Sarkozy, dans l'entre deux tours, refuse les menus de substitution

Nicolas Sarkozy, a réaffirmé sa position en faveur d’une interdiction des menus de substitution dans les cantines scolaires, assurant qu’il souhaitait que sa famille politique « applique les règles de la République sans faiblesse ».
France: Speech of president of UMP Nicolas Sarkozy
« J’ai une responsabilité qui est celle de dire la réalité », a lancé Nicolas Sarkozy  » Il y a dix ans, je vous aurais répondu différemment parce que je pense que la situation était plus apaisée. Aujourd’hui, j’aimerais que ma famille politique incarne pour les Français une volonté d’appliquer les règles de la République sans faiblesse ».
« Il y a une crise Républicaine grave. Comment rassure-t-on les gens ? Comment apaise-t-on les tensions ? »
« Je crois, y compris pour nos compatriotes musulmans, pratiquants, que cela rassurerait tout le monde qu’il y ait une règle républicaine appliquée, sans aucune agressivité mais sans faiblesse ».
Pourquoi changer la règle aujourd’hui, alors que ces menus existent depuis trente pas, ? « Justement parce que la situation n’est pas comme il y a trente ans. Il y a trente ans, les choses étaient beaucoup plus apaisées (…), il n’y avait pas de voile. Les tensions entre les communautés n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. On instrumentalisait pas le vote communautariste, (…) on ne disait pas les mêmes choses de l’immigration », a répondu M. Sarkozy.
« Aujourd’hui on ne peut pas dire +tout va bien+ », a-t-il regretté.
« La République c’est la laïcité, et la laïcité ne peut pas souffrir d’exception », a assuré M. Sarkozy.
Si plusieurs ténors de l’UMP ne partagent pas son avis, « c’est le droit de chacun ». Mais « je ne crois pas que je sois tellement isolé sur ce sujet au regard de ce que pensent (…) les Français », a-t-il dit.
« Nous sommes un certain nombre à penser que ça peut aboutir à avoir une table à la cantine avec les petits musulmans, une table avec les petits juifs, et je ne pense pas que ça fait avancer la République », a poursuivi le chef de l’UMP.

RASSEMBLER ET RAMEUTER

Comme chef de l’ UMP , Nicolas Sarkozy veut qu’au second tour, là où le FN n’est plus en lice, les électeurs du Front National aient une raison supplémentaire de préférer les candidats de l’ UMP à ceux du PS et c’est surtout une manœuvre électorale que son refus des menus de substitution .
Les autres leaders de son parti ont réagi avec leur conviction mais sans tenir compte qu’entre deux tours, il est obligatoire de  » rassembler » ou, plutôt dans ce cas, de rameuter. Sarkozy a lui la mission de faire confirmer par les électeurs la première place prise par l’ UMP au premier tour.
Pas de menus de substitution, dit-il pour laisser venir à lui les votes FN qui pourraient rester en route ou pire, s’égarer.On verra bien après s’il faut être rigide sur ce point ou s’il faut abandonner aux élus locaux le soin de décider.
Un chef c’est fait pour  » cheffer »!
André Mamou avec AFP

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