Lee Zeitouni : les chauffards jugés le 27 novembre

La mort de Lee Zeitouni, renversée par un 4×4 à Tel Aviv en 2011, avait causé une vive émotion en Israël et mis la France dans l’embarras: deux Français devront répondre de cet accident tragique au tribunal correctionnel à Paris.
Lee Zeitouni souriante Israël
L’émotion avait été d’autant plus grande que les deux mis en cause avaient  pris la fuite en France aussitôt après l’accident, survenu au petit matin du 16 septembre 2011, alors qu’ils sortaient de boîte de nuit. Lee Zeitouni avait 25 ans.
De nombreuses voix s’étaient élevées en Israël pour réclamer l’extradition des deux suspects, mais la France n’extrade pas ses ressortissants hors de l’Union européenne.
Devant le tollé, Carla Bruni, l’épouse du président de l’époque, Nicolas Sarkozy, avait écrit à la famille de la jeune Israélienne pour lui assurer que la France faisait le maximum pour que justice soit faite. Le président de la République lui-même avait évoqué l’affaire lors du dîner annuel du CRIF en février 2012.
« Ceux qui ont fait ça, qui ont tué cette jeune fille, doivent rendre des comptes », avait lancé Nicolas Sarkozy.
Finalement, les parents de la victime avaient déposé plainte en France et le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire en juillet 2012.
L’enquête a abouti début août au renvoi par un juge d’instruction des deux hommes au tribunal.
Une audience est prévue le 27 novembre devant la 10e chambre correctionnelle de Paris.

ILS ONT TOUT FAIT POUR AGGRAVER LEUR CAS

Eric Robic, qui avait reconnu lors de sa mise en examen, il y un an, être le conducteur du véhicule, a été renvoyé pour homicide involontaire aggravé par le non-respect d’un feu rouge et par sa fuite, ainsi que pour non-assistance à personne en péril.
Claude Khayat, le passager, qui s’était accusé au tout début de l’affaire d’être au volant du véhicule, sera jugé pour non-assistance à personne en péril.
« Je constate que la justice française a fait son travail et j’attends avec confiance le jour des débats, pour que ces gens s’expliquent », a réagi l’avocat des parents de la jeune Israélienne, Gilles-William Goldnadel.
« Depuis le début de cette affaire, ils ont tout fait pour aggraver leur cas », a-t-il ajouté, citant notamment leur fuite en France et des difficultés dans le paiement de la caution.
Eric Robic avait été incarcéré pendant quelques jours en février en raison de retards dans les échéances de paiement de cette caution, qui s’élevait à 200.000 euros. Il a de nouveau été écroué en avril, après une condamnation à 18 mois de prison pour escroquerie dans une autre affaire. Son avocate, Françoise Cotta, a précisé qu’il a été remis en liberté depuis.
« Il sera présent au tribunal et assumera ses responsabilités », a-t-elle ajouté. Pour cet homicide involontaire aggravé, Eric Robic encourt jusqu’à 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.
Andréa Bambino pour AFP
 
 

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