C’était le 4 avril au soir. Une réunion unique de 400 personnes, acteurs du business binational France-Israël. Emmanuel Macron en ébullition intellectuelle et sans ses lunettes “Made in Macron” (voir photo). Il est vraiment rarissime d’assister à une soirée de ce type qui mélange avec autant d’efficacité un cocktail “sérieux et coolitude”.
GRAND GALA.
Les élites du business France-Israël (SNCF, ORANGE, PUBLICIS, …) étaient réunis dans une atmosphère cordiale. Ambiance chaleureuse (les convives n’hésitent pas à se saluer lors des discours!) et finalement très “high-networking”. Repas à la hauteur. Une Ambassadrice d’Israël en France sous escorte de gardes du corps visibles et … à cran. Patrick Maisonnave, Ambassadeur d’Israël en France souriant et très accessible durant toute la soirée.
André Maarek a présenté les trophées sous les flashs des photographes. Henri Cukierman a changé son discours des dernières années (habituellement : humour et tristesse de voir des relations binationales jamais extraordinaires) car les relations économiques des deux pays se sont vraiment améliorées.
Emmanuel Macron a résumé de manière remarquable l’atmosphère unique du high tech israélien et des raisons pour lesquelles la France et Israël devaient encore plus coopérer.
TRIBUNE JUIVE LA VEILLE DU GALA.
Lundi 4 avril se tiendra le traditionnel dîner de gala de la Chambre de commerce France Israël, présidée par Henri Cukierman. Cette année, l’invité d’honneur est Monsieur Emmanuel Macron, Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Cette soirée rassemblera plus de 400 personnes dont de nombreux dirigeants d’entreprises françaises et israéliennes ainsi que l’Ambassadeur de France en Israël, Aliza Bin Noun.
Au cours de la soirée, aura lieu une remise de trophées par Emmanuel Macron et André Maarek, le vice-président de la Chambre de commerce France Israël, à des lauréats français et israéliens. Ce prix honore depuis plus de 14 ans des entreprises ou des personnalités de premier plan qui ont modifié la face des relations entre la France et Israël, pour leur contribution au développement des échanges bilatéraux.
Les lauréats 2016 recevront leur trophée des mains du Ministre Emmanuel Macron et du Vice-Président de la CCFI, André Maarek.
Les entreprises récompensées sont :
1. DENTSU AEGIS NETWORK
• DENTSU pour le rachat de la société digitale israélienne ABAGADA
2. ELBIT/ATR
• ELBIT et à ATR (Filiale d’AIRBUS) pour leur collaboration autour du projet SKYLENS, technologie d’affichage direct pour le pilote
3. MAUBOUSSIN
• MAUBOUSSIN pour son développement en Israël à travers l’ouverture d’une boutique à Tel Aviv
4. OPTICAL CENTER
• OPTICAL CENTER pour l’implantation de boutiques à Jérusalem et sa perspective de développement en Israël
5. SNCF
• SNCF pour le partenariat stratégique conclu avec l’accélérateur israélien SMART TRANSPORTATION.
ISRAELVALLEY PLUS. DANS NOS ARCHIVES.
Le 14 Avril 2015, discours de Henri Cukierman. Monsieur le Ministre, Messieurs les Ambassadeurs, Chers Amis.
Cher Emmanuel Macron, votre présence avec nous ce soir montre l’intérêt que vous portez aux pays à forte croissance. Trois pays ont en effet traversé la crise sans encombre : la Corée du Sud, la Pologne et Israël. Rassurez vous, je ne parlerai que du 3ème.
La recette israélienne, c’est l’esprit d’entreprise et la capacité à prendre des risques :
o Plus forte densité au monde d’ingénieurs et de chercheurs
o R&D civile qui s’élève à 5% du PIB contre 2% en Europe
o Plus forte densité au monde de start up par habitant
o Seconde place derrière les Etats Unis sur le NASDAQ
Que donne cette recette ?
o De 2010 à 2013, une croissance moyenne de 4,25%
o En 2014, malgré la guerre de Gaza, le Produit Intérieur Brut augmente de 2,7%
o Le résultat est un taux de chômage de 5,3%
Les entreprises sont flexibles et considèrent que rien n’est jamais acquis. Un échec n’est pas une marque au fer rouge, c’est une expérience. C’est vrai pour les PME comme pour les grands groupes, mais aussi pour les universités. Ainsi, les coopérations entre l’université, les entreprises et l’Etat constituent un triangle vertueux.
Il serait très souhaitable que les entreprises françaises connaissent la réalité économique d’Israël. Dans ce cadre, la CCFI et nos 7 délégations régionales emmènent en Israël des groupes d’entrepreneurs. Nous l’avons fait en particulier avec la CGPME et nous allons continuer.
Au delà de ces prises de connaissance, rien de tel que le développement du business. C’est d’autant plus facile que 20% des Israéliens sont francophones. Or économiquement, la France est bien trop discrète en Israël, alors que nous sommes le 6ème commerçant dans le monde, nous sommes le 12ème fournisseur d’Israël et son 10ème client. Il existe pourtant d’importantes opportunités :
Dans le HiTech, bien évidemment
Dans la grande distribution où Israël est faible alors que la France est très forte
Dans le luxe car le niveau de vie israélien augmente rapidement comme le tourisme haut de gamme.
Et enfin dans l’industrie énergétique car Israël devient un important producteur de gaz et se développe dans le solaire.
De notre coté, nous favorisons les contacts entre entreprises françaises et israéliennes :
Avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Ile de France, nous venons d’organiser les 14èmes Rencontres Economiques et Technologiques France Israël sur les Nouvelles Menaces en Cyber Sécurité. 120 RV ont eu lieu entre entreprises françaises et israéliennes. Dommage, TV 5 Monde n’était pas avec nous.
Notre plus gros problème est le passage du mythe à la réalité. Ainsi, nous nous battons contre les appels au boycott qui sont non seulement illégaux, mais qui, s’ils aboutissaient, mettraient sur la paille des milliers de familles arabes israéliennes et palestiniennes.
Israël a évidemment des défauts, mais ils sont aux antipodes de ce qu’on trouve dans les appels au boycott. Ainsi, la fibre démocratique est tellement forte en Israël que les élections législatives se succèdent à un rythme effréné et que nous n’avons pas de ministre israélien avec nous ce soir.
En conclusion, l’enjeu économique de notre pays en Israël n’est pas seulement de revenir au rang économique qui devrait être le nôtre, mais également de privilégier les partenariats avec les entreprises les plus dynamiques et les plus innovantes.
Les trophées qui vont être remis ce soir démontrent parfaitement que des entreprises françaises peuvent être dynamiques et innovantes au sein de la « start up nation »
Cher Emmanuel Macron, votre combat pour assouplir et rendre plus compétitif l’environnement des entreprises françaises est fondamental. Ce combat ne fait que commencer, mais c’est un combat qui doit être mené jusqu’au bout.
Merci d’être avec nous ce soir, entre 2 sessions du Sénat sur votre projet de loi et bravo pour l’énergie et le talent avec lesquels vous vous battez pour rendre la France plus compétitive.
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