Le Hamas s'est rendu mais a survécu

Mardi soir une foule de Palestiniens est descendue dans les rues de Gaza pour exprimer sa joie en tirant en l’air au milieu de combattants du Hamas, qui contrôle de facto l’enclave.
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Le Hamas, qui a revendiqué la « victoire », assurant avoir défait « la légende de l’armée israélienne qui se dit invincible » et obtenu l’allègement du blocus, principale revendication des Palestiniens.
A l’inverse, côté israélien, Liran Dan, un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a proclamé à la radio militaire que le Hamas a « reçu les coups les plus durs depuis sa création » et « subi une défaite militaire et politique ». « Le Hamas n’a rien obtenu de qu’il exigeait », a ajouté le porte-parole.
Trois chef du mouvement islamiste ont été tués dans un raid israélien.
Loin des satisfecit du gouvernement, la presse israélienne était dubitative mercredi.

MATCH NUL ?

« Match nul », titre ainsi le quotidien Maariv (centre droite). « Trop peu et trop tard », estime le Yédiot Aharonot à propos du bilan de l’opération « Bordure protectrice » lancée le 8 juillet, et le quotidien Israël Hayom, bien que pro-Netanyahu, affirme que « le « Hamas s’est rendu, mais a survécu ».
Selon les médias, M. Netanyahu a refusé de procéder à un vote au sein du cabinet de sécurité avant de donner son feu vert au cessez-le-feu, au moins quatre de ses huit membres étant opposés à la trêve.
Ce désaccord s’est exprimé au sein du gouvernement par la voix d’Uzi Landau, ministre du Tourisme et membre d’Israël Beitenou, un parti nationaliste. « Le sentiment général est que le terrorisme paye », a affirmé le ministre à la radio publique, « Israël a donné l’impression que nous voulions le calme à n’importe quel prix ce qui a diminué notre pouvoir de dissuasion ».

UNE TRÊVE SOLIDE ?

Au niveau international, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a salué l’accord, espérant que cette nouvelle trêve tienne, tout comme le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui a espéré que le cessez-le-feu sera un « prélude à un processus politique ».
Laurent Fabius a dit espérer un cessez-le-feu « durable », et engagé Israéliens et Palestiniens à « poursuivre les discussions menées sous les auspices de l’Egypte pour parvenir à une solution durable, répondant aux exigences de levée du blocus à Gaza et de sécurité d’Israël ».
Selon le chef de la délégation palestinienne, Azzam al-Ahmed, devrait immédiatement entrer en vigueur « l’ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d’eau, d’électricité et de téléphonie mobile ».
La question de la démilitarisation de la bande de Gaza, une exigence israélienne, doit être discutée au Caire lors des pourparlers, tout comme celles, palestiniennes, de la réouverture de l’aéroport et du port maritime.
AFP
 
 

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