Il y a des époques où l’amitié peut devenir un cimetière, écrivit C. Fourest à la sortie du livre de Brigitte Stora[1].
Qui de vous n’a pas connu récemment, au détour d’un dîner, de ces conversations amicales qui dérapèrent pourtant, dès lors que le sujet abordé fut Gaza, Dieudonné ou Charlie. C’est arrivé à Brigitte Stora comme à beaucoup d’entre nous. Elle nous raconte ici les regards qui fuient, ces visages aimés devenus fermés, ou qui se mettent à brûler d’un feu étrange, voire d’une complaisance envers le pire : l’islamisme, le complotisme et, bien sûr, l’antisémitisme.
Pour peu qu’on ait été, comme elle, militante de gauche, juive d’origine algérienne, partie prenante de toutes les manifestations antiracistes et qu’on ait élevé ses enfants dans un quartier populaire et multiethnique, on a, nous aussi, perdu comme elle, et peu à peu, nombre d’amis.
Profondément marquée par l’attentat de Charlie Hebdo mais aussi celui de l’hyper cacher, Brigitte Stora remonte dans la chronologie pour souligner les étapes d’un long divorce entre attention à l’antisémitisme et gauche française : Depuis des années nous assistons à une lente criminalisation des Juifs par certains et au désarmement méthodique de ceux qui seraient tentés de s’y opposer, constate-t-elle.
Très critique à l’égard de la politique des gouvernements israéliens depuis l’assassinat d’Itzhak Rabin, l’auteur défend néanmoins l’existence de l’Etat Hébreu. Ne comprenant pas pourquoi la cause palestinienne excuserait l’antisémitisme passé et présent, elle entend passer en revue ce qui a permis à la Shoah d’être gommée et à ce négationnisme aux couleurs de l’humanisme de triompher.
Revenant sur l’assassinat d’Ilan Halimi et le carnage perpétré à Toulouse par Mohamed Merah, citant l’Indignez-vous de Stephan Hessel qui estime que l’occupation allemande était moins pire que l’occupation israélienne, Brigitte Stora en est rendue à compter ses derniers vrais amis.
Elle fait pourtant partie de ceux qui ont pensé qu’après le meurtre d’Ilan, l’assassinat pluriel de Toulouse, la tuerie à tout va dans un magasin cacher et le mitraillage de toute une rédaction, un monde nouveau allait surgir, et raconte comment l’horreur des attentats de novembre a définitivement ciblé, en l’affinant, ce Nous qu’Ils veulent détruire, la France toute entière étant désormais visée.
Elle cite le commentaire de l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis : Hier des journalistes et des Juifs, aujourd’hui de simples citoyens, auxquels elle oppose les mots tristement célèbres du Pasteur Niemöller : Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste…
Face à la tuerie sauvage qui mitrailla aux terrasses des cafés, au Bataclan et dans un stade, ce lieu où, selon Camus, l’homme est le plus heureux, l’auteur interroge ceux dont la spécialité est de retourner les bourreaux en victimes et les victimes en bourreaux. Elle raconte l’équipe de Charlie Hebdo, des gentils des vieux ados réfugiés derrière des dessins d’enfants, mais aussi l’agent d’entretien, et un invité qui passait par là, et le policier chargé de défendre Charb, et puis aussi son collègue Ahmed Merabet, la policière stagiaire Clarissa, et enfin Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada et Philippe Braham. Elle marche le 11 janvier avec la digne France et ses pancartes Je suis Charlie Je suis Juif.
Mais elle se rappelle aussi cette manifestation de soutien à la Palestine en automne 2007 où fut brûlé un drapeau israélien et crié impunément Mort aux Juifs, sans réaction ni révolte de ceux qu’elle avait longtemps considéré comme ses camarades.
SEULEMENT UNE PARENTHÈSE
La sociologue revient sur la fin des années 1990, époque bénie où tout le monde grandissait ensemble, ce temps où il y avait comme une obscénité à parler d’antisémitisme, ce temps où le Nous reprenait toujours le dessus, plein d’espoirs partagés. N’est-ce pas exactement ce que dit Finkielkraut, usant du même mot : parenthèse.
Brigitte Stora remonte à ce 7 octobre 2000 où, selon elle, tout bascula, lors de ce soutien aux Palestiniens appelé par tous les partis de la gauche réunis dans une morbide solidarité où la haine domina, exprimée dans des slogans hostiles à l’Amérique et à Israël, ces Mort aux Juifs en arabe et en français, ces bandeaux arborant le sigle du Hamas ou du Hezbollah, ces filles voilées, ces croix gammées accolées aux étoiles de David, ces drapeaux israéliens brûlés , tout ça dans une même détestation de l’entité sioniste : ce jour-là, Brigitte Stora quitte ses ex-camarades, car rien ne les indigna. Même l’institutrice de son fils, elle qui vota facteur, comprenez Besancenot, se mue dans un silence hostile quand l’auteur vient lui dire que son fils s’est fait traiter de sale Juif, et finira par lâcher que tout cela est la faute de Sharon, relayant l’idée que l’antisémitisme serait la monnaie rendue aux arabes, principales victimes du racisme en France.
Dans les mois qui suivent, des synagogues sont attaquées, des parents mettent leurs enfants à l’abri dans une école privée, juive, et Israël est devenu la cause du malheur du monde : De la fin des années 1960 jusqu’à l’aube de ce nouveau siècle, nous n’avions vécu qu’une parenthèse. L’antique angoisse juive se réveille en moi, écrit la sociologue, qui évoque encore une pétition signée le 8 octobre 2000 à la une du Monde, alors dirigé par Edwy Plenel : eux qui n’ont pas l’habitude de s’exprimer en qualité de Juifs le font ce jour-là, pour condamner Israël. Eux ? Toute une palette de sensibilités réunis dans une définitive condamnation de l’Etat Hébreu: la mode est lancée et envahira media et colloques universitaires, et tous ceux-là, à l’abri du nom qu’ils ont renié grâce à une gomme à effacer le mot Juif, recycleront désormais les éternels clichés antisémites.
Brigitte Stora convoque Jankélévitch : l’antisionisme était la trouvaille miraculeuse, l’aubaine providentielle qui [réconcilia] la gauche anti-impérialiste et la droite antisémite, ajoutant que en conséquence l’antisionisme [donnait] la permission d’être démocratiquement antisémite[2].
Lors de la Conférence mondiale contre le racisme, à Durban, le 5 septembre 2001, des membres d’ONG israéliennes sont agressés et des affiches à l’effigie d’Hitler circulent, questionnant : Et si j’avais gagné ? Il n’y aurait eu ni Israël ni sang palestinien versé. Des slogans Free Palestine – Kill kill more Jews se font entendre, amenant enfin des ONG à se distancer fermement de toute cette mascarade. Elle raconte l’effroyable complaisance de la Presse de gauche, qui se fend, dans le meilleur des cas, d’une dénonciation du bout des lèvres.
Après le 11 septembre, les mêmes journaux de gauche ouvrent grandes leurs colonnes à Edgar Morin qui cosigne en juin 2002 un texte intitulé Israël-Palestine, le cancer, et à tout un tribunal médiatique où le nom d’Israël est régulièrement condamné : par un retournement pervers, l’idée se répand d’une victime devenue bourreau, infos et documentaires présentant ce que l’auteur appelle une vision hémiplégique du conflit.
Brigitte Stora perd des amis, ces tiers-mondistes [qui] réservaient la première place à la juste lutte du peuple palestinien, et adhéraient à des Comité Palestine et à la philosophie anti-juive d’Alain Badiou, qui, sommant de choisir entre l’humanité et Israel, fondait la nouvelle bible de l’extrême gauche.
Elle s’interroge sur ce qui a pu guider cette improbable alliance entre anticapitalistes et islamistes, sur la naissance de ce populisme tiers-mondiste allié aux barbus et rejointe par ces nouveaux militants antiracistes tels Tarik Ramadan et sa vision si proche des thèses complotistes : Ces noces macabres avaient défini Israël comme l’axe du Mal dans le monde, criminalisant un peuple tout entier en diabolisant un pays, l’antisionisme officiel étant désormais l’apparat présentable de l’antisémitisme ordinaire, et un glissement sémantique remplaçant chez les socialistes le mot juif par celui, politiquement indéfendable, de sioniste.
L’assassinat d’Ilan Halimi le 13 février 2006, annoncée au 20 heures comme la mort d’un commerçant, sonna le glas, Plenel, Badiou, Morin, Hessel n’en finissant pas de fantasmer Israel en superpuissance omnipotente dictant sa politique aux Etats-Unis. On compta surtout des juifs à la manifestation pour Ilan, de nombreux militants prétextant qu’ils ne pouvaient se compromettre avec le CRIF. Les media avaient expliqué que les tortionnaires d’Ilan étaient des paumés et en rien des nazis.
Revenant sur ses amitiés d’antan, l’auteur évoque, au lendemain du 11 septembre, un repas où une amie explose de haine contre Israël : Vos amis tuent des enfants en Palestine. Ils ne vont pas continuer à nous abrutir avec la Shoah et leur statut de victimes. Elle se trouva seule pour contrer cette haine. L’amie devint soldat de Dieudonné, de Farida Belghoul proche d’Alain Soral et défila avec Les Indigènes de la République.
Ainsi, philosophes, universitaires et djihadistes restaient réunis dans un discours rétréci où tout était la faute de l’Occident, de l’Amérique, et surtout d’Israël.
Brigitte Stora évoque Abraham Serfaty, juif marocain qui ne se renia jamais et chanta, solitaire, dans sa prison de Kenitra, un kaddish pour sa mère, devant des camarades indignés, lui qui prit le parti de l’Autre sans renier son judaïsme : J’irai d’abord en Palestine lorsqu’il y aura un Etat, puis je passerai voir des amis juifs qui se trouvent en Israël.
Quand en 2010, Stéphane Hessel sort son Indignez-vous de 14 pages, dénonciation sélective montrant du doigt un seul pays, Israël, et un seul peuple, les juifs, porteurs de tout le malheur du monde, elle comprit que, pour que les autres adviennent, Israël était sommé de disparaître.
Revoyant après 30 ans Daniela, une amie d’antan, Brigitte Stora lui dit son effroi face aux manifs de ces dix dernières années, pleines de haine, de visages couverts de keffieh et de Morts aux Juifs, mais l’amie se fait distante, car elle milite encore et encense Taddeï et Shlomo Sand, historien israélien qui publia L’invention du peuple juif, suivi de Comment j’ai cessé d’être juif, rien décidément ne dégoûtant ces militants de la gauche radicale.
On dirait que ça recommence. A Toulouse le 19 mars 2012 on a tué des enfants juifs dans une école. On appela l’assassin loup solitaire, inadapté social, avant de découvrir ses liens avec Al Jazeera, et seules 5000 personnes manifesteront, les indignés professionnels étant encore absents.
Les Indigènes de la République décidément ont contaminé le champ intellectuel et le mot racisme sort désormais masqué, lié à l’essor de l’islamisme et au mot islamophobie, mot-valise lié au Deux poids deux mesures dénonçant le traitement de faveur dont bénéficieraient les juifs. La concurrence victimaire fait des musulmans les juifs des années 1930 et flirte avec le révisionnisme, Dieudonné n’hésitant pas à comparer Ilan à un panini, recevant sur scène, vêtu d’un pyjama rayé, le négationniste Faurisson, et inventant le geste de la quenelle, geste que Tarik Ramadan considéra antisystème et en rien antisémite.
« JUIF, CASSE TOI, LA FRANCE N’EST PAS À TOI «
Le 26 janvier 2014, 20000 manifestent lors d’Un jour de colère, criant Juif, casse-toi, la France n’est pas à toi : à présent, lors de manifestations pro palestiniennes, la haine des juifs se déverse dans les rues de Paris, rappelant, comme l’écrivit Charb dans son livre posthume[3], qu’aucun terrorisme international ne s’était en 1931 réclamé du judaïsme orthodoxe, et que nul djihadiste juif ne menaça d’instaurer alors la Charia.
Quelques rares voix se firent entendre : David Grossman affirma dans Libération que la droite n’avait pas seulement vaincu la gauche mais qu’elle avait vaincu Israël, et Kamel Daoud expliqua, dans Le Quotidien d’Oran, pourquoi il n’était pas solidaire de la Palestine, s’élevant contre la solidarité sélective, celle qui s’émeut du drame palestinien parce que ce sont des Israéliens qui bombardent.
Le monde est en naufrage, conclut l’auteur, et pourtant les philosophes et autres grandes consciences indignées de la gauche radicale poursuivent leurs alliances mortifères. La mode de Je ne suis pas Charlie était née, faite d’un dégoût cynique face à la fraternité et d’une légère jouissance face à la destruction, réunissant le 6 mars 2015 les islamistes de L’IOIF et le Parti Communiste. Le PIR et son allié le NPA affirmèrent, relayés par Plenel et Ramadan, que la France touchée le 13 novembre payait sa politique étrangère belliqueuse en Libye, au Mali, en Syrie, en Irak, et qu’en conséquence toute Union Nationale avec les responsables des guerres, la bourgeoisie, Hollande, Sarkozy et Le Pen était impossible.
Aujourd’hui, alors que Daech revendique fièrement la mise à genoux de la capitale de l’abomination, de la perversion et de la décadence morale, la haine envers les juifs est à nouveau au hit-parade de la détestation et l’antisémite a un nouveau forfait illimité. Mais Brigitte Stora s’affirme toujours fière d’appartenir au peuple de France qui refusa dans sa majorité la haine, la violence ou le ressentiment, et cite Antoine Leiris dont l’épouse fut assassinée au Bataclan : Vous n’aurez pas ma haine. Je ne veux pas que mon fils grandisse dans la haine, la violence ou le ressentiment.
Sarah Cattan
[1] Que sont mes amis devenus… : les Juifs, Charlie, puis tous les nôtres, Brigitte Stora, Editions le Bord de l’eau, 2016.
[2] Quelque part dans l’Inachevé, Vladimir Jankélévitch
[3] Lettre ouverte, Charb, p. 176.
« Elle cite le commentaire de l’Ambassadeur de France aux Etats-Unis : Hier des journalistes et des Juifs, aujourd’hui de simples citoyens… »
Immuable Quai d’Orsay… on ne se refait pas !
« …eux qui n’ont pas l’habitude de s’exprimer en qualité de Juifs le font ce jour-là, pour condamner Israël. »
Ah oui, le fameux « c’est en tant que juif que je parle » de certains gauchistes lorsqu’il faut taper sur Israël…
La vie est trop courte pour que je perde mon temps à fouiller dans les saletés de mes ennemis, les gauchistes. Veuillez éviter les fautes de frappe (SS/SA et IOIF/UOIF) et préciser que la réunion du 6 mars 2015 qui vous intéresse était ce meeting fumeux « contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire », qui réunissait
des naïfs irresponsables, mais responsables de leur naïveté, et l’élite des partisans de la haine arabe contre les bourreaux supposés. Si la dénonciation du climat de guerre sécuritaire est nécessaire, pourvu qu’elle rassemble des citoyens qui ne préparent pas des petites guerres subversives et/ou violentes,l’islamophobie
est évidemment une formule idéologique vicieuse. Elle criminalise une lutte nécessaire contre le cléricalisme musulman qui mène au djihadisme.
Le PCF actuel, qui présente peu de rapports avec le communisme, est coupable d’utiliser cette formule. Cependant, il ne participait pas, à ce triste meeting de Saint Denis. Le maire de Saint Denis n’était pas présent. Veuillez, de façon générale, indiquer qui sont les responsables de la déclaration stupide, immorale et sans aucun fondement politique ou rationnel, que vous dénoncez justement. Le PCF ne fait pas partie de ces canailles.
Vous semblez avoir établi une chronique qui piétine avec désinvolture le communisme. Cela parfume l’air du temps, mais une publication juive ne doit pas oublier l’histoire commune de nombreux juifs et du communisme français. Principalement, elle doit rester fidèle à la tradition de travail approfondi qui a toujours marqué la pensée juive.
Les communistes, anciens ou modernes, juifs ou non, ont toujours été violemment antisionistes, puisqu’ils sont « internationalistes » et que le sionisme est un nationalisme qu’ils accusent de plus d’être « impérialiste, colonialiste et racialiste ».
Et les juifs communistes, trotskystes inclus, n’étaient pas les moins virulents car devant montrer, encore plus que les autres, « pâte blanche ». Et beaucoup aujourd’hui le sont toujours aussi bien en Europe qu’en Israël et restent des relayeurs zélés de la propagande palestinienne.
Mais il est vrai qu’aujourd’hui, chute de l’URSS oblige, la position du PC français est plus ambigüe et plus molle contrairement à l’extrême gauche qui reste radicale dans sa volonté de voir disparaître Israël.
pâte blanche, ah ah ! Des Panzani, de preference 😉
Non, on dit patte blanche, et pour le reste pas de souci, Israel n’est pas pret de disparaitre, moi j’y vis heureuse et en paix et je n’ai rien a foutre des gauchistes pro-palos, on peut rien contre les cons.
Yom tov !
on dit « pres de » au fait.
Brigitte Stora est une cruche, les gauchistes on les voit arriver gros comme une maison depuis les annees 70, ils sont visceralement antisemites dans leur grande majorite. Moi je n’ai pas attendu que les choses empirent pour les Juifs pour quitter la France. Ceux qui ne comprendront pas a temps,tant pis pour eux et tous ceux qui ont le cerveau lent.
Nous avons un pays, il y fait bon vivre, et vous n’avez pas le droit de vous plaindre en restant en France.
@ O.C. : » … une publication juive ne doit pas oublier l’histoire commune de nombreux juifs et du communisme français « . Vous oubliez le PC français de la place Kossuth qui a avalisé :
1) le pacte germano-soviétique; heureusement que la MOI, en grande partie composée de juifs français, étrangers ou apatrides, sauvait l’honneur en entrant la première en résistance armée, alors que Jacques Duclos demandait à la Kommandantur l’autorisation de faire paraître l’Humanité (voir le livre de Charles Tillon « On chantait rouge »). La MOI dut se battre toute seule jusqu’à l’invasion de l’URSS.
2) la liquidation de milliers de médecins et d’intellectuels artistes et écrivains juifs en URSS jusqu’à la mort de Staline en 1953, dont le seul tort était d’être juifs
3) Les procès de Moscou, décentralisés également dans l’empire soviétique (Prague, Budapest, Sofia, …), qui visaient les « traîtres », dont plusieurs juifs, au service du capitalisme « américano-sioniste ». C’est en 1948 que les communistes ont utilisé pour la première fois le mot « sioniste » pour « juif », suite à la visite de Golda Meïr à Moscou où elle avait été applaudie. Ce glissement de sens, a de nos jours un grand succès, comme le fait remarquer Sarah Cattan. Il est utilisé fréquemment par les extrêmes, de gauche et de droite. Il y eut aussi des procès à Paris au cours desquels la plupart des chefs résistants du PC ont été exclus (voir le livre de Charles Tillon).
4) L’arrivée en 1968 de Gomulka au pouvoir en Pologne. Pour se faire accepter par tout le « peuple », communistes et catholiques, Gomulka a réveillé l’antisémitisme (pogroms en 1947). Cela a conduit Leopold Trepper, responsable du réseau d’espionnage soviétique « Orchestre Rouge », à émigrer en Israël, contre la volonté du PC polonais qui dut céder à la pression internationale. Il mourut tranquillement à Jérusalem en 1982.
Une mise au point remarquable. Merci Meyer !
@ O.C. suite : « Les communistes, anciens ou modernes, juifs ou non, ont toujours été violemment antisionistes … »
En mai 1948, lorsque les dirigeants sionistes ont déclaré l’indépendance de l’Etat d’Israël, ce sont les soviétiques qui, via la Tchécoslovaquie déjà communiste suite au « Coup de Prague » contre Edvard Beneš et Jan Masaryk, approvisionnèrent Israël en armes lourdes et en avions pour se défendre contre l’invasion générale des pays arabes. Cette aide fut décisive. Les Etats-Unis et la Grande Bretagne avaient choisi la neutralité, pétrole et canal de Suez en tête. L’URSS espérait avoir un relais sur la Méditerranée. Elle changea rapidement d’attitude.
correction et excuses : mon post de 23h03 s’adressait à André.
Exactement, c’était une décision de realpolitik et en aucun cas un soutient idéologique au sionisme. Et comme vous le faites remarquer ils changeront vite d’avis et reprendront leur propagande antisioniste après la déclaration de Ben Gourion affirmant qu’Israël sera une démocratie parlementaire et un allié des USA.
A titre de comparaison le « Pacte germano-soviétique » de 1939 fût aussi de la realpolitik qui surpris et consterna les communistes en France et ailleurs sans pour autant faire d’eux des supporters du nazisme.
La Grande-Bretagne avait choisi la neutralité en s’abstenant de voter la résolution mais pas les USA qui, bien que pas très chaud au départ, ont fini par voter pour le partage et la création d’un État juif et de plus en faisant pression sur plusieurs autres nations pour qu’elles votent aussi en faveur de la résolution.
« A titre de comparaison le « Pacte germano-soviétique » de 1939 fût aussi de la realpolitik qui surpris et consterna les communistes en France et ailleurs sans pour autant faire d’eux des supporters du nazisme. »
Mais les dirigeants communistes officiels se sont quand même abstenus de critiquer l’occupant et ils ont laissé leurs « camarades » de la MOI se débrouiller tout seuls alors qu’ils étaient doublement recherchés, comme étrangers et Juifs et comme résistants. Les ordres du Komintern de Moscou devaient être appliqués sans discussion. C’est ce qu’avait décidé le PCF depuis la scission de Tour de 1920 et qu’il appliquera jusqu’aux années 1980 (le « bilan globalement positif » de Georges Marchais).
Vouloir changer le monde sans être devenu Soi-même conduit toujours au pire.
C’est pourtant connu depuis la nuit des temps !
Vous étonnerai – je si je vous dis que je n’y étais pas?
Je vous ai résumé ce qu’écrit l’auteur. Je viens de vérifier:
La diversité des signataires du meeting est une fierté pour ses initiateurs. « C’est une première en France : un tel arc de cercle qui va de l’UOIF au PC, en passant par le CCIF, MTE, le PIR, Attac et SUD, est en soi un événement exceptionnel qui prouve que la lutte contre l’islamophobie progresse et que les organisations sont de plus en plus convaincues. C’est la raison, mis à part les Verts (…), qui explique qu’elles n’ont pas cédé aux pressions, pourtant nombreuses », analyse pour sa part Houria Bouteldja. Le prochain rendez-vous pour ces organisations est fixé au 21 mars pour une manifestation à Paris contre le racisme et pour l’égalité.
Peut être le Maire de Saint Denis n’y était il pas.
Une campagne de « sensibilisation » contre la haine à demarré sur les chaînes de télévision francaises. On y voit des « maghrébins » taper sur des juifs,ou des gens d’extrême droite taper sur un musulman en tenue traditionnelle. Les agresseurs sont toujours plus nombreux que les victimes, c’est plus confortable.
Aux informations, on voit des morts et des blessés, en Belgique, qui sont un peu tout le monde. Pour les agresseurs, on cherche toujours dans la même direction.
C’est par peur de faire un quelconque amalgame……A quand les commentaires où ISRAÊL est derrière tout ça?
Comment le PCF négocia avec les allemands: Claude Pennetier et Jean-Pierre Besse publient leurs trouvailles sous le titre Juin 40, la négociation secrète (Les éditions de l’Atelier
Ou encore: lire La face cachée du PCF de jean marc Bélière
Et le complot des blouses blanches? Cette « affaire » autour d’un prétendu complot de médecins soviétiques, presque tous juifs, accusés en janvier 1953 d’avoir assassiné deux dirigeants soviétiques et d’avoir prévu d’en assassiner d’autres. En réalité une machination montée de toutes pièces par le régime stalinien. Brigitte Stora en parle dans son livre et cite « le dernier crime de Staline. Retour sur le complot des blouses blanches » chez Calman-Levy en 2006
Merci à Sarah pour ses comptes rendus exhaustifs et intéressants. Celui-ci m’a donné en plus l’envie de casser ma tirelire pour acheter le livre.
Je fais l’effort de répondre aux citations fantaisistes de Sarah Cattan et mon texte a sauté.
Je suis trop vieux pour répondre à l’ignorance repue qui se fonde sur des âneries polémiques.
Les résistants de la MOI étaient communistes et les communistes ont résisté avant juin 1941. Le PCF n’était pas le PCUS. J’ai quitté le PCF en 1975, après avoir perdu la foi en 1967, si cela vous intéresse. J’ai connu de nombreux camarades juifs qui n’étaient pas troublés par ce fameux antisionisme qui soutient votre supériorité morale. Les communistes français se battaient sur le terrain politique français. Israël et l’URSS pouvaient agiter la direction politique du PCF, non les militants.
Laissez vos aînés critiquer le PCF. Votre conformisme bien confortable devrait vous faire réfléchir à ce que vous avez fait pour votre pays. Je ne vais pas salir les millions de communistes français, qui se sont battus pour une vie meilleure, afin de démontrer que j’ai changé de camp. Je ne vais pas salir les gaullistes français, malgré mon opposition continue, gaullistes qui ont lutté contre le fascisme et pour la France.
Qu’avez-vous fait? Que faites-vous? Les Israëliens se battent pour leur pays. Vous crachez sur des cadavres.
Vous voulez des amis comme notre dynamique Premier ministre qui récite pieusement son catéchisme antisionisme égale antisémitisme.
Vous connaîtrez un jour ce que valent les amis politiques.
L’antisémitisme est un délit et un crime moral. L’antisionisme est fondé sur une ignorance des faits et une analyse vicieuse. Salissez-vous un peu les mains et faites de la propagande active pour convaincre les Français qui se trompent. Passer son temps à
condamner les autres ne vous transforme pas en combattant instantané du Palmach et ne sert ni la France ni Israël.
Je peux aussi donner des leçons, mais cela m’attriste.
Certes, mais heureusement quand même que les communistes français n’ont pas pu gagner la bataille politique en France pou instaurer un régime communiste, non ?
Que savez-vous de ce que j’ai fait ou de ce que je fais?
Je ne vais pas perdre mon temps à vous le raconter mais je persiste à ecrire que L antisioniste est le nouveau visage de L antisemitisme.
Et j’écrirai encore à ce sujet . Bientôt.
Citations fantaisistes dites-vous?
Bien que je n’aie fait que relayer un bouquin avec lequel je suis entièrement en phase, imaginez vous que j’ai la fâcheuse tendance à tout valider .tout vérifier. Avant de me positionner.
Jamais je ne ferai la louange du communisme, vu ce que l’histoire nous en a appris.
pour Sarah Cattan
Madame,
Je lançais mon discours sur les têtes des amateurs d’histoire et je regrette de vous avoir détournée, un moment, de la préparation de votre encyclopédie des citations. Je n’ai pas l’ambition de vous arracher à votre milieu naturel. Vous êtes un petit poisson, le rouble se déprécie toujours et votre prime de recrutement ne couvrirait pas mes frais de papeterie.
Votre présentation du livre de Brigitte Stora soutient mon hostilité contre les enfants des media, créatures bavardes et narcissiques qui contribuent à la dépolitisation de la France en agitant le brouet qui est le brouet ordinaire de leurs lecteurs; cela dans les deux camps, si on peut penser qu’il y a encore deux camps. J’ignore ce qu’est l’activité antiraciste. Je ne connais que le combat républicain qui est par nature antiraciste et féministe, et qui est un combat pour la France. Cette agitation vertueuse ne servait que la confusion Mitterrandienne et la gloire du PS et de ses acteurs. Qu’il s’agisse de la gauche caviar ou de la gauche pommes de terre, le châtelain qui dénonce la taille et la gabelle ne doit pas attendre la reconnaissance perpétuelle des paysans de son village. Il s’agit bien de cela. Principalement, de l’incapacité naturelle à raisonner politiquement, par préférence pour l’émotion sur le raisonnement.
Quand Winston Churchill voyageait du Caire à Jérusalem, il rencontra, près de Gaza, une foule d’arabes qui hurlaient: « mort aux juifs, tranchons-leur la gorge! » La haine musulmane contre les juifs n’est pas nouvelle, elle ensanglante toute la période mandataire. Il ne faut pas chercher des causes en 1947, 1948 ou 1967. La seule nouveauté,pour votre propos, était que des musulmans français s’identifient passionnément aux musulmans palestiniens. Tous ces magnifiques antiracistes auraient pu réfléchir sérieusement sur leur troupeau quand ils admiraient le reflet de leurs vertus.
Egalement, je ne comprends pas ces amitiés qui seraient déchirées par des passions politiques. Nous les vieux, ne devons pas avoir les mêmes idées sur l’amitié. A nouveau, la question est comment être surpris par ces travestissements émotionnels d’autres crétins « libéraux » qui ne sont pas des acteurs du drame, mais se transforment en tragédiens de la haine.
Ma réponse est simple, ce n’est pas la vôtre. Toute cette racaille pseudo-intellectuelle refuse l’action politique et choisit la haine comme une expression forte de la morale.
Si vous avez vécu cette époque, vous ne deviez pas être surprise.
La haine anticommuniste des socialistes ralliés au libéralisme, la haine anticommuniste des gauchistes de mai 68, et d’ailleurs, le plus souvent après leur choix du côté bien beurré de la tartine, savouré en prenant des poses d’opposants héroïques du totalitarisme. Tout cela aurait dû vous mettre en garde. Vous êtes de la même famille idéologique que ces canailles, ne venez pas pleurnicher en dénonçant la gauche et l’extrême gauche, qui ont formé, avec la droite, les royalistes et les fascistes, notre génie politique français. Etudiez au lieu de pourfendre.
Je vous soumets le cas du film LAWRENCE OF ARABIA qui soutient toujours une présentation perverse du nationalisme arabe et de son importance militaire, ne pouvant que servir indirectement l’antisionisme.
Hier, j’étais trahi par ma femme qui avait choisi de servir une interminable cérémonie Wagnérienne -je sais aussi me lamenter-, j’ai donc traîné sur internet.
J’ai trouvé des sites, dits sionistes qui célébraient le camarade Lawrence comme soutien du sionisme, sur la base d’un article et de quelques lettres, n’oubliant pas le merveilleux accord Weizmann-Fayçal. Voilà où mène l’ignorance.
Inutile de perdre du temps à me répondre. je rebascule sur THE TABLET, qui est souvent instructive, tandis que la lecture de TJ, qui abandonne son héritage historique, m’attriste.
Olivier Comte
Ce Monsieur, un peu imbu de sa personne, au lieu de débattre comme les autres, s’en prend nommément à la chroniqueuse et à l’auteur du livre qu’elle résume pour nous ( ça m’a donné envie de le lire et je l’ai lu )
il s’en prend aussi à tout et rien, wagner sa femme tribune juive les cocos les bobos la gauche caviar?
J’ai eu la même impression en lisant son commentaire!
Des phrases à circonvolutions faisant office de pièges à neurones, prenant référence à des repères perdus dans l’histoire, et qui vous fracassent sur des grosses banquises d’interrogations.
La phrase suivante vous propulse vers d’autres horizons, et au bout du paragraphe, perché au haut d’un cocotier, on cherche l’énigme du rébus.
Et comme il vous le dit, la réponse est simple, vous vous dites que si vous n’avez rien compris, c’est en soi qu’il faut chercher l’erreur.
Surtout qu’il est fait référence à Churchill, LAWRENCE, sa femme et Wagner, on ne peut que se soumettre.
A la fin de l’article, hier soir, j’ai dormi d’un coup, content de m’en sortir indemne, et sans avoir avalé ma pilule du sommeil.
L’abus de médicaments étant déconseillé à nos âges canoniques, je vous dit un grand merci M. COMTE.
Vous être trop dur avec monsieur Comte. Il a quand même raison sur certains points, non pas en s’en prenant à Sarah bien sûr, mais concernant par exemple l’exaltation du film « Lawrence d’Arabie » ou encore que le communisme à la française de la base (et pas des dirigeants prenant leurs ordres à Moscou) était honnête et humain soucieux du petit peuple et même au fond un vrai patriotisme français.
Et ce n’est pas dans les familles juives françaises d’il y a encore peu (la génération de mes parents) que l’on va me contredire où l’on trouvait de nombreux sympathisants communistes et socialistes avec parfois des fins de repas épiques et où tous étaient des amoureux de la France et de vrais patriotes.
Interviewée le 8 juillet par Nicolas Zomersztajn pour le Centre Communautaire Laïc Juif, Brigitte Stora revient sur les étapes du divorce entre les Juifs et une partie de la gauche et sur cette dérive où la parole antisémite s’est libérée, en réglant leur compte à Siné, Plenel, Hessel: Les Juifs obsèdent certaines personnalités du monde progressiste et de la gauche. A travers la personnalité de Siné, j’ai pu cerner un des ressorts de la dérive haineuse envers les Juifs de certains gauchistes, anticolonialistes ou pacifistes intégraux comme Siné, qui se sont embarqués pour défendre la juste lutte du peuple palestinien. Comme tout le monde, il avait un vrai respect pour tous ces Juifs morts. Mais les vivants ne devaient pas continuer à lui « casser les burnes » Or voilà que ces mêmes Juifs reviennent avec Israël, armés, blindés, et nucléarisés. L’ivresse de renverser les choses en disant que les victimes sont devenues des bourreaux lui permettait d’effacer l’ardoise de la Shoah et du colonialisme puisqu’Israël est devenu l’Etat militarisé et colonial par excellence. En se libérant de ces tabous, Siné a fini par se vautrer avec de vrais antisémites guidés par la seule obscure boussole de la haine.
Concernant Edwy Plenel : il doit avoir été fasciné par les Juifs. Mais la fascination est indissociable de la répulsion. Grâce à Israël et tout ce qu’on va pouvoir dire légitimement sur ce pays et les Juifs, il va passer de l’autre côté. Comme Plenel n’a jamais été dreyfusard et qu’il ne sera jamais Zola, il s’est mis en tête de devenir le Zola des musulmans. Plenel se prend pour le chevalier blanc dénonçant toutes les dérives des puissants mais c’est en réalité un homme qui fait la campagne des Frères musulmans en France.
Alain Badiou : A la faveur de la haine d’Israël, ce philosophe plutôt obscur connait une seconde jeunesse. En reposant la question juive après la Shoah, il se répand dans l’obscénité et l’immonde. Car il n’est plus question d’Israël. C’est bien des Juifs dont Badiou parle quand il explique que seuls les nazis ont tiré toutes les conséquences de la mise en exception du signifiant « juif »
Stéphane Hessel : Il met en avant son hypothétique identité juive et sa qualité de résistant français pour attaquer sans cesse Israël et déclarer que l’occupation allemande était « inoffensive » et qu’elle « voulait agir positivement » !
A quoi une lectrice, sous le pseudo de Roseba, lui rétorqua : J’imagine aisément qu’elle a dû faire partie depuis les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix de ces étudiants puis intellectuels qui ont agoni d’injures tout journaliste, polémiste, sociologue ou homme politique de droite qui mettait en garde contre une politique d’immigration folle et incontrôlée, qui essayait d’alerter l’opinion contre l’antisémitisme venant du Maghreb et qui se répandait comme une traînée de poudre dans les quartiers, les écoles et maintenant dans des villes entières. Alors évidemment trente ans et quelques assassinats de juifs plus tard on se retrouve avec la gueule de bois et on évoque Edwy Plenel, Siné ou Alain Badiou. On invoque Auschwitz, la shoah et le négationnisme. Pour ne pas avoir à avouer tout simplement que l’on s’est fourvoyé. Pour ne pas avoir à reconnaitre, surtout quand on est juif, que l’on est un cocu de l’antiracisme. Madame Stora, ouvrez vos yeux et prenez votre calculette : la communauté juive de France compte 500 000 membres. Chaque année depuis vingt ans, le Quai d’Orsay délivre 250 000 visas aux ressortissants des pays du Maghreb. Ce qui signifie que TOUS LES DEUX ANS pénètrent sur le sol français autant de musulmans que la France n’a accueilli de juifs en MILLE CINQ CENTS ANS !!! Des musulmans qui arrivent par centaines de milliers chaque année avec dans leurs bagages leur vieille haine immémoriale et atavique du juif. Leur vieille haine des yéoudis qu’ils se transmettent de père en fils depuis la nuit des temps.
« Ce qui signifie que TOUS LES DEUX ANS pénètrent sur le sol français autant de musulmans que la France n’a accueilli de juifs en MILLE CINQ CENTS ANS !!! »
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En fait c’est 250 mille visas en tout et le Maghreb en représente environ 100 à 130 mille je crois me souvenir. Ce qui fait tout les 4 à 5 ans quand même, et encore je ne compte pas les clandestins.
Mais cette remarque est très bien vue et en dit long sur le suicide « halal » français…
rien de percutant dans ce livre, on connaît déjà les méchants et les citations sont connues et archi connues…
Rien de profond,
Je cite au passage que la gauche dont fait partie l’auteur criait aussi en 1975 : abats le sionisme etc,le réveil et à la distanciation de cette certaine gauche me paraît tardif..
« Je veux que l’Internationale gronde
Lorsqu’on aura enfin porté en terre
Le dernier antisémite du monde !
Je n’ai pas de sang juif, que je sache, en mes veines,
mais que je sois haï comme si j’étais juif,
par chaque antisémite en sa démente haine ;
tel est mon voeu de Russe, et russe est mon motif. »
Voilà ce qu’il disait, Evgueni Evtouchenko,
cité par Brigitte Dtora dans l’épilogue de son livre:
Evtouchenko vient de mourir et mérite bien un Kaddish, nous dit-elle à raison.