Morts d’attentats terroristes à Jérusalem et sur la route d’Itamar en Samarie dont un policier poignardé, un homme tué par balle, un rabbin et sa femme mitraillés et leurs enfants blessés dont un nourrisson.
Morts et disparus dans le Midi français par suite des intempéries et surtout de l’incurie politique, de la corruption foncière et de la frénésie immobilière qui rançonne le touriste, mite le maquis, obstrue les débouchés ruisselants, et surpeuple les zones friables de bord de mer propices à la fraicheur de l’apéro.
Quoi de commun ? La presse : le cynisme et le silence, le mensonge et le mépris. l’absence de commisération, d’information, de compassion, de professionnalisme, d’analyse, de diversification des sources, de véracité des faits, d’objectivité et de profondeur du contexte de la presse française qui se nourrit de vidéos et de témoignages de « vraies gens » submergés de la Côte d’Azur, et de « vraies victimes » de la « submersion » juive en Palestine pour expliquer ici que dans une société du spectacle, rien ne vaut un bon raz de boue et des rivières qui sortent de leur lit pour créer du buzz : et là, rien ne vaut une famille de colons ultraorthodoxe (c’est ainsi que sont qualifiés les juifs d’Israël tout habillés de noir et décrits comme des corbeaux vociférants et bornés qui n’ont rien à faire en dehors de Tel Aviv et de l’aéroport puisqu’ils sont dans un « monde arabe » par définition, une sorte d’Algérie qui commence au Mirail, traverse Marseille-Nord, va jusqu’à Mossoul et culmine à Jérusalem) pour justifier l’extrême cruauté avec laquelle l’armée israëlienne exerce la dictature sanglante d’un Etat israëlien dernier avatar de l’Apartheid, aux abois devant l’irrépressible justice populaire de pauvres arabes lanceurs de cailloux dès leur plus jeune âge et qui finiront bien par se faire entendre.
Quant aux juifs chez nous, ce n’est pas pareil. Ils se font tuer avec une dignité extraordinaire, ils souffrent en silence. Quelle noblesse d’âme ! Quel courage !
Ils sont tranquilles, intelligents, dociles, « participatifs » et « intégrés ». Valls, Hollande et Cazeneuve et tous les amis de l’intelligence anesthésiée et de la pensée euthanasiée veillent à ce que l’hôtel de la République ne tombe jamais en panne de clim. Dormez braves gens et ne craignez pas. Température de la Chambre froide : 20° max jour et nuit.
Le vent du monde est comme la nuée brûlante de Tchernobyl et les réfugiés chaldéo-syro-érythréo-kurdes : ils ne passeront pas sans avoir été dûment filtrés par nos médias, purifiés par nos académies de la Tolérance et de la Laïcité, et également distribués via nos réseaux d’associations de bienfaisance citoyenne. La volupté tranquille d’être, au bout de l’Europe, comme l’oreiller au bout du lit ne doit pas se laisser chiffonner par le cauchemar venu du désert. Les pieds ne doivent pas dépasser le matelas.
Notre rêve de civilisation venu de l’Euphrate et transcendé au Sinaï doit y retourner. Demi-tour, les réfugiés non compatibles. Quitte à revenir à l’âge où les tribus s’égorgeaient les unes les autres pour mieux se marier entre elles. C’est ce qu’on appelle un parti politique.
Silence analytique de la presse, aussi, sur la cruauté absurde et beuglante avec laquelle le DRH d’Air France a failli se faire lapider à moitié nu par les navigants techniques d’Air France en grève dont on se doute que pas un seul n’ira devant les tribunaux, l’Etat étant regardant et scrupuleux sur le droit de grève et de manifester, surtout pour sa compagnie en ruines dont il est actionnaire majoritaire et qui est pillée par son personnel syndiqué depuis 20 ans.
Quel bonheur, le sang des autres ! Il évite d’avoir à donner le sien avec sa sueur !
On se rabattra donc sur l’espoir que les prochains attentats en France ne surfent pas sur cette vague de violence administrée par des journalistes irresponsables, idiots et pleutres, et encouragée par un panel politique qui court sans cesse après des voix en encourageant l’oisiveté et la division des classes, des sexes, des ethnies et des générations en reniant l’enseignement de la France et du français, au lieu de faire du drapeau le lieu commun de la résistance contre la misère intellectuelle, le mensonge et la médiocrité.
Je souhaite que le prochain torrent de boue qui s’abattra sur les unes et dévalera en torrent les réseaux sociaux déjà glissants ne fasse qu’éclabousser une profession de Presse qui avait l’insigne honneur de pouvoir travailler à la manifestation de la vérité et qui se terre aujourd’hui dans la honte du mensonge et de l’ostracisme volontaires.
L’essentiel est dans la boue. Comme à Palmyre, à Alep et à Ninive dans les prochains mois d’hiver. Nous n’avons encore rien vu !
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