La caricature pour seule arme

Ils n’avaient pour seules armes que des crayons. Cabu, Charb, Tignious, Wolinski , quatre grands dessinateurs de la presse française, quatre symboles de notre liberté d’expression à tous, l’ADN de Charlie-Hebdo, sont parmi les 12 morts de l’attentat terroriste qui vient de se produire aujourd’hui, peu avant midi, au siège du journal Charlie Hebdo dans le 11ème arrondissement de Paris. Le bilan est très lourd et encore provisoire car les blessés sont aussi très nombreux dont certains très grièvement. Deux policiers arrivés sur les lieux de l’attentat sont également parmi les victimes, lâchement assassinés.

charliehebdo
Les dessinateurs (de gauche à droite) Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, tous décédés dans la fusillade de « Charlie Hebdo ». © DR

Jamais la presse française n’avait subi une attaque aussi violente. C’est un des symboles de la Démocratie de nos pays occidentaux qui est aujourd’hui touché de plein fouet. Une démocratie dont ces fanatiques ne veulent pas pour mieux installer leur barbarie et qu’ils combattent dès qu’ils le peuvent, de New York et Boston à Kobané, Kaboul, Bruxelles, Toulouse et Paris aujourd’hui.
Menacé par les islamistes depuis la publication en 2006 de la caricature d’un Mahomet enturbanné d’une bombe et portant pour légende : « C’est dur d’être aimé par des cons », Charlie Hebdo et certains de ses journalistes les plus en vue, était sous protection policière depuis. Le journal satirique avait été alors poursuivi en justice par plusieurs associations musulmanes, dont la Grande Mosquée de Paris.
Dans la nuit du 2 novembre 2011, c’est un cocktail molotov qui avait mis le feu à la rédaction du journal alors situé boulevard Davout dans le 20ème arrondissement. Pas de blessés mais des locaux entièrement détruits.
Aujourd’hui, ce sont des journalistes, des dessinateurs de presse, qui sont tombés sous les balles de ces fous d’Allah qui propagent la terreur autour d’eux et se réjouissent de la mort qu’ils sèment.
Rappelons ici la devise d’un autre journal satirique français, Le Canard Enchaîné : « La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas », et c’est pas une blague.
Brigitte Thévenot

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