Une organisation humanitaire de volontaires israéliennes a récemment participé à plusieurs sauvetages de migrants musulmans pendant la fête de Rosh Hashana (le Nouvel An juif), selon le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot.
Pendant que les juifs du monde célébraient la fête de Rosh Hashana, ces trois femmes avaient installé leur campement sur la plage nord de l’ile grecque Lesbos, lorsqu’elles ont aperçu un bateau pneumatique sur lequel se trouvaient quelque 50 migrants, dont des femmes et des enfants qui tombaient peu à peu à l’eau. Les volontaires ont nagé à leur secours et ramené la totalité des passagers du bateau sur la terre ferme.
Les refugiés syriens, afghans et pakistanais se trouvaient sur ce bateau dont un des moteurs a pris feu à quelques dizaines de mètres de la plage. Les volontaires rapportent que beaucoup d’entre eux ne savaient pas nager. Néama Gorodischer, directrice de projets pour Israaid s’est entourée de la doctoresse Tali Shaltiel et de l’assistante sociale Orly Onger. Elles racontent que le but de leur mission était de s’occuper des migrants à leur arrivée sur la plage et non pas de nager, mais leur présence sur place et leur aide ont très certainement sauvé la vie à plusieurs de ces migrants.
« Beaucoup criaient et pleuraient. La panique et l’hystérie régnaient et cela a continué même lorsqu’ils sont arrivés sur la terre ferme, même lorsque tout le monde a constaté qu’il ne manquait personne », explique Mme Gorodischer. Elle qualifie ce qui se déroule sur les plages de Grèce comme une catastrophe humanitaire : «Les Turcs exigent 1500 dollars par migrant, leur donnent un bateau dans un état catastrophique et les laissent se débrouiller… Souvent, la police maritime turque leur tire dessus et les arrête. Pour certaines personnes que nous avons rencontrées, il s’agit de la cinquième tentative. Entre 30 et 40 bateaux comme celui-ci arrivent chaque jour et à leur bord, des femmes et des enfants, souvent même des bébés. La semaine dernière, nous avons rencontré une femme qui venait de subir une césarienne, avec son bébé de seulement deux semaines».
L’assistante sociale du groupe, Orly Onger explique que les passagers de ces bateaux expriment beaucoup d’émotion lorsqu’ils arrivent sur la terre ferme, ils applaudissent, ils pleurent, sans savoir que leur chemin sera long avant d’arriver à leur destination finale (l’Allemagne, la Hollande, la Suède), «mais n’oublions pas d’où ces gens viennent : de Somalie, d’Afghanistan, de Syrie, du Pakistan, du Yémen… pour eux, le simple fait de poser le pied sur la plage d’un pays démocratique ne faisait partie que d’un rêve», conclue Mme Onger.
Israaid lance un appel à d’autres volontaires qui voudraient rejoindre leur groupe, notamment aux arabophones, ce qui leur permettrait de mieux communiquer avec les refugiés. Pour plus d’informations : www.israaid.co.il
Y.B
Source:
http://www.israpresse.net/les-
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