Alors que le groupe israélien Lola Marsh a sorti le 29 janvier 2016, son premier EP (mini album), nous avons rencontré Yael, la belle chanteuse au timbre de voix envoûtant, et son guitariste, Gil Landau. Envolée au pays de l’insouciance avec ce duo attachant. Entre confidences et poésies…
Yael : One, Two, Check !
D’où venez-vous ?
Yael : Je suis Israélienne mais mes racines du côté de ma mère sont argentines et du côté de mon père de l’Europe de l’Est. C’est un mélange. Mais, si on regarde autour de nous, beaucoup de gens viennent d’ici et d’ailleurs finalement !
Gil : Moi, je suis juste allemand. En fait, je ne connais pas les origines de mes parents ! Je suis moi et puis ça me suffit déjà !
Depuis quand la musique fait partie de votre vie ?
Yael : Depuis que je suis une petite fille, j’aime me produire sur scène, danser, chanter. Au début, c’était devant mes parents et mes amis et ensuite, je suis entrée dans une école de musique pour apprendre à jouer de la guitare. Je me suis retrouvée après le lycée à intégrer un groupe de musique de l’armée…
Vraiment ?
Yael : Oui, j’ai vécu au milieu de tous ces soldats et j’essayais avec mes chansons de leur remonter le moral ! C’était une expérience enrichissante… mais de courte durée. Je suis ensuite partie pour le Népal et l’Inde pour faire un long break avant de retourner à Tel-Aviv où j’ai repris des études de musique et de mode. Jusqu’à ce que je rencontre Gil !
Qu’a provoqué chez vous cette rencontre improbable avec Gil ?
Yael : Dès que j’ai entendu les mélodies que jouait Gil avec sa guitare, je me suis dit : « C’est cette musique que je veux faire, c’est cette sensibilité dont j’ai besoin pour écrire mes propres chansons. » Quelque chose de magique s’est produit lors de cette rencontre parce que j’étais dans une période où j’hésitais entre percer dans le monde de la mode ou dans celui de la musique. J’étais un peu perdue mais en écoutant Gil pour la première, ça été le déclic : la musique !
Gil : Moi, je suis un peu un loup solitaire. J’ai étudié la guitare et le piano dès l’âge de six ans. Puis, j’ai développé mon propre univers à travers ma musique. Je ne trouvais personne avec qui m’associer, avec qui j’ai un coup de cœur… avant de découvrir la voix de Yael.
Yael : C’est vrai que tous les deux, avant de nous rencontrer, nous avions déjà un groupe respectif et maîtrisions notre propre genre de musique. Mais, pourtant, notre amitié est devenue une évidence et nous cultivons une réelle complicité musicale. Nous avons pris le temps de nous connaître et de surmonter notre timidité pour produire quelque chose de bien et qui nous ressemble tous les deux.
D’où puisez-vous l’inspiration de vos textes ?
Yael : En fait, j’ai été pendant un temps serveuse dans un café et j’ai appris à observer continuellement les gens autour de moi qui se succédaient aux tables du restaurant. J’ai adoré épier les couples et imaginer leurs relations. Cette période m’a beaucoup inspirée et j’aime cette façon d’observer les allers et venues des gens alors que moi je restais dans le même endroit. Ces mouvements humains m’ont beaucoup inspirés dans mes chansons.
Pourquoi avez-vous choisi de vous appeler « Lola Marsh » ?
Gil : Parce que moi je suis « Lola » et Yael est « Marsh » ! (rire)
Yael : En réalité, « Lola Marsh » est un mystère pour tout le monde ! Quand il a fallu présenter notre groupe et nos chansons à des producteurs ou lors des concerts, des programmations dans les festivals, c’était devenu indispensable. Nous avons eu à la fois beaucoup de difficultés à trouver un nom et en même temps, ça s’est fait très vite ! Un jour, on a prononcé « Lola Marsh », on a trouvé que phonétiquement ça sonnait juste, ça sonnait bien, on l’a gardé !
Comment votre musique évolue ensemble ?
Gil : Vous savez, notre groupe grandit chaque jour un peu plus. A chaque instant, Lola Marsh repousse ses propres limites. Aujourd’hui, nous sommes cinq dans le groupe ! De nouveaux instruments viennent compléter notre musique et l’embellir, la rendre plus mûre, plus à notre image. Au fur et à mesure, nous découvrons les possibilités de la musique et toutes ses ressources : nous avons un métier fabuleux. C’est formidable !
Yael, votre voix est incroyable. Où trouvez-vous cette puissance vocale ?
Yael : Je vais vous faire une confidence. Quand j’étais plus jeune, j’avais une voix différence – plus haute et plus féminine aussi. Mais, j’ai perdu ma voix et j’ai dû subir une opération. Je croyais que je ne chanterai plus jamais de ma vie, que mon rêve d’être chanteuse ne se réaliserait jamais. Pourtant, le destin en a voulu autrement ! Et maintenant, c’est mon combat, j’assume que ma voix soit plus douce, plus profonde et plus grave.
Gil : Mais, c’est ce que j’adore en toi, Yael ! C’est cette voix que tu as qui est unique et qui m’a fait chavirer. Ta voix est la seule qui convienne à notre univers musical. Grâce à ta personnalité et à ton caractère, je veux faire de cette blessure ta force et la force de Lola Marsh… !
Nous sommes tentés de vous comparer avec la très Parisienne Caroline de Maigret par votre attitude et votre physique. Qu’en pensez-vous ?
OOOhh ! C’est un vrai compliment car elle est tellement belle en effet. C’est vrai qu’on a un peu le même faciès… Je ne connais pas Caroline de Maigret mais je suis très honorée car pour moi les filles de Paris m’impressionnent. Elles sont tellement tendances, notamment avec leurs beaux chapeaux pour braver le vent de la Seine ! Mais, en réalité, j’adore Audrey Tautou, c’est à elle que j’aimerai ressembler !
Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette année qui commence ?
Gil : De faire plein de concerts, d’avoir toujours de l’inspiration et que notre album soit un succès !
Yael : De continuer à voyager à travers le monde pour découvrir d’autres cultures. N’importe où, j’ai soif de rencontres !
Un bonus vidéo, parce que ce groupe est juste géant!!!:
« mazaltov » Venez vous en Belgique ? Quand ?
Bravoo super votre duo.
Bonne continuation et cordial Shalom
Hélène et Alex Rozenberg de Bruxelles