Mais où est l'inflation, par Marc Fiorentino

Cela fait des mois que les banques centrales scrutent l’horizon, l’arme au pied, dans l’attente d’un retour de l’inflation. Qu’elle ne revienne pas dans des pays, comme la France, qui sont en croissance nulle, c’est normal. Mais que des pays qui ont rebondi, comme la Grande-Bretagne, affichent des taux négatifs, c’est tout à fait troublant.

INFLATION NÉGATIVE

C’est tout simplement hallucinant. La Grande-Bretagne : un pays qui connaît une forte croissance, une des plus élevées des pays développés, un chômage au plus bas et malgré tout ça, l’inflation en septembre a été négative. Une inflation négative dans un pays qui tourne bien c’est le signe quand même d’un nouvel environnement économique. Et l’inflation de septembre n’est pas un accident conjoncturel d’un mois. Les forces déflationnistes sont puissantes à commencer bien sûr par la baisse du prix de l’énergie. Il faut ajouter à cela la guerre dans la grande distribution alimentaire qui comme en France tire les prix de la nourriture vers le bas. Mais même si on exclut les composants dits volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation atteint à peine les 1%. Le chiffre de septembre est important puisqu’il sert de référence pour les augmentations d’une partie importante des retraites. Avec un taux négatif, la hausse des retraites est donc gelée ce qui n’aidera pas à un retour de l’inflation.

À QUAND DES HAUSSES DE TAUX ?

Et donc une hausse des taux en Grande-Bretagne qui va être repoussée ? La Banque d’Angleterre est dans la même situation que la Banque centrale américaine. Elle ne sait absolument pas quoi faire, car elle doit d’un côté commencer à éponger les milliards qu’elle a distribués, mais de l’autre elle n’a aucune justification du côté de l’inflation pour le faire. C’est tout de même un signe incroyable de la puissance des forces déflationnistes en jeu de voir que dans des pays comme la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui ont des vrais taux de croissance, il n’y a toujours aucun signe de l’inflation.

UNE BIÈRE À 100 MILLIARDS

C’est, en taille, la troisième plus grosse OPA de l’histoire. Du numéro 1 de la bière Anheuser Busch Inbev sur le numéro 2, SAB Miller. À eux deux, ils trusteront 30% du marché de la bière. Une prime de 50% par rapport au cours de la cible il y a un mois. Écoutez bien: si le deal ne se fait pas, pour des raisons de concurrence par exemple, l’acheteur devra payer un « break-up fee », une indemnité, de…3 milliards de dollars !!

ILS SONT DES NÔTRES ! ILS ONT BU LEUR VERRE COMME LES AUTRES

Ah les petits jeunes ! On commençait à se poser des questions sur l’attachement aux valeurs de la France des nouvelles générations. Mais selon une enquête de l’institut France Agrimer, les jeunes de 15 à 24 ans sont de plus en plus nombreux à boire du vin de façon occasionnelle. Bravo les enfants! On est fier de vous !

ARABIE SAOUDITE

Valls est allé chercher la prime que devait nous donner l’Arabie Saoudite pour notre alignement sur sa politique et notre silence sur les droits de l’homme et les 130 exécutions de l’année. Les Saoudiens avaient promis 50 milliards, Valls a dit qu’il a ramené une mallette de 10 milliards mais à l’arrivée en recomptant on ne trouve que 3 milliards. On s’est encore fait avoir.

LA FIN D’UNE ÉPOQUE

Il n’y aura plus de Playmates nues dans Playboy. Le but ? Être plus facilement repris sur les réseaux sociaux et devenir une marque plus soft compatible avec des produits dérivés. C’est pas drôle.

LE TIROIR CAISSE

des amendes américaines continue à fonctionner. C’est le Crédit Agricole qui apporte cette fois 700 millions d’euros pour avoir contourné l’embargo avec l’Iran, le Soudan, Cuba et la Birmanie. Quelle arnaque ce truc mais personne n’ose protester et les amendes vont continuer à pleuvoir !

AU CIMETIÈRE

des sujets d’actualité qui tournaient en boucle mais qui n’intéressent maintenant plus personne: la Grèce et les migrants. Je vous défie de trouver un article qui traite de ces sujets dans la presse du jour.

LA COUR DES COMPTES

continue, jour après jour, rapport après rapport, à diffuser des données chiffrées sur la gabegie publique. Hier, dans son troisième rapport annuel, elle révèle que les dépenses de fonctionnement des collectivités locales s’envolent, en particulier les dépenses de personnel qui ont flambé de 4% en 2014 ! Retenez ce chiffre: 5.4 millions. Ce sont les effectifs de la fonction publique. 200 000 de plus en 10 ans malgré les départs nombreux à la retraite.

DOMMAGE

qu’on ne puisse pas le prendre au mot. Mélenchon a proposé de prendre la place des syndicalistes d’Air France en prison. C’était pourtant la seule bonne idée qu’il a eue depuis longtemps.

LE PALMARÈS DES PRÉNOMS

Selon « L’officiel des prénoms 2016 », Louise et Léo sont les prénoms les plus donnés. Devant Emma, Chloé, Lola et Inès côté filles, et Gabriel, Adam, Timéo (!!!!) et Raphaël côté garçons. Les tribunaux administratifs ont dû refuser des prénoms comme Nutella, Fraise et Mini Cooper (Le Parisien).

Voilà, c’est tout !
Bonne journée,
MAY THE FORCE BE WITH YOU

MonFinancier.com 

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