« La France est l’homme malade de l’Europe…
La France fait peur, la France se fait peur.
La France est de moins en moins aimable,
la France ne s’aime plus.
La douce France vire à la France amère,
malheureux comme Dieu en France ? »
Ce sont des phrases extraites du premier paragraphe de l’introduction .
« La France se meurt, la France est morte.
Nos élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques crachent sur sa tombe et piétinent son cadavre fumant…. »
Ce sont les dernières lignes de « Le suicide français », essai d’Eric Zemmour publié chez Albin Michel
Entre ces deux extraits, plus de 510 pages d’une « analyse sans tabou de ces quarante années qui, depuis la mort du Général de Gaulle, ont défait la France. »
« Le suicide français » : 400.000 exemplaires. Un tel tirage pour un livre politique, polémique, un livre de journaliste, d’historien est un événement.
Le succès de son dernier ouvrage ne saurait être relié uniquement à sa présence dans les média. Eric Zemmour : Le Figaro, RTL, France 2, ITele , du talent, du métier est une star. Mais depuis 1995, il avait publié 11 essais et 3 romans et malgré ses collaborations avec le top des média, il n’avait connu que des succès d’estime et les tirages normaux réservés aux essayistes.
« Le suicide français » est un essai sans concession sur les raisons de déclin de la France. Eric Zemmour le fait remonter à la grande déchirure de mai 1968 et à l’abandon progressif des valeurs qui avaient fait la France et forgé l’identité nationale. De Giscard à Hollande, les régimes se sont succédés , de droite, de gauche ou de cohabitation, sans prendre conscience que le peuple de France s’éloignait de ses élites et de ses représentants.
Sur les 510 pages de l’ouvrage , les commentaires se concentrèrent sur les sept pages : 1940-1944, collaboration, Zemmour remet en question la thèse de Robert Paxton sur la culpabilité totale du régime de Vichy dans les rafles et la déportation des juifs. Il souligne que les 3/4 des juifs de France furent sauvés alors que la totalité des juifs belges et hollandais montèrent dans les trains des camps d’extermination. Pétain et ses ministres étaient des antisémites convaincus et il n’est pas question de les réhabiliter. Mais la vérité historique est plus nuancée : une historienne franco israélienne, Limore Yagil , a établi que c’est bien grâce à la zone libre et à la désobéissance civile des fonctionnaires de Vichy que la France fût une terre de sauvetage. Personne ne l’a contredite et ses travaux ne sont pas contestés.
Eric Zemmour, lui, fût condamné par tous ceux qui n’avaient pas lu son livre ni même ces 7 pages et répétèrent ce qu’en avaient dit les premiers commentateurs, cherchant qui dévorer.
« LE VIVRE ENSEMBLE »
Il faut lire les pages où Zemmour décrit les incitations au multiculturalisme, au « vivre ensemble » de la part de ceux qui habitent les beaux quartiers. Il reprend les analyses et les conclusions d’un géographe sur « La France périphérique » : l’exode des « petits blancs » qui ont quitté les villes et les banlieues des bassins d’emploi pour éviter d’être submergés par les musulmans.
Ils se retrouvent dans le désert français, à côté des usines qui ferment et des services publics à petite vitesse. On les repère grâce aux scores du FN dans ces petites villes de 20 à 30 mille habitants. Il s’agit de données chiffrées sur des transferts de populations et non pas de commentaires sur les avantages et les désagréments du métissage ou de la cohabitation. Personne n’a reproché à Christophe Guilluy d’avoir écrit un essai pour expliquer « comment on a sacrifié les classes populaires . »
Zemmour dit la même chose mais
se fait mitrailler
Il explique à un journaliste italien ce qui se passe, il force le trait pour bien se faire comprendre, l’autre en rajoute et l’histoire finit par un lynchage médiatique à propos du mot « déportation » , que Zemmour n’a jamais prononcé, ce que reconnaît le journaliste du Corriere della Sera.
Le ministre n’est pas fâché de pouvoir « contre balancer » ses discours contre l’anti sémitisme, le PS à la recherche de soutiens électoraux crie au loup, les journalistes de ITélé que le succès de leur collègue défrise exigent qu’il soit « débarqué ». La directrice de la rédaction demande à Zemmour d’enregistrer un entretien sur le problème mais elle n’est pas satisfaite de ce qui s’y dit et elle décide de ne pas le diffuser et de mettre fin à son émission. Les organisations anti racistes emboîtent le pas et veulent que Eric Zemmour ne puisse plus « parler dans le poste ». Silence inexplicable de la LICRA qui devient de plus en plus inerte dès lors qu’il est question de juifs.
Faudra-t-il désormais éviter de contredire pour avoir le droit de discuter ? En tout cas, ITélé a fait plaisir à ses beaufs et ses censeurs auto proclamés mais s’est disqualifiée : une fréquence à oublier s’il faut réagir comme la station.
Les animaux malades de la peste : l’âne déclare : « je tondis de ce pré la largeur de ma langu » et on trouva le responsable !
André MAMOU
Poster un Commentaire