Le Centre Simon Wiesenthal, spécialisé dans la traque des anciens nazis, a dénoncé la vente de poupées russes jugées « antisémites » et d’échiquiers mettant en scène Staline et Hitler dans les boutiques de grands hôtels internationaux moscovites.
Entourée de fous et de cavaliers aux uniformes nazis, une figurine représentant Hitler affronte celle de Staline sur un échiquier visible dans la vitrine de la boutique de souvenirs de l’hôtel Holiday Inn Lesnaïa, à Moscou, a constaté un journaliste de l’AFP.
Un peu plus loin, la même boutique propose des poupées russes sur lesquelles sont représentés des juifs orthodoxes, tous dotés d’un grand nez, lisant la Torah et tenant des chandeliers à sept branches, des « stéréotypes antisémites » a critiqué le Centre Wiesenthal dans un communiqué.
Le centre, qui se consacre à la mémoire de l’Holocauste et à la lutte contre l’antisémitisme, a exigé que le Parquet général russe « confisque les représentations néo-nazies de la boutique de souvenirs et prenne des mesures légales contre leurs fabricants et leurs distributeurs ».
Contactée par l’AFP, la direction de l’hôtel Holiday Inn, qui appartient au groupe britannique InterContinental Hotels Group (IHG), n’a pas souhaité faire de commentaire, expliquant « ne pas être au courant » des plaintes du Centre Wiesenthal.
Selon le centre, ces souvenirs, qui peuvent grimper jusqu’à 27.000 roubles (488 euros), sont présents dans de nombreuses boutiques d’hôtels à Moscou. « C’est une insulte à l’histoire et un encouragement adressés aux militants néo-nazis et à la jeunesse skinhead », a-t-il estimé, rappelant qu’une loi russe, votée en décembre 2014, interdit la « propagande nazie ».
AFP
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