Comme cela était prévisible, le Khe’l Avir, l’Armée de l’air israélienne, a répliqué dans la nuit de vendredi à samedi au tir d’une roquette en plein cœur de la ville de Sdérot, en procédant à quatre frappes ciblées dans la Bande de Gaza.
Ces raids ont détruit une usine d’armement du Hamas, un centre de commandement de l’organisation terroriste, ainsi que des bases servant à l’entraînement et à la préparation des miliciens islamistes en vue de futures agressions contre l’Etat hébreu.
Ces représailles n’ont pas fait de victimes, Tsahal, soucieux d’éviter un nouvel embrasement généralisé dans le Sud, s’étant préalablement assuré que ces objectifs seraient inoccupés aux moment de ses interventions.
L’AFP, l’agence de presse semi-officielle de l’Etat français, a toutefois tenu à reproduire le point de vue du Hamas, milice figurant sur la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne, arguant que ces raids ont « provoqué des dégâts dans deux usines de fabrication de briques et de matériaux de construction ».
C’est à se demander si l’état-major hébreu n’a pas perdu la tête en décidant de bombarder des objectifs civils ne présentant aucun intérêt tactique, tout en épargnant les infrastructures guerrières du Mouvement de la résistance islamique.
Cette faute de goût de la part de ces soi-disant confrères ne constitue cependant qu’un avatar presque insignifiant dans la Guerre Sémantique que l’agence française – suivie à la lettre par la quasi-totalité des media de l’Hexagone – livre actuellement aux Israéliens et aux Juifs.
En cette fin de semaine, le déchaînement de haine antisémite de l’AFP a franchi un nouveau palier dans le contenu de ses dépêches.
L’organisme français a ainsi révisé sa manière de présenter les bilans de l’Intifada en cours, en assimilant dans sa comptabilité le sort des terroristes palestiniens morts en tentant d’assassiner des Israélites à celui de leurs victimes.
Ces décomptes se présentent désormais de la manière suivante : […] les « violences qui secouent depuis début octobre 2015 les Territoires palestiniens, Israël et Jérusalem ont coûté la vie à 214 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais ».
Jusqu’à ce câblogramme, l’AFP faisait suivre ce bilan d’un texte qui, bien qu’ambigu, précisait que la plupart des morts palestiniens avait péri alors qu’ils tentaient d’attaquer des Israéliens. L’ambiguïté découlait de ce que l’organisme français attribuait systématiquement ce point de vue aux « autorités israéliennes » et non à la simple observation de la réalité. De même, l’agence semi-officielle confondait les tentatives « d’attaquer » des Israéliens avec celles de les « tuer ». Mais peu importe, puisque cette précision, jugée sans doute superflue par les commissaires politiques de l’officine tricolore, a maintenant été retirée de ses dépêches.
Dans sa nouvelle présentation des bilans, la responsabilité des décès incombe exclusivement à la « violence » et non aux assassinats perpétrés par les terroristes palestiniens. Ainsi, Hallel Yaffa Ariel, la jeune fille de treize ans assassinée chez elle durant son sommeil, et Mohammed Tarayreh, celui qui l’a lacérée de dix coups de couteau, appartiendraient à la même catégorie des « victimes de la violence ». Comme Michaël Mark et celui qui l’a abattu hier au volant de son véhicule, blessant grièvement son épouse et deux de ses enfants, ou encore les victimes du Sarona Market à Tel Aviv et leurs deux assassins.
De plus, l’AFP, dans laquelle la présence gouvernementale a été récemment renforcée par la nomination à des postes clés de proches du Président Hollande, poursuit son défoulement antisémite en tentant d’imposer le qualifiant générique d’ « assaillants » aux terroristes palestiniens auteurs d’assassinats d’Israélites.
Mais l’ « agence de presse » va plus loin : non contente d’interdire par voie de circulaire à ses fonctionnaires d’employer le terme « terroristes » pour décrire les terroristes palestiniens, la voilà qui se met à critiquer l’Armée israélienne pour la faute qu’elle commettrait en « qualifiant généralement les « assaillants » palestiniens de « terroristes » « .
On baigne dès lors dans une authentique ségrégation sémantique à teneur hautement antisémite. Notre constatation s’articule en fonction des principes communs suivants :
- Le terme assaillant est inadéquat pour décrire des « individus armés s’attaquant à des civils« , qui est la définition globalement acceptée des « terroristes ».
- Le terme « assaillant » (qui attaque) est une trouvaille originale quoique insuffisante de l’AFP, qu’elle n’emploie dans aucun autre conflit et qu’elle entend imposer à la grille de lecture publique, en dépit de sa fausseté, y compris à l’Armée israélienne, avec l’unique intention de légitimer et de décriminaliser les assassinats commis par des terroristes palestiniens sur des Israélites.
Il ne viendrait assurément à aucun journaliste professionnel l’idée de qualifier les auteurs du carnage du Bataclan, de l’Hyper Casher, Mohamed Merah, les responsables des attentats de Zaventem et de l’aéroport Atatürk, d’ « assaillants ». C’est donc la tentative d’imposer l’usage de ce terme, recouvrant les actes de même nature, simplement parce que les terroristes s’en prennent à des Israéliens et non des Turcs, des Belges ou des Français, qui lui confie un caractère exceptionnel, ségrégationniste, et, partant, raciste et antisémite.
- Le terme « assaillant » ne jouit d’aucune signification reconnue, établie et générique utilisée pour décrire l’activité du protagoniste d’un conflit ou d’un différend. Ceci réclame de qualifier la tentative de généraliser l’application d’ « assaillant » de délirante.
- Comble de la dérision : dans la même dépêche, dans son dernier paragraphe, l’agence française fait état de l’accusation formulée par les Etats Unis, la Russie, l’Union Européenne et l’ONU à l’encontre des « dirigeants palestiniens », parce qu’ils « ne condamnent pas clairement et systématiquement les attaques terroristes spécifiques ».
Or cette condamnation du Quartette s’applique on ne peut plus précisément à ce que fait systématiquement l’organisme semi-étatique français dans toutes ses dépêches, y compris dans celle-ci. Prenant le contrepied diamétral du Quartette, l’Agence France Presse accuse l’Armée israélienne de « condamner clairement et systématiquement les attaques terroristes spécifiques », et, surenchérissant, elle reproche à Tsahal de se tromper dans son vocabulaire en traitant de terroristes ceux qui ne seraient à son sens que des assaillants.
C’est du très lourd !
Mais c’est encore sans compter sur une autre nouveauté dans le traitement du différend israélo-palestinien par ces néo-goebbelsiens : ils ont justifié le lancement par les terroristes du Hamas d’une roquette sur le centre de Sdérot, et, par extension, sur toutes les agglomérations civiles israéliennes.
Comment ont-ils procédé ? Le plus simplement du monde, en déplaçant le paragraphe standard – qu’à la Ména nous avons surnommé celui des « analystes » -, qui leur sert à expliquer-légitimer la raison pour laquelle les terroristes palestiniens, en Israël ou en Cisjordanie, tentent d’assassiner des Israélites au couteau ou à l’arme à feu.
Les responsables de l’agence antisémite officielle de la République française ont déplacé le paragraphe des « analystes » de Cisjordanie à Gaza, en le copiant-collant dans la rubrique du câblogramme consacrée à l’attaque de Sdérot et à la réplique de Tsahal à Gaza.
Cela produit l’amalgame suivant sous le titre sibyllin de :
« Roquette en Israël, raids à Gaza »
« […]
Les raids étaient en riposte à un tir de roquette à partir de Gaza qui a touché un immeuble de Sdérot en Israël sans faire de victimes.
Pour les analystes, les attaques palestiniennes résultent surtout des vexations de l’occupation israélienne, de l’absence de toute perspective proche d’indépendance et des frustrations économiques.
Et cette situation ne devra pas changer de sitôt en raison du blocage politique total avec l’absence de négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens depuis 2014″ […]. »
Là, c’est du très très lourd, et les journalistes de l’AFP profitent à plein de l’aubaine que le ridicule ne tue pas pour continuer à respirer le même air que nous !
Parce qu’en matière d’ « occupation israélienne », Tsahal, depuis 2005, ne contrôle pas un centimètre carré de la bande de Gaza, d’où a été tirée la roquette sur Sdérot. Depuis maintenant seize ans, l’ « indépendance » de la bande côtière est totale, même si ses dirigeants la mettent à profit pour y perpétuer une politique d’agression incessante contre le territoire israélien.
Quant à l’ « absence de négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens », le refus de négocier avec l’Etat hébreu figure en lettres capitales dans la charte du Hamas qui gouverne Gaza, et ce rejet est rappelé au moins une fois par semaine par les dirigeants du Califat, qui « prône ouvertement la destruction de l’Etat d’Israël et l’instauration d’un Etat islamique palestinien sur tout le territoire de l’ancienne Palestine mandataire, c’est-à-dire incluant l’Etat d’Israël, la Cisjordanie » (…) (Wikipédia).
On a déjà lu des légitimations de l’assassinat de civils juifs plus convaincantes de la part des successeurs de Radio Paris. Ces derniers n’hésitant pas non plus, de façon itérative, à affirmer que l’Etat hébreu maintient un blocus sur la Bande côtière. Mais comment imposer un blocus lorsque l’on ne contrôle que 54 des 68 kilomètres du pourtour de Gaza ? Il n’y a que l’AFP et le Quai d’Orsay qui sont capables de répondre par un blocus à cette opération mathématique.
On peut certes évoquer le blocus maritime qu’Israël impose effectivement au Hamas, mais encore serait-il plus précis de parler de filtrage, puisque exercer un blocus économique, c’est l’action consistant à priver un pays de toute relation commerciale. Or Israël permet à toutes les marchandises, des camions aux articles de luxe, d’accéder à Gaza, après vérification à Ashdod que les chargements destinés à l’enclave palestinienne ne contiennent aucune arme ou matériau susceptibles d’avoir une application militaire. Vous parlez d’un blocus !
La propagande anti-israélienne scélérate de l’Agence France Presse n’a objectivement jamais atteint les excès qui furent les siens en cette fin de semaine. Et puisque l’AFP est un organisme semi-étatique, il serait peut-être temps que M. Netanyahu convoque Patrick Maisonnave, l’ambassadeur de France, à Jérusalem, pour une sévère mise en garde. Si cela ne donne rien, si l’incitation débridée à la haine d’Israël et la Guerre Sémantique contre notre nation se poursuivent dans la presse francilienne, il y aura lieu de fermer l’officine de l’ « agence » à Jérusalem et d’envisager des mesures supplémentaires.
Tout ce qui est en cause, c’est l’obligation, comme rappelée par le Quartette, qui s’applique évidemment à l’AFP, « de condamner clairement et systématiquement les attaques terroristes spécifiques » perpétrées par des Palestiniens. Le reste coulera de source.
Par Stéphane Juffa de MENA Presse
C’est à désespérer. Mensonge et haine réunis comme l’écrit justement Stephane Juffa. Silence complice des autres. Jusqu’à quand?
Démonstration éblouissante et sans appel. L’attitude de l’AFP est la honte absolue pour le soi-disant pays-des-droits-de-l’hommiste!
La France a été bradée aux Musulmans par la volonté d’un gouvernement incompétent et gangréné par la corruption et le sida mental, aidé en cela par l’avachie généralisée d’une population décadente, ignare et obscurantiste. Les socialistes sont prêts à aller beaucoup plus loin pour assurer la réélection de leur mentor, il faut que cela se sache …