La justice israélienne a sauvé un site emblématique palestinien avec son monastère, son couvent catholiques et ses vignobles en refusant à Israël d’y faire passer le mur de séparation en béton de plusieurs mètres de haut, a-t-on appris auprès de la Cour suprême.
Au bout de presque dix ans de bataille légale, la Cour suprême israélienne a donné raison aux habitants de la vallée de Crémisan, foyer du patrimoine chrétien palestinien non loin de Bethléem, et aux sœurs qui les ont rejoints dans leur lutte pour empêcher que le fameux mur, baptisé “de l’apartheid” par les Palestiniens, passe par leurs terres, à la limite entre Jérusalem et la Cisjordanie.
Les habitants du village chrétien de Beit Jala, le couvent et le monastère risquaient de se voir confisquer des parcelles considérables, disent les opposants au projet. Le mur aurait séparé le couvent du monastère. Les deux bâtiments auraient par ailleurs été coupés des populations qu’ils servent.
La Cour suprême a rejeté le tracé retenu par le ministère israélien de la Défense et a demandé à l’état israélien de considérer d’autres options qui causeraient moins de tort aux populations locales, au couvent de sœurs salésiennes et au monastère de moines du même ordre, a dit une porte-parole de la Cour.
DEUXIÈME COUP D’ARRÊT EN 3 MOIS
C’est le deuxième coup d’arrêt subi en trois mois par ce mur qui matérialise le conflit israélo-palestinien. La Cour suprême avait annoncé en janvier que le ministère de la Défense avait renoncé à faire passer la barrière par le village palestinien de Battir, célèbre pour son antique système d’irrigation romain et ses terrasses agricoles vieilles de plus de 2.000 ans et encore cultivées de nos jours.
L’Unesco a classé le site “patrimoine mondial en péril” en 2014. Là aussi, les habitants s’étaient mobilisés et avaient saisi la justice israélienne.
Avec AFP
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