Menace d'attentat anti-israélien ou anti-juif en Tunisie (bureau Netanyahu)

Israël a lancé samedi soir une mise en garde contre des « menaces concrètes » d’attentats anti-juifs ou anti-israéliens en Tunisie, selon un communiqué du bureau chargé de la lutte contre le terrorisme dépendant du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

 Auteur / Source / Crédit SEBASTIAN SCHEINER / POOL / AFP
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SEBASTIAN SCHEINER / POOL / AFP

« Des informations actualisées indiquent qu’il y a des projets d’attentats terroristes contre des objectifs israéliens ou juifs en Tunisie », indique le communiqué, en soulignant qu’il s’agit de « menaces élevées et concrètes »
Selon le communiqué, ces menaces se sont précisées à l’approche de la fête juive de Lag Ba’Omer, célébrée cette année le 7 mai. Cette fête est l’occasion de pèlerinages sur la tombe de grands rabbins en Israël, mais aussi en Tunisie, notamment à Djerba, où vit une des dernières communautés juives dans le monde arabe.
Chaque années plusieurs milliers de pèlerins, venus surtout de France et d’Israël, se rendent pour la fête de Lag Ba’Omer en pèlerinage à Djerba.
Le 11 avril 2002, un attentat contre la synagogue de la Ghriba à Djerba, attribué à Al-Qaïda, avait fait 19 morts.
Au vu de ces menaces, le communiqué conseille de ne pas rendre en Tunisie.
AFP

Les Tunisiens :  » Il n’y a pas de menaces « 

Un responsable du ministère tunisien de l’Intérieur a démenti samedi soir l’existence de menaces d’attentat anti-juif ou anti-israélien en Tunisie comme évoqué par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
« Nous n’avons rien là-dessus. Il n’y a pas de menaces » d’attentat, a déclaré ce responsable.
« Toutes les mesures ont été prises (…) pour garantir la réussite du pèlerinage de la Ghriba. Les forces de l’ordre ainsi que l’armée sont prêtes pour en assurer la sécurité », a répliqué le responsable du ministère tunisien de l’Intérieur.
La Tunisie fait face depuis la révolution de 2011 à un essor de la mouvance jihadiste, qui a tué plusieurs dizaines de militaires et de policiers.
Le 18 mars, pour la première fois depuis le soulèvement de janvier 2011, des civils ont été visés par un attentat au musée du Bardo à Tunis, qui a fait 22 morts: 21 touristes étrangers et un policier tunisien.
L’assaut, revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI), a été mené par deux jeunes Tunisiens qui se sont, selon les autorités, formés au maniement des armes dans la Libye voisine, livrée au chaos.

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