Sarona Market, le Covent Garden de Tel Aviv

A l’entrée de la ville, il y a le Centre Commercial Azrieli  qui est reconnaissable à ses 3 immeubles géométriques : cylindre, rectangle et triangle.
En face, Sarona, c’est différent : des tours de bureaux et d’habitations surplombent des maisonnettes d’un étage où les officiers de Tsahal étaient logés. On les a fait partir  et on a installé des marchands de fringues, des cafés, des restos, des boutiques tendance.
Les gens se promènent dans les jardins, regardent les objets en vente, montent un étage, prennent un café, achètent et semblent apprécier ce centre commercial éclaté avec une atmosphère « vintage ». Ce qui ne veut pas dire hors d’âge mais au contraire « old is beautiful ».
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Le Market de Sarona vient d’ouvrir ses portes : 8700 m2 , 91 commerces différents mais une seule activité, la gastronomie. Ça se présente comme un souk, une rue couverte, comme un passage. On voit le ciel et on circule aisément. La climatisation est parfaite.

La rue Quincampoix

Il n’y a pas en France d’équivalent  à Sarona Market, sauf peut être la rue Quincampoix à Paris qui devrait être inscrite au patrimoine national. Par contre  à Londres, le Covent Garden, en plein centre de la ville a certainement dû inspirer les concepteurs de Sarona Market : grande halle et boutiques.
Il s’est agi de tourner le dos à la grande distribution , aux marques des distributeurs, aux caddies débordant et aux caissières survoltées, Des marques connues, le choix de la qualité en privilégiant l’accueil, le sourire, avec des spécialistes installés à leur compte, c’était la recette de la gastronomie traditionnelle, avant que les milliardaires de la distribution ne paupérisent  et ne ruinent  tous ces artisans du bon goût.
Cent pas de promenade à droite, autant à gauche et se succèdent des boutiques de pâtes, des marchands de légumes, des fruits tellement beaux qu’on n’oserait pas les peler ni  les couper, deux ou trois  poissonniers  loups, rougets, daurades,Saint Pierre, calamars, crevettes et même du thon albacore, des bouchers dont un  qui vend également du porc, une boutique de poissons fumés, une autre de surgelés ou de plats sous vide, des cafés italiens, une pizzeria  et un fromager qui a tous les fromages même ceux dont vous découvrez l’appellation…Il y a tout, très beau, très bien présenté et les clients affluent de partout.
Je me suis arrêté devant un  étalage d’olives de Grèce, fasciné de voir tant de sortes, de la petite noire fripée aux « super colossal » Kalamata. J’ai évité les  marchands de bonbons, les glaciers, les pâtissiers. Mais la foule les prenait d’assaut.
Une longue file d’attente bien sage m’intrigue. C’est  bien sûr,  une pizzeria qui débite en parts individuelles des « Margherita »  ou des « Napoletana ».
On a le tournis en visitant les deux allées, tellement les commerces présentent des marchandises de qualité et des produits originaux avec toujours la garantie des grandes marques. Le thon en boîte c’est Ortiz, les pâtes Di Cecco, les sauces tomate Mutti, rien que du beau et du très bon. Les prix, c’est pas donné, m’a-t-on dit. Seul un marchand de falafels m’a paru très raisonnable.
Le Market ou le Souk, comme vous voudrez est construit dans des matériaux nobles et de très bon goût. Les passants, les mères de famille avec poussette, les gourmands, les jeunes filles en brochette de trois copines, les buveurs de bière, ils sont tous là.
A l’entrée principale, il y a Fauchon qui n’est pas une simple boutique mais un grand complexe gastronomique avec une belle salle et une terrasse. Toutes les places sont occupées et une file d’attente s’est formée avec des candidats pour y entrer. Ils attendent patiemment muni d’un numéro  et leur tour viendra qui leur permettra de  vivre un moment la magie de Fauchon, Place de la Madeleine à Paris.
André Mamou

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