La migration de masse des «réfugiés» musulmans vers l’Europe occidentale pourrait se traduire par des bouleversements démographiques les plus importants de l’histoire mondiale.
Dans une effusion d’émotions passionnées, les dirigeants européens ont abandonné la raison et l’estime de soi. La rectitude politique a atteint des niveaux suicidaires. À moins que la marée ne s’inverse ce mouvement migratoire peut irréversiblement atteindre la culture occidentale qui a été le fondement de la civilisation européenne. On estime qu’il y a un nombre supplémentaire de 8 à 10 millions, principalement de musulmans, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord qui ont encore l’intention de passer en Europe.
Il y a déjà plus de 6 millions de musulmans en Allemagne, la plus grande partie n’a pas l’intention de s’intégrer. L’Allemagne, l’année dernière, a absorbé un million de migrants, dont la majorité n’est pas composée de réfugiés, mais de jeunes migrants musulmans mâles qui cherchent une vie meilleure. La plupart ne sont même pas originaires de Syrie. Les Etats arabes refusent de les absorber pour des raisons de «sécurité», bien que les Saoudiens se soient engagés à la construction d’au moins 20 nouvelles mosquées en Allemagne.
Les éléments criminels abondent dans la population migrante musulmane et les agressions sexuelles massives horribles de la Saint-Sylvestre à Cologne et des incidents similaires dans d’autres villes européennes ont choqué les habitants autochtones. Pourtant, les médias et les politiciens ont minimisé la gravité des attaques pour éviter d’en souligner les tendances anti-sociales de ces «réfugiés» et l’intensification de l’indignation anti-immigration. Incrédule, même la police a reçu l’ordre d’y aller doucement. Cela, en dépit du fait qu’en 2015, le nombre estimé de crimes par des migrants en Allemagne était de plus de 400.000 – une augmentation de 80% par rapport à l’année précédente.
Il est aussi clair que l’agitation antidémocratique dominante d’extrémistes musulmans a un impact. Même avant cette dernière flambée, les musulmans ont éssayé de faire taire efficacement toute critique sur l’extrémisme islamique par des accusations d’Islamophobie. Pourtant les démonstrations antisémites publiques, antidémocratiques et sauvages menées par des harangueurs de haine, musulmans, ont été tolérées et sont maintenant considérées comme allant de soi.
On craint aussi qu’il y ait un nombre considérable de djihadistes infiltrés dans cette population migratrice, constituant des cellules dormantes qui seraient activées par ISIS à un moment de son choix. Sans oublier les nombreux djihadistes couvés par les mollahs extrémistes indigènes dans les mosquées des villes d’Europe centrale.
L’impact de cette migration sur l’avenir de l’Europe est alarmante, mais la plupart des dirigeants restent dans le déni. La chancelière Merkel, l’un des meilleurs dirigeants de l’Europe d’après-guerre, semble avoir perdu du terrain, sans doute convaincue que l’absorption de ces migrants permettra à l’Allemagne de se racheter de son passé malheureux. Mais la vérité est que, en plus de l’élément criminel substantiel la plupart de ces migrants partagent deux grandes croyances – un agenda anti-démocratique fanatique et une haine frénétique des Juifs dont ils ont été imprégnés depuis l’enfance. La chancelière Merkel, qui est considérée comme une philo-sémite a ainsi donné involontairement le plus grand coup de pouce possible à l’antisémitisme en Allemagne.
L’hypothèse que ces nouveaux migrants s’intégreront est absurde. Les Européens ont été incapables d’intégrer les générations précédentes d’immigrés musulmans et sont beaucoup moins susceptibles de le faire aujourd’hui avec ces dernières vagues qui sont plus rigides et plus engagées idéologiquement que leurs prédécesseurs.
Les Européens font face à un avenir sombre et difficile. L’augmentation massive de la protection sociale pour répondre aux besoins fondamentaux des migrants est susceptible d’avoir un impact négatif majeur sur les économies européennes. L’Union européenne pourrait être gravement affaiblie et même se rompre.
Pour les Juifs, déjà traités avec un statut de paria dans de nombreux pays, cette immigration va générer plus de haine et intensifier la pression d’hostilité sur les gouvernements en place. Les tendances pour dissimuler l’identité juive seront intensifiées et les juifs cherchant à maintenir une vie juive et d’élever les enfants dans la fièrté de leur identité, de leur patrimoine feront face à un avenir extrêmement sombre. La coalition de musulmans, de gauchistes et d’organisations des «droits humains», et des groupes anti-juifs traditionnels formeront un brouet anti-sémite de sorcières qui rendra la vie des Juifs – insupportable.
Les politiques européennes envers Israël sont peu susceptibles de s’améliorer à mesure que les gouvernements imposeront des conditions plus strictes pour les musulmans pour assurer leur sécurité: ils seront enclin à compenser leurs électeurs musulmans en affichant une plus grande animosité contre Israël. La politique discriminatoire méprisable contre Israël actuellement affichée par l’UE et en particulier par la France est un exemple.
Au départ, de nombreux Européens (surtout les Juifs) avaient tendance à être généreux et hospitaliers envers ceux qu’ils croyaient être des « réfugiés » fuyant des conditions barbares. Mais lorsque la réalité a émergé, d’énormes vagues de colère ont submergé certains parmi la population indigène, qui commencent évaluer l’immensité de la dégradation de la qualité de vie et l’anarchie résultant de la présence de ces migrants.
Cela crée des bouleversements majeurs dans le système politique, avec des groupes populistes anti-immigration nationalistes, d’abord considérés comme des excentriques, maintenant transformés du jour au lendemain en mouvements puissants. Cela est plus évident en France, avec le Front national de Marie Le Pen (…). Les partis de droite en Europe ont toujours été hostile aux juifs (…) Pour les Juifs cela crée des dilemmes. La rectitude politique et les émotions font que les Juifs se méfient de soutenir un tel parti (…) Mais ils sont déchirés parce que le Front national serait le seul parti qui soutiendrait Israël – contrairement à tous les autres gouvernements français. Les Juifs font face au même dilemme dans la plupart des pays européens autres que la Hongrie et la Grèce, où les partis populistes sont carrément antisémites et fascistes.
Les bouleversements en Europe, les nouveaux alignements politiques, l’abandon d’Israël par les libéraux de gauche et beaucoup d’autres, la mise à l’écart d’Israël par l’administration Obama, le conflit entre les chiites et les sunnites, ont tous créé une nouvelle dimension politique pour les Juifs qui nécessite un examen stratégique majeur.
Nous vivons des temps dangereux et devons prendre toutes les mesures pour nous protéger. Cela signifie que le «Tikkun olam» (- faire du monde un endroit meilleur -) est un objectif louable, mais ne doit pas être une priorité et prendre le pas sur notre propre sécurité. Nous sommes obligés de considérer nos alliés, de nous aligner sur ceux qui nous renforcent, même si nous sommes en désaccord avec la plupart de leurs autres politiques.
Cela vaut déjà pour bon nombre de nos amis, les chrétiens évangéliques dont la passion pour Israël et le peuple juif est extraordinaire, mais cela ne signifie pas que nous partageons leurs autres croyances religieuses. La même chose doit s’appliquer à l’aile populiste des partis politiques conservateurs et de droite; sous réserve qu’ils n’hébergent pas des éléments antisémites, ainsi les Juifs devraient mettre en balance leur soutien en faveur des intérêts juifs et d’Israël avant de déterminer rationnellement qui ils doivent soutenir plutôt que d’instinct voter pour des partis traditionnels qui continuent de les trahir.
Il en va de même à l’échelle internationale. Les États-Unis, dans le long terme, resteront pour Israël le meilleur ami et l’allié le plus important et nous espérons que le prochain président tiendra compte de l’appui du peuple en faveur d’Israël et restaurera les liens étroits entre les deux pays, en aidant à inverser la récente érosion de la réputation internationale d’Israël.
Mais après notre expérience sous l’administration Obama, il est crucial que nous élargissions nos alliances. L’Union européenne est peu susceptible de devenir une amie d’Israël, mais elle devient une force plus faible et nous devrions chercher à renforcer les liens avec les pays européens. Le réalignement récent avec la Grèce et Chypre – anciens adversaires – est un exemple. Il y a aussi l’extraordinaire – quoique très délicate – relation positive avec les Russes et d’autres pays d’Europe orientale.
Il y a eu également des progrès extraordinaires avec les trois principaux pays d’Asie – l’Inde, la Chine et le Japon qui sont tous aujourd’hui profondément engagés dans le commerce avec Israël.
Finalement la tourmente en Syrie, la menace de l’Iran et l’émergence d’ISIS ont rapproché Israël d’alliances tacites avec l’Egypte et certains des Etats du Golfe, y compris, ironiquement l’Arabie Saoudite, la source du wahhabisme et l’exportation de beaucoup d’extrémisme islamique dans le monde entier. Leur antisémitisme fait que les alliances restent inchangées mais temporaires pour faire face aux menaces des Iraniens et des compagnons étranges qu’ISIS a créé.
Cependant, malgré l’antisémitisme qui se développe rapidement auquel font face les Juifs de la diaspora, notamment en Europe, et en dépit de la phobie méprisable à laquelle l’Etat juif fait face à l’ONU et dans d’autres organismes internationaux, Israël aujourd’hui est dans une position objectivement plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Mais les Juifs et Israël doivent être prêt à être plus souples avec leurs alliés que cela n’a été le cas jusqu’à présent.
Afin d’être un « Or Lagoyim » (- une lumière pour les nations -) nous devons d’abord assurer notre propre sécurité et seulement alors nous pourrons nous concentrer sur le «Tikkun Ha’olam »(réparer le monde).
Mon épouse et moi-même sommes tout à fait d’accord avec ce qu’a écrit Isi Leiber. Oui, tout à fait d’accord, ainsi que mes précédents commentaires dans tribunejuive.info le laissaient comprendre … J’admets cependant que Isi Leiber exprime ses propos avec plus de nuances, bravo!
Conformément à sa conclusion, je réitère donc ma devise en hébreu : hazak véématz, ce qui veut dire « soyons forts et courageux ».
Balkanisation de l’Europe, le verre est dans le fruit; Rome n’est plus dans Rome.