Une campagne choc pour dénoncer la banalisation de la parole raciste

Une campagne choc démarre ce soir à la télévision pour dénoncer la banalisation de la parole raciste et antisémite.

Le Spot démarre. En voix off, un homme, attablé avec des amis : « Moi, tous ces musulmans ça me fait peur, on en voit partout, c’est dingue. » Un autre convive : « Si on ne fait rien, dans vingt ans la France sera musulmane.agression_antisémite

Un troisième achève : « Surtout que quand même, c’est tous des terroristes ! » Exemple trop banal du racisme ordinaire qui fleurit dans les conversations et qu’on croit anodin. A l’écran, au même moment, défilent les images d’un homme d’origine maghrébine avec un couvre-chef de prière, au téléphone dans la rue. Soudain trois hommes, blancs, en tenue noire des groupuscules identitaires, l’agressent violemment. Le téléphone vole, les coups pleuvent.

Autre spot, même malaise. Une voix off : « Regarde les juifs, en vrai ils contrôlent tout, les médias, les banques. » Une femme poursuit : « En plus, ils sont tous pétés de thune ! » Un autre : « Là où ils sont très forts quand même, c’est qu’ils arrivent à se faire passer pour des victimes. » A l’écran, de jeunes garçons, kippas sur la tête, se font rouer de coups par des jeunes à capuche.

C’est une campagne nationale coup de poing que lance ce soir le SIG (service d’information du gouvernement), rattaché à Matignon, sur les chaînes de télévision et réseaux sociaux pour « éveiller les consciences » face à la banalisation du racisme et de l’antisémitisme. Plusieurs présentateurs se sont associés au projet, dont Claire Chazal, Stéphane Bern, Nagui, Sébastien Folin ou Patricia Loison.

5 faits à caractère xénophobe par jour

Cette série de six spots chocs, dénonçant sans distinction les faits antisémites, antimusulmans et racistes, prend une résonance particulière avec l’arrestation de Salah Abdeslam, qui réveille le souvenir douloureux des attentats de 2015 et le risque de tensions communautaires. C’est Manuel Valls qui avait demandé au SIG, déjà à l’origine de la campagne choc « Stop djihadisme », de réaliser cette opération après les attaques de janvier 2015. Ces scènes hyperréalistes, tournées par des cascadeurs, sont inspirées par des faits réels. Et par les statistiques : 2 032 actes et menaces à caractère xénophobes ont été recensés en 2015 (+ 22 % par rapport à 2014), dont 806 faits antisémites, 429 faits antimusulmans (trois fois plus) et 797 faits racistes (+ 17,5 %). Soit cinq par jour…

Le message, qui s’adresse notamment aux jeunes, renvoie chacun à sa conscience : halte à la banalisation des propos, insultes et menaces racistes, qui prospèrent sur les réseaux sociaux. Au terme de chaque spot s’affiche cette mise en garde : « Ça commence par des mots. Ça finit par des crachats, des coups, du sang. Réagissons #TousUnisContrelaHaine ».

Source leparisien

 

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2 Comments

  1. Dénoncer sans distinction l’antisémitisme, l’islamophobie et le racisme, c’est de la « soupe » socialisante qui n’a aucun goût historique et sociétal. Alors « buvons le sirop typhon »!!!

  2. « Soudain trois hommes, blancs, en tenue noire des groupuscules identitaires, l’agressent violemment. »

    Est-ce qu’on y voit aussi des maghrébins ou des noirs agresser violemment un « sale céfranc » ou une « face de craie » ?…

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