Le grand rabbin de France
met en lumière Hanouka
contre les « préjugés »
Le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a mis en lumière lundi Hanouka, l’une des plus populaires fêtes du judaïsme,qui commence mardi, en souhaitant raviver « la flamme du savoir » contre les « préjugés » et « l’indifférence » à l’égard de l’antisémitisme.
La fête de Hanouka remémore la résistance des Juifs contre l’assimilation grecque, qui a donné lieu à un miracle selon la tradition rabbinique: une ménorah (chandelier) restant allumée huit jours, alors qu’il n’y avait de l’huile dans la fiole que pour un.
« Fête des lumières » joyeuse et d’ouverture, très appréciée des enfants, Hanouka (édification en hébreu) est célébrée pendant huit jours durant lesquels on allume chaque soir, au coucher du soleil, une bougie supplémentaire d’un chandelier appelé hanoukia.
« Nos petites lumières ont l’ambition de changer le monde, car elles instillent de l’espérance alors que plus personne ne croit, elles appellent au bonheur dans un temps triste, à la clarté au coeur de l’obscurité », souligne le grand rabbin de France dans une déclaration écrite à l’AFP.
Pour le chef religieux de la communauté juive de France, il s’agit de raviver « la flamme du savoir afin de triompher de tous les préjugés nés faute d’éducation, ceux qui engendrent la violence, la haine, le racisme et, pire peut-être encore, l’indifférence au sein de notre société, comme nous avons pu le déplorer l’été dernier », lors d’incidents près de lieux de culte et commerces juifs.
Coutumier des opérations spectaculaires – il avait organisé fin novembre un selfie géant à Brooklyn (Etats-Unis) – le mouvement hassidique (orthodoxe) loubavitch a prévu d’allumer plus de 120 hanoukia dans l’espace public en Île-de-France, dont une de huit mètres de haut, dimanche soir, sur le champ de Mars à Paris.
ALLUMER POUR ÉCLAIRER
« Hanouka ce n’est pas une fête refermée sur elle-même, ce n’est pas une grande cérémonie religieuse, c’est le partage de la lumière: allumer pour éclairer », explique à l’AFP le rabbin de Strasbourg Mendel Samama. « Si dans chaque foyer de la République on ne peut pas allumer une bougie, on ne pourra pas gagner la victoire contre l’obscurantisme », fait-il valoir.
La lutte contre l’antisémitisme a été érigée en « cause nationale » en France, où les actes et menaces visant les Juifs ont plus que doublé sur les dix premiers mois de l’année, suscitant une vive inquiétude dans la première communauté juive d’Europe, forte de 500.000 à 600.000 membres.
AFP
Poster un Commentaire