Paris est une fête, de Ernest Hemingway

Au Stade de France, 3 terroristes avaient essayé d’entrer dans les tribunes pour déclencher leur ceinture d’explosifs et disperser leurs chairs et leurs os avec ceux des spectateurs les plus proches d’eux.
A la terrasse de cafés dans le XIéme, d’autres terroristes ont tiré sur les consommateurs. Au Bataclan, ils ont vidé des chargeurs de Kalachnikov sur des spectateurs et ce fut un massacre.
Les parisiens ont déposé des fleurs et allumé des bougies devant le music-hall, sur la Place de la République et tous sont venus s’incliner en hommage aux victimes de la barbarie islamiste : Obama, Hollande, les  » politiques » et les « people », la foule des braves gens abasourdis et consternés, ceux qui avaient prévu et ceux qui voulaient encore  » expliquer ».
Une dame a créé l’événement en s’étonnant que l’on puisse commettre de pareils crimes à Paris, la plus belle ville du monde et surtout la ville où l’on se doit d’être heureux . Elle conseillait de lire ou de relire  » Paris est une fête » d’Ernest Hemingway , un livre posthume fait de récits , de  » vignettes  » où le prix Nobel de littérature de 1954 décrit ce que fut la période de sa vie où il habitait entre la place de la Contrescarpe et celle du Panthéon.

Paris, Jardin du Luxembourg. Photo :commons.wikimedia.org/wiki
Paris, Jardin du Luxembourg. Photo :commons.wikimedia.org/wiki

C’est le tableau magnifique où, par touches successives, on voit renaître ce qu’était la Rive gauche dans les années entre deux guerres : les cafés, la Closerie, Lipp, les Deux Magots et le Jardin du Luxembourg, les petits bistrots où le menu s’accordait avec les vins choisis par le patron, les courses à Enghien, à Auteuil, les combats de boxe organisés par des restaurateurs, le vélodrome qui attirait la foule. Ernest Hemingway, écrivain, a été journaliste et il sait rendre compte, rapporter et vous transporter sans descriptions fastidieuses ou accumulation d’adjectifs, rien qu’avec  » le mot juste. »
Le livre, 350 pages, a été réédité chez Folio et il s’arrache.
Ernest Hemingway
Ernest Hemingway

 » Quand le printemps venait, même le faux printemps, il ne se posait qu’un seul problème, celui d’être aussi heureux que possible. »
 » Mais Paris est une très vieille ville et nous étions jeunes et rien n’y était simple, ni même la pauvreté ni la richesse soudaine, ni le clair de lune, ni le bien, ni le mal, ni le souffle d’une être endormi à vos côtés dans le clair de lune ».
 » Il n’y a jamais de fin à Paris et le souvenir qu’en gardent tous ceux qui y ont vécu diffère d’une personne à l’autre.Nous y sommes toujours revenus, et peu importait qui nous étions , chaque fois, ni comment il avait changé , ni avec quelles difficultés- ou quelle facilité – nous pouvions nous y rendre. Paris valait toujours le déplacement et on recevait toujours quelque chose en retour de ce qu’on lui donnait. »
Lisez le ou relisez le, c’est du grand art.
André MAMOU

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