Trois lignes blanches. Trois lignes qui esquissent un rectangle dans la cour du majestueux palais de justice de Rouen. A 100 mètres, la place du Vieux-Marché, où Jeanne d’Arc fut brûlée en 1431. Mais nous sommes, devant la rue aux Juifs, sur les traces d’un patrimoine bien plus ancien. Ici survit en souterrain la Maison sublime. Une salle basse de 10 mètres sur 15, avec des murs épais de 1,60 mètre, hauts de 3 mètres, soutenus par des colonnes, parfois sculptés de lions de Juda et griffés d’inscriptions, dont celle-ci : « Que cette maison soit sublime ». Le plus vieil établissement juif dont on a gardé la trace en France.
Souscription nationale
Le plus ancien aussi d’Europe. On estime sa construction entre 1096 et 1116. Qui connaît pourtant cette Maison sublime dont il n’est pas fait mention sur les panneaux racontant la genèse du palais de justice, bâti au-dessus d’elle en 1499 ? Rarement ouverte, elle fera l’objet, le 14 juin, d’une souscription nationale lancée par la Fondation du patrimoine. Objectif : boucler un budget de travaux de 780 000 euros financés par le ministère de la Justice, propriétaire du sous-sol, la ville de Rouen, la métropole, le conseil général et la région. La réouverture est prévue pour 2017. Pour l’heure, rien ne signale la Maison sublime, pas davantage, dans le quartier, que la synagogue ou l’hôtel de Bonnevie, découvert en 1982 et identifié comme la demeure du juif le plus riche de la ville.
A cette époque, la France n’était pas, comme on veut le faire croire, seulement chrétienne. La Maison sublime, elle, resurgit en 1976. Par accident. On refait le pavement de la cour du palais de justice lorsqu’un engin de chantier tombe dans un trou. On vient de trouver la « cave rabbinique ». Deux jours plus tard, on découvre la maison elle-même.
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