Bernard-Henri Levy arrive à Tunis tard dans la soirée de vendredi 21 octobre. Il est accueilli par un groupe de manifestants qui l’insultent, répètent le mot qui les conforte dans leur délire pseudo démocratique: « Dégage! » .
Ils accusent BHL d’être un » philo-sioniste » , crime suprême ! Ils déplient un drapeau palestinien et montrent leur vrai visage. Pas celui de la publicité commerciale pour le tourisme, » la Tunisie amie », mais celui ordinaire d’une capitale arabe et d’un peuple fanatisé .La police fait sortir le philosophe par une autre issue.
Il passe la nuit à l’ Hôtel Résidence à Gammarth , près de Tunis.
Le lendemain il rencontre au cours d’un déjeuner quelques personnes venues pour parler avec lui de la Libye. Et, dans l’après midi, Il retourne à Paris.
httpv://m.youtube.com/watch?v=TKWTS82KgK4#t=12
Deux versions : il a été expulsé par les autorités tunisiennes. Mais alors pourquoi l’auraient elles accueilli, protégé et escorté?
Ou alors, simple voyage d’un jour pour rencontrer des responsables libyens et délire grotesque des réseaux sociaux tunisiens à l’égard du philosophe juif coupable de dire la vérité sur Israël ?
Ennahda a peut être fait élire moins de députés que Nidah Tounes mais le pays n’est pas encore en convalescence .
Andre MAMOU
Intertitre :
Bernard-Henri Lévy,
la Tunisie et la Toile :
24h de délire conspirationniste
Fadil Lamine, Bernard-Henri Lévy, Gilles Hertzog, Waheed Burshan, Djebel Nefousa et Nouri Cheriou, à Tunis.
Mon Dieu, quel déferlement grotesque de folie. Mon ami Bernard-Henri Lévy part passer 24 heures à Tunis pour y rencontrer de vieux amis libyens et voilà la presse tunisienne qui part dans un délire absurde où BHL apparaît tantôt comme un diable surpuissant, tantôt comme un comploteur animé de noirs desseins contre le pays du jasmin, tantôt comme l’homme qui serait capable à lui tout seul de renverser la jeune démocratie tunisienne.
Peu importe qu’il ait été le premier intellectuel français à soutenir, dès le premier jour, la révolution tunisienne ! Peu importe qu’il ait appelé, à l’époque, à “hacker” les sites officiels de Ben Ali ! Peu importe que la lutte contre l’islamisme radical, le jihadisme, soit le grand combat de sa vie ! C’est tout un délire paranoïaque qui semble s’être emparé de la Toile tunisienne à partir de l’instant où il a, comme n’importe quel touriste, foulé le sol de Tunis.
Cela serait risible si la Tunisie n’était ce pays si important, si beau, et si en pointe dans la bataille pour la liberté dans le monde arabe. En tout cas, au risque de vous décevoir, chers amis tunisiens, je vous le révèle ici avant que Bernard-Henri Lévy, j’imagine, n’y revienne. Sa visite n’avait rien à voir avec la politique tunisienne. Il était là pour parler Libye, je répète: de Libye, avec quelques femmes et hommes dont certains apparaissent sur cette photo, prise en toute transparence, sans complot ni secret, au restaurant d’un hôtel des environs de Tunis qui s’appelle l’Hôtel Résidence.
A la gauche de Lévy, Fadil Lamine, président du Conseil de Dialogue National; Gilles Hertzog, le compagnon de tous les combats; Waheed Burshan, rencontré dans le Djebel Nefousa du temps de la révolution libyenne; et Nouri Cheriou, grande figure des Amazirs. De Tunisie, point n’est question.
Liliane Lazar
(Professeure à Hofstra University, Long Island)
http://laregledujeu.org/2014/11/02/18204/bernard-henri-levy-la-tunisie-et-la-toile-24h-de-delire-conspirationniste/
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