Palestiniens et Israéliens ont recommencé à échanger tirs de roquettes et de mortiers d’un côté, frappes aériennes de l’autre mardi après un cessez-le-feu de neuf jours.
Des négociations indirectes menées au Caire par l’entremise des Egyptiens pour transformer le cessez-le-feu en trêve durable se sont soldées par un échec.
Trois tirs de roquettes et de mortiers
ont atteint le sud d’Israël
près de la bande de Gaza samedi.
L’incertitude reste totale sur l’évolution du conflit. Le gouvernement israélien refuse d’envisager une guerre d’usure. Les hostilités ne sont pas revenues à l’intensité de juillet, quand les morts se comptaient par dizaines chaque jour. Mais elles continuent à tuer et des roquettes continuent de tomber sur Israël.
Certains en Israël plaident pour une nouvelle incursion terrestre et veulent en finir avec le Hamas qui contrôle le territoire. M. Netanyahu dit que « Bordure protectrice » se poursuivra tant qu’Israël ne sera pas en sécurité.
Israël vient de mener coup sur coup deux opérations ciblées d’élimination de dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza. Il a essayé de supprimer le chef de sa branche armée Mohammed Deif dans une frappe qui a tué sa femme et deux de ses enfants mardi.
Le sort de Mohammed Deif est indéterminé. Les Brigades Ezzedine al-Qassam qu’il dirige assurent qu’il est vivant. S’il est resté vivant sous une bombe d’une tonne, il ne doit pas être intact.
Israël a cependant porté un rude coup au Hamas en tuant trois commandants d’al-Qassam jeudi, ce qui laisse penser que ses services secrets détiennent encore plus d’informations et que les services action les utilisent pour » avertir » au fur et à mesure.
le Hamas s’est livré vendredi à une série d’exécutions sommaires et publiques de Palestiniens accusés de collaborer avec Israël. Selon la télévision du Hamas, 18 « collaborateurs » ont été exécutés, dont six sous les yeux de centaines de fidèles sortant de la prière. Au moins deux femmes figuraient parmi ces « collaborateurs », selon des défenseurs palestiniens des droits de l’Homme.Il est plus que probable que le Hamas ait profité des éliminations ciblées pour exécuter des opposants au sein de ses instances.
La brutalité et la cruauté ne se cachent plus : on vise des civils, on se protège derrière des civils, on exécute sans jugement. Le Hamas atteint le niveau le plus bas des mouvements terroristes. Il s’agit bien d’un » cancer à extirper » selon les termes de Barack Obama parlant de l État Islamique : ils sont les mêmes et ils doivent être traités de la même façon.
Ces exécutions ont suscité l’indignation d’organisation de défense des droits de l’Homme comme Amnesty International et Human Rights Watch. « Cette vague d’exécutions conduite par le Hamas est d’autant plus choquante que les victimes ont été condamnées à mort au terme de procès qui, s’ils ont effectivement eu lieu, étaient sommaires et grossièrement inéquitables », a dit une responsable d’Amnesty, Anne Fitzgerald.
Les Palestiniens ont déclaré mortes les négociations du Caire. Les consultations politiques et diplomatiques continuent pourtant. Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal ont eu de nouveaux entretiens vendredi autour de cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, émir du Qatar, soutien du Hamas.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont présenté les principaux éléments pour une nouvelle résolution du Conseil de sécurité destinée à mettre un terme à la guerre.
André MAMOU avec AFP
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