Dans toutes les villes de France,
d’Allemagne et presque partout en Europe,
on peut voir des monuments aux morts.
14/18 : la Grande Guerre et 39/45 la Seconde Guerre Mondiale : des prénoms et des noms de soldats recrutés dans la région et qu’on a envoyés se faire hacher par les mitrailleuses.
« Ceux qui, pieusement, sont morts pour la patrie;
Ont droit qu’à leur cercueil, la foule vienne et prie »
Abano, une petite station thermale au sud de Venise : touristes, curistes, marchands, clients passent devant un monument, une statue avec un socle cubique et une grosse boule en fonte qui a dû écraser un bras dont on voit la main. Le monument est régulièrement fleuri par les services de la Ville et les curieux regardent sans trop comprendre : ils se demandent quelle peut être la signification de l’édifice.
Un texte en quatre mots : » Ai caduti sul lavoro « , à ceux qui sont morts au travail , rend hommage à ceux qui ont perdu la vie dans un accident du travail ou alors qui ont péri à force de travailler dans des conditions difficiles.
On pense à » 325.000 francs » de Roger Vailland paru en 1955 , magnifique roman sur l’aliénation ouvrière : le héros, pour gagner la somme dont il a besoin, force la cadence de sa machine qui finit par le broyer.
On pense à la revendication des syndicalistes français pour obtenir des retraites anticipées en faveur de ceux qui travaillent dans la pénibilité et des comptes impossibles à tenir le leur permettront!
Abano, petite station thermale mais grande ouverture d’esprit .
André MAMOU
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