On entend tous les jours que nous sommes de plain-pied dans l’ère de la globalisation, de la mondialisation : la zone euro , la Chine, les émergents sont devenus des acteurs incontournables de l’économie mondiale. Intuitivement on aurait pu se dire que le dollar a donc vu son hégémonie largement ébranlée. Il n’en est rien. Au contraire.
LE DOLLAR, ARME DE DOMINATION
The Economist publie un rapport passionnant sur la monnaie américaine avec une constatation brutale : le dollar domine encore le monde. Les États-Unis représentent 23% du PIB mondial, 12% du commerce mondial et pourtant 60% de la production mondiale s’échange en dollars et 60% de la population mondiale vit directement ou indirectement dans une zone dollar.
DANS TOUS LES DOMAINES
Et cette domination du dollar reflète ou entraîne une domination des États-Unis. Je ne peux pas vous assommer de chiffres et pourtant ils sont tous incroyables. Les Américains gèrent 55% des actifs financiers mondiaux, représentent 60% des utilisateurs de réseaux sociaux, 40% de la capitalisation boursière mondiale, 35% des dépenses de recherche et développement, 30% des brevets mondiaux et l’on pourrait continuer pendant des heures. Non seulement les États-Unis et le dollar dominent le monde mais leur part dans presque tous les domaines a progressé encore en 10 ans. Le déclin américain que l’on annonce depuis des décennies n’est pas pour aujourd’hui ni pour demain.
UNE DOMINATION DANGEREUSE
Est-ce que cette domination du dollar est dangereuse ? Oui bien sûr. On l’a vu notamment avec la décision récente de la Banque centrale américaine de retarder la hausse de ses taux d’intérêt. La raison invoquée n’avait rien à voir avec la situation économique plutôt favorable des États-Unis mais était motivée par la dégradation de la situation mondiale, notamment en Chine. Le sort économique du monde dépend du dollar qui dépend lui d’un groupe de personnes à Washington. Or les États-Unis savent comme personne faire trembler les planètes économie et finance avec des crises régulières et non maîtrisées. Une anecdote illustre bien la domination américaine : Alibaba s’est fait coter à New York et pas à Shanghai. 4 de ses 6 banques introductrices étaient américaines, et son patron Jack Ma a acheté quelques mois après l’introduction une maison de 23 mil lions de dollars dans l’état de New York…
ET COMME TOUS LES MOIS
le monde financier et économique attend les chiffres de l’emploi américain avant de déterminer la nouvelle direction sur les marchés. Autre signe de la domination des États-Unis.
LE QATAR
veut s’offrir le Parc des Princes. S’ils s’engagent à ce qu’il ne serve pas de camp d’entraînement pour les terroristes, autant leur vendre. Il coûterait entre 80 millions, le prix du terrain, et 400 millions le coût des stades de Lille ou Lyon. Je propose qu’on leur vende à un milliard. Ça fera une licorne française de plus.
POUTINE SE MOQUE D’OBAMA
J’avoue que je ne suis pas objectif. Je n’aime pas Obama et je ne l’ai jamais aimé même quand le monde s’enthousiasmait avec les T shirts Yes we can. C’est un excellent entertainer, un Oprah Winfrey masculin, mais un chef désastreux.
Sa politique étrangère aurait pu être une blague si elle n’avait pas entraîné l’explosion de tout le Moyen-Orient. En attendant, Poutine le balade comme il veut et lui fait avaler couleuvres sur couleuvres.
AIR FRANCE MEURT A PETIT FEU
Je le dirai et je le répéterai aussi souvent que nécessaire. Les syndicats et les pilotes sont en train de tuer la compagnie nationale avec la complicité silencieuse des gouvernements. Après l’échec des négociations, Air France va supprimer 3000 postes et fermer des lignes.
L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE
ne collabore pas à l’effort fiscal national. C’est le thème d’un dossier des Échos sur ceux qui arrondissent leurs fins de mois par Airbnb, le Bon Coin ou BlaBlaCar et qui pensent qu’ils ne doivent rien déclarer…Le journal explique ce qui doit être déclaré.
UNE EXCEPTION
Lors des élections dimanche, les Portugais vont probablement élire la coalition de droite qui est au pouvoir malgré une politique d’austérité sans précédent. Mais cette politique d’austérité a porté ses fruits et le courage politique pourrait être récompensé. C’est rare.
À LIRE
dans les Échos week-end nouvelle formule, « Dans la peau de Patrick Drahi ». Interview assez étonnante.
CE SOIR C’EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL
Coups de gueule sur la semaine avec le king Emmanuel Lechypre, la rayonnante Laure Closier, Alain Pitous de Talence et Nathalie Pelras de KBL Richelieu. Le patron de la semaine est un cador, discret, Jacques Veyrat. Ex-patron de Louis Dreyfus, ex patron de neuf cegetel et patron d’Impala, groupe d’investissement. Ce soir 19h00, 8h00 le samedi, 7h00 et 21h le dimanche. Une émission à ne pas manquer !!!
Voilà, c’est tout !
Bonne journée,
MAY THE FORCE BE WITH YOU
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