La gravité du soutien français
à la résolution palestinienne
présentée dernièrement au
Conseil de Sécurité de l’ONU.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, a déploré ‘’vivement’’ mercredi ‘’le revirement de la diplomatie française qui place la France à la pointe des positions hostiles à Israël à l’ONU, et la sépare des grandes puissances occidentales, comme les USA et la Grande Bretagne’’. Contre toute attente, la France figure ainsi parmi les huit pays qui ont voté en faveur du texte, avec la Chine, la Russie, l’Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie et le Luxembourg.
L’enjeu du vote de cette résolution était pourtant clair :
- D’abord, obtenir une victoire diplomatique écrasante sur Israël et humiliante pour l’État juif dépeint comme un occupant et un colonisateur ;
- En second, ne pas être contraint de négocier et de signer un arrangement territorial et politique susceptible de consacrer directement ou indirectement la légitimité d’Israël, un pouvoir non musulman sur les terres de l’ancienne Palestine;
- En troisième, refuser de mettre un terme définitif au conflit israélo-palestinien et laisser le champ libre à de nouvelles revendications et de nouveaux combats jusqu’à l’extinction de l’ennemi sioniste, en vertu de la vieille doctrine de la destruction d’Israël par étapes;
- Enfin, obliger les États-Unis à prendre parti par un veto et compliquer un peu plus leurs relations avec un monde arabe en proie au chaos.
D’ailleurs, par la voix de son Ministre des affaires étrangères John Baird, le Canada a, à juste titre, exprimé l’enjeu du vote en ces termes :
« Le Canada pense que fondamentalement, la création d’un État palestinien ne peut être que le produit d’une négociation avec l’État d’Israël. Nous avons rejeté depuis longtemps les actions unilatérales d’une des parties car nous croyons qu’elles n’aident pas la cause de la paix… La résolution qui a été soumise au Conseil de Sécurité le 29 décembre n’est qu’une tentative de plus de contourner les négociations et d’imposer des conditions préalables aux discussions futures… Le Canada appelle donc les membres du Conseil de sécurité à rejeter cette résolution et à user de leur influence pour presser les deux parties de négocier sans conditions préalables. »
Il est navrant que la diplomatie française n’ait pas saisi la logique, pourtant claire, de la résolution
Dr Zvi Tenney
Ambassador of Israel (ret)
www.zvitenney.info
Poster un Commentaire