En trois jours, on me ramène le même texte, charmant, d’une nostalgique de la Tunisie. Description qui tangue entre Guy des Cars et le courrier des lecteurs de » Nous Deux « . Mais c’est charmant cette littérature à l’eau de rose ou au Mazhar. (eau de fleurs d’oranger)
Le seul point qui m’ennuie, et elle n’est pas la seule à le reprendre, est ce terme de » juif arabe « .
Je m’interroge sur ce terme, véhiculé par tous les esprits dhimmis de notre belle Tunisie.
Car sérieusement, avez vous déjà entendu un arabe se dire » arabo juif » ? certainement pas. Si nous n’étions pas antérieurs à l’Islam, dans l’Histoire du monde, ou même celle de Tunisie, je pourrais l’accepter. Mais là, ce vocable est signe de soumission, d’asservissement à une grandeur , une culture dominante.
On croit rêver. Juif, ça ne suffit donc pas ? Bon, j’admets que Madame est psychanalyste, ce qui est plutôt impressionnant .
Mais ces gens qui manipulent les mots, à défaut d’idées, devraient se poser quelques questions plutôt que de régler les sujets par des raccourcis.
Mais je dois aussi préciser que je peux être » juif tout court » et respecter les musulmans, aimer le jasmin, Sidi Bou Said et même Sidi Mahrez (cf sa biographie amicale à l’égard des juifs).
Mieux, comme il est important de rappeler que » toutes les cultures se valent « , celle des anthropophages et celle des juifs berlinois, disons par pure modestie que les juifs n’ont pas nécessairement besoin d’une canne blanche pour se déplacer.
Je suis donc tout simplement un juif, qui n’oublie rien, ne regrette rien, qui a ses amis dans toutes les cultures, dont l’Islam, et qui a le droit d’être autosuffisant, et qu’on le reconnaisse comme » juif un point c’est tout « …
José Boublil
Il existe la dénomination de juif africain. Enfin, une espèce en voie de disparition, dans ce continent. Ils se concentrent bans une presqu’île qui rattache l’Asie à l’Afrique. Et entre les deux coulent le lait et le miel. De plus, le jasmin et le feul y poussent très bien.
Le félafel est très bon aussi, Sarah!