La NSA est la plus grande agence du renseignement américain, elle est chargée de surveiller, d’analyser et éventuellement d’intercepter des communications telles que les conversations téléphoniques, les courriels, les communications entre les ordinateurs, etc….
La NSA est également responsable de la protection des réseaux informatiques et des communications du gouvernement des Etats-Unis contre d’éventuelles cyberattaques menées par des forces hostiles. Elle réalise également ses propres cyberattaques contre des pays ou contre des individus qui sont considérés comme une source de renseignements ou comme des menaces potentielles.
Un haut responsable israélien a déclaré à Haaretz que Rogers est venu en Israël en tant qu’invité du commandant de l’unité 8200 mais il aurait également rencontré de hauts fonctionnaires d’autres agences de renseignement israéliennes.
Rogers n’a pas rencontré le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Gadi Eisenkot, ni le directeur du renseignement militaire, le major Général Herzl Halevi, au cours de sa visite.
Apparemment, Rogers est venu en Israël pour mener des discussions sur les cybertechnologies de Tsahal.
Un haut responsable israélien a noté que Rogers a notamment discuté d’un accroissement de la coopération dans le domaine de la cyberdéfense, en particulier face aux attaques de l’Iran et du Hezbollah.
Quelques jours avant l’arrivée de Rogers en Israël, le ministère américain de la Justice a déposé des actes d’accusation pour la première fois contre un groupe de hackers iraniens accusés d’avoir mené il y a trois ans des cyberattaques contre des banques et des infrastructures stratégiques américaines.
Israël a également fait face à des cyberattaques de l’Iran et du Hezbollah, qui, selon les officiers supérieurs de Tsahal étaient de premier plan, durant l’opération « Bordure Protectrice » en 2014.
Selon Tsahal, ces attaques ont augmenté en intensité au cours des derniers mois.
Un haut responsable de Tsahal a déclaré le mois dernier que des cyberattaques contre Israël sont globalement en baisse par rapport aux années précédentes mais il a ajouté qu’il y a encore de nombreuses tentatives de piratages.
Selon un correspondant du New York Times, David Sanger, la NSA et l’Unité 8200 ont coopéré lors de l’opération offensive lancée contre le programme nucléaire iranien, qui avait comme nom de code « Jeux Olympiques ».
Dans le cadre de cette opération réalisée entre 2008 et 2011, les deux organismes auraient créé le ver informatique baptisé Stuxnet et l’auraient implanté dans les réseaux de communication des installations d’enrichissement d’uranium en Iran.
Ensuite, en 2012, le virus Flame, lié à Stuxnet, a également perturbé les ordinateurs dans plusieurs pays arabes, y compris en Iran, au Liban, en Egypte et au Soudan.
L’Iran a également affirmé plus tard qu’Israël et l’Arabie Saoudite ont fait équipe pour lancer un autre virus, semblable au virus Stuxnet, pour perturber son programme nucléaire.
La coopération entre la NSA et l’Unité 8200 est profonde, elle existe depuis des décennies. Des documents secrets de la NSA, qui ont été divulgué par l’ancien agent Edward Snowden, ont donné des preuves de coopérations.
Par exemple, un mémorandum top secret de la NSA d’Avril 2013, qui a été publié en Août 2014, annoncé que la NSA coopérait techniquement avec l’Unité 8200 et que l’agence partageait des informations de plusieurs natures avec cette unité.
Poster un Commentaire