Vienne le jour sur nos jours par Jean Taranto

Je vois chez moi dans les eaux basses laissées par les pluies qui passent les cigognes fétus au bec, un si long bec orange mûre comme planté dans la blanche écume. La queue noire et l’œil curieux, elles font leur nid nouveau à la cîme des bouleaux et parfois aussi des clochers.

Photo/Texte : Jean Taranto
Photo/Texte : Jean Taranto

Les hérons aussi sont en fête, tout de cendre emplumés et les gaies aigrettes, qui, coquettes, lustrent leurs ailes en se mirant dans l’eau trouble des prés inondés.

Et puis, quelques grues arrivées d’Afrique se reposent au soleil tiède du printemps enfant. Je les ai entendues chanter hier encore lorsque en volée triangulaire elles sont rentrées tuer l’hiver à grands coups d’ailes sous l’azur.

Les petits vont naître. Ils sont presque là. Ne t’en vas pas disparaitre et dire :  » je n’y étais pas  » !
Le soleil pas à pas, monte vers son zénith. Les nuits sont mouillées encore et sous les froides étoiles habitent les créatures des cieux.

Elles font bruisser les rêves des innocents et chanter les souvenirs des vieux qui savent qu’en les voyant s’ébattre vient enfin l’éternel printemps.

Qu’éclate la joie de Pourim !

Jean Taranto

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