement : le ver est dans le fruit.
Victoria président !
« l’armée française est la quatrième d’Occident. Capable d’encercler des banlieues. De mettre à la diète les séditieux et d’obtenir leur soumission sans tirer un seul coup de feu ! »
Ça aussi ça va être compliqué car l’armée française aujourd’hui c’est aussi environ 20% de musulmans venant de ces mêmes banlieues où se trouvent leurs familles et amis…
Voici ce que l’on pouvait trouver dans un rapport du Ministère de la Défense de janvier 2007 que reprenait le journal (d’extrême gauche) le Monde Diplomatique en septembre 2001 :
“l’attitude intransigeante et revendicative tournant à la provocation” des JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine) et de “la surdélinquance au sein même de leur régiment. Et aussi que les JFOM commettent 3,5 fois plus de désertions, 6 fois plus de refus d’obéissance, 6 fois plus d’outrages à supérieurs et 8 fois plus d’insoumission…
Oui, triste bilan. On ne s’en sortira pas sans heurts.